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Qu’est-ce que la jachère obligatoire, au centre de la colère des agriculteurs ?

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La biodiversitédossier
Depuis 2023, l’Union européenne exige que 4 % des terres arables soient laissées en jachère pour favoriser la biodiversité. Une hérésie pour certains agriculteurs qui dénoncent une mesure déconnectée du terrain, pourtant essentielle pour lutter contre l’effondrement du vivant.
publié le 24 janvier 2024 à 17h54

Dans le viseur des agriculteurs, parmi d’autres griefs, l’obligation de laisser 4 % de terres arables en jachère est destinée à donner un peu de repos aux terres agricoles pour préserver leur fertilité et favoriser la biodiversité. Elle a été imposée par la nouvelle version de la politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne, entrée en vigueur en 2023. La jachère est-elle un symbole des normes administratives imposées par Bruxelles et déconnectées de la réalité du terrain ou une mesure vertueuse pour l’environnement ? Libération fait le point.

De quoi s’agit-il ?

Pour prétendre aux aides européennes, les agriculteurs doivent respecter certaines conditions agroenvironnementales. La dernière en date figure dans la PAC 2023-2027 et impose de mettre 4 % des terres arables en zones qualifiées de «non productives». Soit par le biais de la jachère, soit via des «infrastructures agroécologiques», c’est-à-dire avec des haies, des arbres, des bosquets, des fossés ou des mares, qui favorisent la biodiversité. «Il y a toute une liste e

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