Antonin Artaud embarque pour le Mexique : « C'est pour moi une véritable aventure et c'est d'ailleurs ce qui me plaît, là-dedans, puisque je pars avec des fonds très réduits. Et que je dois à toute force compter sur ce qui se présentera là-bas pour vivre. Et le destin, il me semble, ne peut pas ne pas parler. »[1]
Publication du tract Le Domestique zélé, dans lequel le Groupe surréaliste en Belgique prononce l'exclusion d'André Souris, coupable d'avoir dirigé une messe à la mémoire d'Henry Le Bœuf, l'un des fondateurs du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles[2].
À l'occasion d'une rétrospective Pablo Picasso, en Espagne, Paul Eluard donne une conférence à l'Institut français de Madrid sur le thème Pablo Picasso, peintre et poète[3].
À New York, l'historien de l'art Alfred H. Barr organise l'exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism au Museum of Modern Art (MOMA) réunissant près de 700 œuvres dans un esprit éclectique[5].
À Londres, première exposition internationale du surréalisme organisée par les peintres David Gascoyne et Roland Penrose, avec la collaboration de Breton, Eluard et Messens[17] et qui rassemble plus de soixante artistes[18]. Un journaliste, Alexander Watt, dans The Studio Magazine attribue l'arrivée tardive du mouvement en Grande-Bretagne à « la lenteur du public à prêter l'oreille aux « nouvelles » tendances artistiques qui marquent le continent. »[19] Lors de cette exposition Salvador Dalí présente Le Fantôme du sex appeal : performance de la poétesse Sheila Legge qui déambule solennellement dans Trafalgar square, vêtue d'une robe blanche et de longs gants de soirée, portant une jambe de mannequin dans une main et une côtelette de porc dans l'autre, le visage couvert d'un masque de roses[20].
Dans le cadre de l'exposition surréaliste de Londres, Paul Eluard donne une conférence intitulée L'Évidence poétique : « Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. »[21]
Le Petit mimétique, boîte-objet : insecte ailé (libellule ?) sur amas de feuilles mortes séchées dans un écrin de bois tapissé d'un papier translucide couleur de miel[35]
Le Cendrier de chair, poèmes : « Jouons l'inconnu sur l'image connue / je vous explique le mécanisme de la pureté / fermons les yeux / pour attraper au vol / les cent mouches qui brûlent leurs ailes / qui brûlent nos pupilles de cristal / mon cher soleil / mon cher criminel endurci de bonté »
Couverture d'un livre ayant séjourné dans la mer, objet : couverture de livre avec concrétions marines de boues séchées, d'algues, de cordelettes et de coquillages et portant comme seul titre lisible Columbus[55]
Le Spectre de Gardénia, objet : tête en plâtre, fermeture à glissière sur base en bois recouverte de velours et pellicule tirée d'un film de Louis Chavance et dans lequel apparaît Dora Maar[65]
Homme et femme devant un tas d'excréments, huile sur cuivre[75]
Masonite, série de 16 tableaux, huile, caséine, sable et goudron sur masonite (bois aggloméré), de 78 × 108 cm chacun, créés en deux mois, après le déclenchement de la rébellion de Franco en Espagne[76]
Le Déjeuner en fourrure, objet : tasse, soucoupe et petite cuillère recouvertes de cuir et de fourrure[79]. C'est Breton qui a trouvé le titre de l'œuvre en contractant celui du Déjeuner sur l'herbe d'Édouard Manet et La Vénus en fourrure de Sacher-Masoch. « Je ne cherchais pas si loin, précise Meret. J'avais donné comme titre : Assiette, tasse et cuillère recouvertes de fourrure. »[80]
Ma gouvernante, objet : paire de chaussures de femme posées sur un plat d'argent et ficelées comme un gigot : « [Cette œuvre] évoque pour moi une paire de cuisses serrées dans le plaisir. »[81]
À même la terre, illustré d'une eau-forte d'Yves Tanguy, la maquette est de Benjamin Péret. On la surnommera « l'abeille noire » en référence à l'un de ses poèmes : « Le nord bâtit l'hiver avec des abeilles noires et des ailes blanches[88]. »
↑Cité dans Ottinger, p. 229. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 121.
↑ a et bAdam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 103.
↑Description de la performance et reproduction de l'affiche de l'exposition dont la photographie de Sheila Legge affublée du masque est réalisée par Claude Cahun, dans Agret & Païni, p. 21, p. 27 & p. 109.
↑Et non dans les Brigades internationales, selon une lettre de Jean Schuster adressée à La Quinzaine littéraire et publiée dans le numéro 91 du 1er mars 1970, p. 12.
↑52 × 42,5 × 42 cm. Paris, Centre Pompidou. Description dans Ottinger, p. 307. Reproduction dans José Pierre, L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983, p. 187.
↑Art Institute, Chicago. Reproduction dans Alexandrian, p. 101.
↑Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam. Reproduction dans L'Œil no 650, octobre 2012, p. 73.
↑98,5 × 32,5 × 34 cm. Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein Westfalen. Description dans Ottinger, p. 308 et reproduction dans L'Œil no 650, p. 50.
↑88 × 79 × 6 cm. Athènes, the George Economou collection. Reproduction dans Ottinger, p. 272.
↑Collection Jean Giron, Bruxelles. Cité dans Alexandrian, p. 125 pour être le tableau qui « inaugura le style » de Paul Delvaux : femmes habillées se dirigeant vers un arc de triomphe.
↑Museum of Modern Art, New York. Reproduction dans André Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Gallimard, 1928-1965, p. 128 et Pierre 1983, p. 23.
↑Breton verra dans la « décalcomanie sans objet préconçu » ou « décalcomanie du désir », selon les propres termes de Dominguez, le point de départ de « l'automatisme absolu » : « Voici retrouvé à l’état le plus pur le charme sous lequel nous tenaient au sortir de l’enfance, les rochers et les saules d’Arthur Rackham (Illustrateur anglais du XIXe siècle) ».
↑Reproduction dans L'Œil no 588, février 2007, p. 94.
↑Première traduction française en 1954. Breton estimera le livre au même titre que Aurélia de Gérard de Nerval, la Gradiva de Wilhelm Jensen et les Mystères de Knut Hamsun. Biro & Passeron, p. 202.
↑24,5 × 52 × 10 cm. Milan, Archivio Maurice Henry. Reproduction dans Ottinger, p. 43.
↑Reproduction dans Connaissance des arts no 651, juillet 2007, p. 34.
↑35 × 18 × 23 cm. Paris, Centre Pompidou. Biro & Passeron, p. 225 et description et reproduction dans Ottinger, p. 250 & p. 310 et Mary Ann Caws, Surréalisme, traduit de l'anglais par Richard Crevier, Phaidon, Paris, 2006, p. 54.
↑25 × 54 cm. Musée national d'art moderne. Reproduction dans Agret & Païni, p. 57.
↑Éditions Surréalistes. Cité dans Gilbert Lely, Poésies complètes, tome 1 : chronologie, Mercure de France, Paris, 1990, p. 26.
↑Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne. Reproduction dans Gonnard & Lebovici, Femmes artistes/artistes femmes, Hazan, Paris, 2007, p. 174 et Agret & Païni, p. 121.
↑12 × 12 × 47 cm, collection Morten G. Newman. Reproduction dans Beaux Arts Magazine no 90, mai 1991, {{p.[59}}.
↑Reproduction dans Angliviel de la Beaumelle, p. 114.
↑Canonne, p. 41. : « Le photomontage n'est ici qu'une étape intermédiaire dans ce long travail de manipulation qui voit l'image d'origine se perdre dans les inversions ou les solarisations, pour conduire à ces grands combats qui évoquent le relief, un monde pétrifié que déjouent les courbes du corps féminin. »
↑Collection Streichenberg. Reproduction dans Biro & Passeron, p. 425.