Mack Lobell est un cheval de course américain, trotteur de race standardbred, né en 1984 aux États-Unis et mort en . Il restera dans l'histoire pour être le premier à passer sous les 1'10 au kilomètre.

Mack Lobell
Race Standardbred
Père Mystic Park
Mère Matina Hanover
Père de mère Speedy Count
Sexe mâle
Naissance 1984
Pays de naissance Drapeau des États-Unis États-Unis
Mort 2016
Éleveur Elsie Berger
Propriétaire Louis P. Guida (1985-1989)
Blädingeas Stuteri A.B. (1989-1991)
Entraîneur Charles Sylvester (1986-1989)
John Erik Magnusson (1989-1991)
Driver John Campbell (1986-1989)
Veijo Heiskanen (1989-1990)
Thomas Nilsson (1990-1991)
Record 1'09"7
Nombre de courses 94
Nombre de victoires 71 (16 places)[1]
Gains en courses $ 3 917 504
Distinction Cheval de l'année aux États-Unis (1987, 1988)
Cheval de l'année en Suède (1989)
Hall of Fame du trot américain (1998)
Principales victoires Hambletonian
Elitloppet
Breeders' Crown
International Trot
Challenge Cup
Nat Ray
Hugo Abergs Memorial
Championnat Européen
Grosser Preis von Bild
Prix Saint-Michel

Carrière américaine

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Acquis yearling pour 17 000 dollars et surnommé "Mighty Mack", Mack Lobell régna sur les courses américaines durant trois années, remportant quasiment toutes les grandes courses du pays, même s'il échoua de peu dans sa quête de la Triple Couronne des trotteurs (vainqueur de l'Hambletonian et du Yonkers Trot, second de Napoletano dans le Kentucky Futurity). Il s'imposa également dans la Breeders' Crown des 2 ans, des 3 ans, dans le Nat Ray, la Breeders' Crown Open ou encore dans l'International Trot. Il fut élu cheval de l'année en 1987 et 1988, et meilleur 2 ans en 1986. Enfin, il abaissa de nombreux records du monde à tous âges, sur tous types de parcours. Le , dans les Review Stakes à Springfield (Illinois), il devient le premier cheval de l'histoire à descendre sous la barre mythique des 1'10, en réalisant la réduction kilométrique, extraordinaire à l'époque, de 1'09"7 sur le mile.

Le "March of Dimes"

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En 1988, il étend sa domination au sprint européen en remportant l'Elitloppet en Suède - il n'a pas d'adversaire à sa mesure. Seul le Français Ourasi, qui cette année-là vient de s'adjuger un troisième Prix d'Amérique, peut lui contester le titre de meilleur trotteur du monde. Mais les deux champions n'évoluent pas dans la même sphère : Mack Lobell se cantonne à l'exercice du sprint sur piste plate, s'aventurant peu au-delà du mile (1 609 m), tandis que son lointain rival a fait de Vincennes, et de sa piste infernale pour les bolides américains (en raison de la montée et des distances des grandes épreuves, 2 100 m au minimum), sa forteresse imprenable. Si les rares incursions à l'étranger d’Ourasi furent couronnées de succès (toujours sur 2 100 m), et si son aptitude au mile avait été prouvée dans le Grand critérium de vitesse de la Côte d'Azur, qu'il allait remporter 4 fois, aucune confrontation avec la star américaine ne se profilait. Chuck Sylvester et John Campbell, l'entraîneur et le driver de "Mighty Mack", clamaient de leur côté que leur champion était le meilleur au monde, et qu’Ourasi ne saurait rivaliser avec lui. Tout au long de l'année 1988, ils firent monter la pression, accusant l'entourage d’Ourasi, qu'ils surnommèrent "the french poltron", de craindre la confrontation sur la piste.

Le défi était lancé, mais pour l'entourage de Mack Lobell, pas question de régler cette affaire de suprématie sur terrain neutre, encore moins à Vincennes. Les Américains imposèrent donc leurs conditions : le match devait se dérouler à domicile, dans les circonstances les plus avantageuses pour leur cheval - sur 1 609 mètres, piste plate. À Ourasi de cumuler les handicaps : un long voyage, et des conditions de courses qui ne lui étaient pas familières, lui qui n'avait jamais quitté l'Europe. Malgré la flagrante iniquité du challenge, Jean-René Gougeon, l'entraîneur-driver d’Ourasi, releva le défi, et en novembre fut organisé à Philadelphie le March of Dimes - "le match du siècle".

Faire s'affronter ces deux chevaux seuls pour les départager n'avaient pas de sens. Fut donc constitué dans une course dotée de 600 000 dollars, un plateau exceptionnel réunissant autour des deux cracks les meilleurs chevaux d'Amérique du Nord (Sugarcane Hanover, Napoletano, Scenic Regal…), ainsi que le Suédois Callit. La course déchaîna les passions, en raison de la rivalité entre les deux chevaux, sans doute parmi les tout meilleurs de l'histoire des courses. L'épreuve fut à la hauteur des espérances, réservant un finale complètement inattendu. Mack Lobell prit rapidement les choses en main, voulant s'imposer à la manière des forts, comme à son habitude. Son départ canon lui permit de se porter très vite en tête, tandis qu’Ourasi pointait à 9 longueurs à la fin du premier tournant. Mais dans la ligne d'en face le Français passa tout le peloton en revue pour se porter à la hauteur de son rival à l'amorce du dernier tournant. La ligne droite finale se résuma à un duel à couteaux tirés entre les deux cracks, l'Américain à la corde, flanqué à son extérieur par Ourasi qui peu à peu grignotait du terrain : tout comme les spectateurs présents sur l'hippodrome, les deux drivers, Gougeon et Campbell, ne se préoccupaient que de leur mano à mano, oubliant qu'ils n'étaient pas seuls en piste. Et quand finalement Ourasi terrassa Mack Lobell, il n'eut pas course gagnée pour autant : un troisième larron, Sugarcane Hanover, que tout le monde avait oublié, surgit du dos d’Ourasi et vint tirer les marrons du feu, gagnant la course sur le fil.

Fin de carrière européenne

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Acquis aux trois-quarts par un consortium suédois durant sa carrière (pour 6 millions de dollars) Mack Lobell s'installa définitivement en Europe à partir de 1989, même s'il s'offrit encore quelques trophées américains de temps à autre. Il remporta de nombreuses victoires sur le Vieux Continent, dont une deuxième édition de l'Elitloppet, le Hugo Abergs Memorial, ou encore le Grosser Preis von Bild. De quoi faire de lui le cheval de le plus riche de son époque, fort d'un compte en banque avoisinant les 4 millions de dollars.

Il se retira comme étalon en 1991 en Suède, connaissant un relatif succès. Il meurt en [2] après avoir été introduit au hall of fame du trot américain en 1998[3].

Palmarès

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  États-Unis

  Suède

  Italie

  Allemagne

  Finlande

  Pays-Bas

Origines

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Origines de Mack Lobell
Père
Mystic Park
Noble Gesture Noble Victory Victory Song
Emily's Pride
Important The Intruder
Ilo Hanover
Mystic Sign Speedster Rodney
Mimi Hanover
Mystical Worthy Boy
Mystie Win
Mère
Matina Hanover
Speedy Count Speedster Rodney
Mimi Hanover
Countess Song Victory Song
The Viscountess
Matora Hanover Nibble Hanover Calumet Chuck
Justissima
Mignon Hanover Spencer Scott
Madge Hanover

Références et liens

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  1. Le trotteur moderne Tome I Auteur Alain Cornic Editeur
  2. « Mack Lobell nous a quittés », sur paris-turf.com, Paris-Turf (consulté le )
  3. « Mack Lobell | Harness Museum », sur harnessmuseum.com (consulté le )