Dans le viseur des agriculteurs, parmi d’autres griefs, l’obligation de laisser 4 % de terres arables en jachère est destinée à donner un peu de repos aux terres agricoles pour préserver leur fertilité et favoriser la biodiversité. Elle a été imposée par la nouvelle version de la politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne, entrée en vigueur en 2023. La jachère est-elle un symbole des normes administratives imposées par Bruxelles et déconnectées de la réalité du terrain ou une mesure vertueuse pour l’environnement ? Libération fait le point.
De quoi s’agit-il ?
Pour prétendre aux aides européennes, les agriculteurs doivent respecter certaines conditions agroenvironnementales. La dernière en date figure dans la PAC 2023-2027 et impose de mettre 4 % des terres arables en zones qualifiées de «non productives». Soit par le biais de la jachère, soit via des «infrastructures agroécologiques», c’est-à-dire avec des haies, des arbres, des bosquets, des fossés ou des mares, qui favorisent la biodiversité. «Il y a toute une liste e