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Interview

Réchauffement climatique : «Plus les mois et les années passent, plus la fenêtre des 1,5°C se referme»

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Janvier 2024 a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, selon l’observatoire Copernicus. Un record de température parmi d’autres analysé par la climatologue Françoise Vimeux, pour qui l’objectif de l’accord de Paris est menacé mais pas encore dépassé.
publié le 8 février 2024 à 20h18

Sur la lancée de 2023, le thermomètre de la planète continue de s’enflammer, sur terre comme en mer. Avec une température moyenne de 13,14°C, janvier 2024 a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures, a dévoilé ce jeudi 8 février l’observatoire européen Copernicus. Par ailleurs, ce service chargé de documenter le changement climatique précise qu’entre février 2023 et janvier 2024, la moyenne de la température mondiale à la surface du globe a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900. Une première pour une année entière. Comment interpréter cette avalanche de records ? Faut-il comprendre que l’objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C fixé par l’accord de Paris en 2015 est déjà caduc ? La climatologue Françoise Vimeux, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), éclaire pour Libé le brouillard statistique.

Janvier 2024 a été selon l’observatoire Copernicus le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré sur la planète. A quel point est-ce significatif ?

Le mois de janvier 2024 bat le précédent record de janvier 2020, une date assez récente. Les records se succèdent assez rapidement. Le réchauffement climatique se décline à toutes les saisons, pas seulement l’été. Enfin, l’écart entre janvier 2020 et 2024 est de 0,12°C. C’est assez significatif pour nous, climatologues.

L’observatoire européen Copernicus annonce également ce jeudi que la planète a dépassé la barre des 1,5 °C e

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