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Décryptage

A Washington, un 75e anniversaire critique pour l’Otan

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Trois quarts de siècle après sa fondation, l’organisation tient sommet dans un contexte délicat, avec des dirigeants clés affaiblis à Washington et Paris. La question de l’Ukraine reste fondamentale.
publié le 9 juillet 2024 à 21h43

Trois quarts de siècle, et un nombre record de 32 pays. Le 75e sommet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) s’ouvre ce 10 juillet à Washington, aux Etats-Unis, dans un contexte de guerre en Ukraine, de réarmement mondial et de crises en série. En 1949, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, douze pays s’étaient alliés pour construire une défense collective de l’Europe. Après dix élargissements, et l’entrée, en mars, de la Suède, l’Otan est plus européenne que jamais.

Trente pays sont situés sur le continent européen (Turquie comprise), dont 23 sont membres de l’UE – les deux restants sont le Canada et les Etats-Unis. Tous sont liés par l’article 5, qui garantit la solidarité militaire : la crédibilité de l’Alliance atlantique, qui en elle-même ne possède pas d’armes létales, repose sur la certitude absolue pour l’agresseur de se retrouver face à 32 pays pesant plus de 60 % des dépenses militaires mondiales s’il lui venait à l’idée de pénétrer sur le territoire de l’Alliance.

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