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C’est un remake de la chanson de Sardou : «Ne m’appelez plus jamais France, la France elle m’a laissé tomber…» Mais cette fois, rien à voir avec la croisière s’amuse, tout à voir avec la souveraineté nucléaire. On parle ici d’une gigantesque turbine – 70 mètres de long et 1 100 tonnes à la pesée – répondant au doux nom d’«Arabelle». Ce monstre d’acier fabriqué à Belfort équipe le premier réacteur EPR de Flamanville qui doit entrer en service cet été après bien des déconvenues. Et c’est aussi une pièce maîtresse des 14 «EPR2» voulus par Emmanuel Macron. Son puissant rotor a pour mission de transformer en fée électricité la vapeur produite par les réacteurs. Autant dire que ce bijou technologique est un actif stratégique pour l’industrie nucléaire française.
Eh bien figurez-vous que nous l’avons vendue en 2015 à l’américain General Electric (GE), avec toute la branche énergie d’Alstom. Je dis «nous» mais il