C’est un argument répété depuis des mois par les leaders de la gauche : les ultrariches ne seraient quasiment pas imposés en France. Invitée jeudi soir sur France 2, la députée réélue (LFI) du Val-de-Marne, Clémence Guetté, l’a ainsi redit : «Il y a aujourd’hui une défaillance dans le système fiscal de notre pays, qui est le manque de progressivité. Et qui fait que quand vous êtes dans les 0,1 % les plus riches, vous avez 2 % en moyenne de prélèvements. Quand vous êtes dans les 10 % les plus pauvres, vous avez 50 %. Je prends tous prélèvements confondus, dont la CSG, l’impôt sur le revenu, toutes les taxes et impôts différents.»
Ce taux de 2 % est issu d’une étude de l’IPP (institut des politiques publiques), publiée en juin 2023 et réactualisée depuis. Première précision : le 2% d’imposition évoqué par la députée ne concerne pas les 0,1 % les plus riches (37 800 foyers fiscaux), mais les 0,001 % les plus aisés (378 foyers). Soit un nombre 100 fois plus restreint encore. Surtout, ce chiffre de 2 % ne concerne que les impôts directs : impôt sur le revenu (IR), prélèvements sociaux, ISF… Or pour ces ultrariches, l’essentiel des revenus ne relève pas de