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Retraites : pourquoi le projet du RN est inique, coûteux, dangereux et juridiquement fragile

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Elections législatives 2024dossier
En proposant de moduler la durée de cotisation en fonction de l’âge d’arrivée sur le marché du travail, le parti d’extrême droite crée une nouvelle inégalité. Et pourrait se voir censuré par le Conseil constitutionnel.
par Luc Peillon
publié le 26 juin 2024 à 19h27

Si les propositions économiques du Rassemblement national peuvent paraître dérisoires au regard du danger que représentent ses mesures discriminatoires, son volet retraites est symptomatique des insuffisances du parti d’extrême droite sur les sujets sociaux. Pour rappel, dans le système actuel, il faut avoir validé 43 annuités (à partir de la génération 1965) pour obtenir une retraite pleine, que l’on peut liquider une fois atteint l’âge légal de départ, fixé à 64 ans depuis la réforme de 2023. Pour ceux qui ont commencé à travailler tôt (avant 22 ans), un système dérogatoire – dit «carrières longues» – permet de partir avant 64 ans, mais toujours, a minima, avec la même durée de cotisations (quarante-trois ans).

Dans son projet de réforme, le RN propose d’abaisser l’âge légal de départ à 60 ou 62 ans, mais aussi de réduire la durée de cotisation à quarante ou quarante-deux ans pour une carrière complète. Des mesures qui ont évidemment un coût, chiffré à près de 26 milliards d’euros en rythme annuel

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