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Est-il vrai, comme l’affirme Clémence Guetté, que les 0,1 % les plus riches en France ne paient que 2 % d’impôts ?

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Ce taux existe bien, mais pour une tranche encore plus réduite et ne concerne que les prélèvements directs, donc pas l’impôt sur les sociétés sur les «bénéfices non distribués». Le taux global, lui, est plus proche de 30%.
par Luc Peillon
publié le 5 juillet 2024 à 16h51

C’est un argument répété depuis des mois par les leaders de la gauche : les ultrariches ne seraient quasiment pas imposés en France. Invitée jeudi soir sur France 2, la députée réélue (LFI) du Val-de-Marne, Clémence Guetté, l’a ainsi redit : «Il y a aujourd’hui une défaillance dans le système fiscal de notre pays, qui est le manque de progressivité. Et qui fait que quand vous êtes dans les 0,1 % les plus riches, vous avez 2 % en moyenne de prélèvements. Quand vous êtes dans les 10 % les plus pauvres, vous avez 50 %. Je prends tous prélèvements confondus, dont la CSG, l’impôt sur le revenu, toutes les taxes et impôts différents.»

Ce taux de 2 % est issu d’une étude de l’IPP (institut des politiques publiques), publiée en juin 2023 et réactualisée depuis. Première précision : le 2% d’imposition évoqué par la députée ne concerne pas les 0,1 % les plus riches (37 800 foyers fiscaux), mais les 0,001 % les plus aisés (378 foyers). Soit un nombre 100 fois plus restreint encore. Surtout, ce chiffre de 2 % ne concerne que les impôts directs : impôt sur le revenu (IR), prélèvements sociaux, ISF… Or pour ces ultrariches, l’essentiel des revenus ne relève pas de

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