Une possible remise en question de ses subventions par le Ministre de l’Intérieur, des prises de position qualifiées d’incompréhensibles par la Première ministre, la Ligue des droits de l’homme (LDH) est-elle devenue une ennemie de l’Etat, ou vice-versa ? Ces attaques, Henri Leclerc les connaît par cœur. Depuis la première fois qu’il y a mis les pieds en 1958, l’avocat pénaliste porte les combats de l’association centenaire, qu’il a dirigée un temps avant d’en devenir le président d’honneur. Du haut de ses soixante-cinq ans de carrière, ce «droit-de-l’hommiste» revendiqué observe avec lucidité et inquiétude la place fragile des libertés fondamentales dans la société, et celle d’un Etat de droit toujours soumis aux assauts du pouvoir. Toujours affûté, il rebondit sur Mayotte, les violences sexuelles, la disparition des jurys populaires et nous parle de sa conception du métier d’avocat.
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