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Récit

Faillite du premier abattoir mobile de France : coup d’arrêt pour un système où «tout repose sur les éleveurs»

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Le seul abattoir se déplaçant de ferme en ferme a été placé en liquidation judiciaire il y a quelques semaines. Mais les porteurs de projets similaires, plaidant pour une fin de vie des animaux sur leur lieu d’élevage, ne baissent pas les bras pour autant.
publié le 13 mars 2023 à 19h16

Son expérience faisait figure de test pour de nombreux éleveurs. Après un peu plus d’un an d’activité, le premier et unique abattoir mobile de France a mis la clé sous la porte. Baptisé le Bœuf éthique, et lancé par l’éleveuse de Côte-d’Or Emilie Jeannin, cet abattoir installé dans un camion se déplaçant de ferme en ferme était opérationnel depuis fin août 2021. Placé en redressement judiciaire en novembre dernier, il a été mis en liquidation le 28 février. Selon France Bleu, le mandataire a jugé le redressement «manifestement impossible», étant donné que «le modèle économique de la société n’est pas viable et que l’activité est à l’arrêt».

Libération s’était rendu en Bourgogne il y a un an, pour assister à un abattage du Bœuf éthique. Toutes les étapes de la mise en carcasse étaient réalisées dans des semi-remorques, permettant d’abattre plusieurs animaux sur la ferme dans la même journée. Avantage de ce procédé : seule la dernière étape, la découpe des différentes pièces, se faisait dans un abattoir. Inconvénient : il faut atteindre un seuil critique d’au moins une dizaine de bêtes tuées par semaine pour que cette structure mobile

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