Après une manifestation avortée vendredi dans un champ en feu près de Poitiers, les opposants aux mégabassines ont mis le cap ce samedi 20 juillet sur le port de La Rochelle (Charente-Maritime), qu’ils entendaient bloquer «symboliquement» pour dénoncer les pratiques de l’agro-industrie. Rendez-vous était donné au pied des silos géants de céréales destinées à l’export, devant l’entreprise Soufflet.

Dès 6 heures du matin, une grosse centaine de manifestants entre sur le terminal, en «surgissant depuis le pont de l’île de Ré» pour «déjouer le dispositif d’interdiction de manifester», se félicitent les organisateurs, dont les Soulèvements de la Terre, Extinction Rebellion et Bassines non merci. Avec quelques vieux tracteurs fumants, ils ont bloqué une rue dans le calme, avec musique et buvette, avant que des activistes ne viennent gonfler les rangs de la contestation au fil de la matinée.

Mais vers 11 heures, les forces de l’ordre les délogent à coups de gaz lacrymogènes. Du haut de son tracteur, Marie (1), une éleveuse laitière, regrette auprès de Libé la tournure des événements : «On était tranquillement installés et ils nous ont gazés, sans prendre le temps du dialogue», raconte-t-elle en se raclant l