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Interview

Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH : «L’Etat a tendance à vouloir étendre son pouvoir, il faut des contre-pouvoirs pour le contenir»

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Fort de soixante-cinq ans d’engagements, l’avocat et président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme dresse un état des lieux inquiet de la situation des libertés en France, et appelle à protéger les remparts judiciaires ou associatifs contre les excès du pouvoir.
publié le 1er mai 2023 à 14h42

Une possible remise en question de ses subventions par le Ministre de l’Intérieur, des prises de position qualifiées d’incompréhensibles par la Première ministre, la Ligue des droits de l’homme (LDH) est-elle devenue une ennemie de l’Etat, ou vice-versa ? Ces attaques, Henri Leclerc les connaît par cœur. Depuis la première fois qu’il y a mis les pieds en 1958, l’avocat pénaliste porte les combats de l’association centenaire, qu’il a dirigée un temps avant d’en devenir le président d’honneur. Du haut de ses soixante-cinq ans de carrière, ce «droit-de-l’hommiste» revendiqué observe avec lucidité et inquiétude la place fragile des libertés fondamentales dans la société, et celle d’un Etat de droit toujours soumis aux assauts du pouvoir. Toujours affûté, il rebondit sur Mayotte, les violences sexuelles, la disparition des jurys populaires et nous parle de sa conception du métier d’avocat.

Vous avez pris votre retraite en 2021 mais vous continuez à intervenir régulièrem

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