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Dissolution de l’Assemblée : le monde des affaires énervé mais prudent face au risque RN

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Au lendemain de l’annonce présidentielle, les chefs d’entreprises se divisent en deux camps : les pragmatiques prêts à continuer leurs activités comme si de rien n’était et ceux qui ont des états d’âme mais ne veulent pas pour l’heure les exprimer.
par Franck Bouaziz, Anne-Sophie Lechevallier et Jean-Christophe Féraud
publié le 10 juin 2024 à 20h09

La scène se déroule samedi soir dans la salle des fêtes de l’Elysée, lors du dîner d’Etat offert à l’occasion de la visite de Joe Biden. Le boss d’une grande entreprise du CAC 40 la raconte à Libération : «Rien n’aurait pu nous laisser penser une seule seconde à l’annonce du lendemain. Nous en étions même à dire à nos interlocuteurs américains que la perspective d’une possible élection de Donald Trump serait difficile pour leur business. Ce soir-là, j’ai même évoqué des rendez-vous futurs avec quelques ministres du gouvernement Attal. Le seul élément qui aurait pu m’alerter était le départ du Président immédiatement après le dîner, par le jardin. Habituellement, il reste un long moment à échanger avec nous.»

Le microcosme des affaires, dans sa majorité, encaisse la dissolution et l’éventualité d’une majorité RN à l’Assemblée nationale avec un agacement à peine dissimulé. «Ça ouvre une période d’incertitude et ça n’est jamais bon pour les ventes», s’inquiète le dirigeant d’une compagnie aérienne. Un cadre d’une entreprise concurrente, visiblement plus pragmatique tempère : «Nous n’avons pas le sentiment que le discours économique du RN va provoquer une panique, car ce parti porte un discours protectionniste qui répond aussi à certains sujets que nous défendons, s

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