L’ancienne candidate à la primaire écologiste, qui vient d’entrer à l’Assemblée nationale, publie Par-delà l’androcène (Seuil), un essai aussi bref qu’incisif, co-écrit avec les auteures Adélaïde Bon et Sandrine Roudaut. Elles y dénoncent un système de valeurs patriarcal et capitaliste qui valorise la guerre, la domination et la puissance, et appellent à un réveil citoyen pour l’égalité, le partage et le respect de l’altérité.
Que signifie «androcène» ? Pourquoi le mot «anthropocène» qui souligne l’influence de l’être humain sur les écosystèmes n’est-il pas suffisant ?
Ce mot n’est pas de nous, il a été formé par les chercheuses Myriam Bahaffou et Julie Gorecki dans la préface de l’ouvrage le Féminisme ou la mort de Françoise d’Eaubonne, pionnière de l’écoféminisme. L’idée est de dire que la façon dont notre société est organisée, les rapports sociaux et de domination ont à voir avec la crise écologique. Selon les lieux ou les époques, certains hommes ont exploité et ont asservi une multitude d’individus pour leurs propres intérêts et ont décidé de cette société patriarcale et capitaliste. Le terme per