Sur la lancée de 2023, le thermomètre de la planète continue de s’enflammer, sur terre comme en mer. Avec une température moyenne de 13,14°C, janvier 2024 a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures, a dévoilé ce jeudi 8 février l’observatoire européen Copernicus. Par ailleurs, ce service chargé de documenter le changement climatique précise qu’entre février 2023 et janvier 2024, la moyenne de la température mondiale à la surface du globe a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900. Une première pour une année entière. Comment interpréter cette avalanche de records ? Faut-il comprendre que l’objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C fixé par l’accord de Paris en 2015 est déjà caduc ? La climatologue Françoise Vimeux, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), éclaire pour Libé le brouillard statistique.
Janvier 2024 a été selon l’observatoire Copernicus le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré sur la planète. A quel point est-ce significatif ?
Le mois de janvier 2024 bat le précédent record de janvier 2020, une date assez récente. Les records se succèdent assez rapidement. Le réchauffement climatique se décline à toutes les saisons, pas seulement l’été. Enfin, l’écart entre janvier 2020 et 2024 est de 0,12°C. C’est assez significatif pour nous, climatologues.
L’observatoire européen Copernicus annonce également ce jeudi que la planète a dépassé la barre des 1,5 °C e