L’écrivaine connue pour ses écrits autobiographiques sociaux et féministes a soutenu Jean-Luc Mélenchon dans sa dernière course à l’Elysée, en rejoignant le parlement de l’Union populaire qui réunit des personnalités du monde associatif, syndical, intellectuel et artistique. C’était la troisième fois que l’autrice de Mémoire de fille et la Place donnait sa voix à l’insoumis. Libération l’avait rencontrée début mars dans sa maison de Cergy pour parler politique, littérature et engagement. Nous avons eu envie de savoir comment elle a vécu ce premier tour qui a laissé le candidat de La France insoumise si proche du deuxième tour. Et, surtout, comment elle appréhende la suite du scrutin.
Vous avez soutenu Jean-Luc Mélenchon, quelle est votre réaction face à cette défaite, si près du but ?
C’est très dur ce matin. Il y a une forme de désespoir. En me réveillant, j’ai éprouvé une sensation que je n’ai pas éprouvée depuis de très nombreuses années, c’était après les élections de 1968, de Gaulle avait dissous l’Assemblée et avait obtenu un raz-de-marée pour lui. J’ai aussi beaucoup de colère contre les comm