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Mobilisation

La CFDT appelle les agents de la sécurité privée à la grève pendant les JO

JO Paris 2024dossier
Le premier syndicat du secteur a appelé ce mardi 25 juin à la grève vendredi et pendant la période des Jeux Olympiques, pour protester contre les conditions de travail des agents. Ce mercredi, le préfet de la région Île-de-France assure que l’objectif de 22.000 salariés en poste cet été est en passe d’être rempli.
par LIBERATION et AFP
publié le 26 juin 2024 à 11h28

Un appel à la grève, moins d’un mois avant le début des Jeux Olympiques. Mardi 25 juin, la CFDT a appelé les salariés de la branche prévention sécurité à faire grève vendredi et pendant la compétition. Selon le communiqué de l’organisation syndicale, la journée de mobilisation de cette fin de semaine concerne les salariés de la surveillance humaine, de la télésurveillance, de la sûreté aéroportuaire et «marquera le point de départ d’une série de grèves pendant les Jeux Olympiques».

Dans le détail, le premier syndicat du secteur - et le seul qui appelle à la grève - cible les journées des dimanches «21 juillet, 28 juillet, 4 août, 11 août, 18 août, 25 août, 1er septembre, 8 septembre, 15 septembre et 22 septembre 2024». Par la mobilisation des effectifs de sécurité privée, la CFDT entend obtenir des «réponses sérieuses à [ses] revendications salariales». Elle reproche notamment aux organisations patronales de ne pas avoir «respecté leurs engagements» concernant les salaires des agents.

Revalorisation des salaires

«La présence des agents de sécurité aux Jeux olympiques n’est pas sans condition», explique à l’AFP la secrétaire générale de la fédération des services de la CFDT, Véronique Revillod. Le syndicat revendique entre autres «une revalorisation des salaires», ainsi que «la majoration des heures de nuits à 25 % [et] la majoration du travail du dimanche à 50 %». Selon l’organisation syndicale, la majoration pour le travail de nuit et le dimanche de 10 % n’a pas évolué depuis 22 ans. Elle met en avant la «pénibilité» et la «dureté» du métier d’agent de sécurité.

«Jusqu’au bout, on a tenté de négocier pour éviter d’en arriver à faire grève pendant les Jeux olympiques», déplore Véronique Revillod. Ce vendredi, les agents de la sécurité privé en Ile-de-France sont appelés à se rassembler devant le ministère du Travail en début d’après-midi.

Les entreprises du secteur seront en première ligne durant les Jeux olympiques. Elles ont longtemps été en proie à des difficultés de recrutement. Ce mercredi, le préfet de la région Île-de-France Marc Guillaume était l’invité de France Info. Il a notamment soutenu que «21.000 personnes ont été embauchées», sur un objectif de 22.000 fixé par le comité d’organisation des Jeux. Le haut fonctionnaire se dit par ailleurs «confiant» pour atteindre cet objectif d’ici au 26 juillet, date du début des JO, «4 000 personnes [étant] actuellement inscrites à des formations». Un nombre d’agents supérieur aux besoins affichés pour éviter le «no show» - l’abandon de poste de certains agents le jour J.


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