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Le port américain réinstallé, «pas de nouvelle proposition» de cessez-le-feu… L’actu du conflit au Proche-Orient ce vendredi 7 juin

La guerre entre le Hamas et Israëldossier
L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce vendredi 7 juin.
publié le 7 juin 2024 à 11h22
(mis à jour le 7 juin 2024 à 19h35)

Le Pentagone annonce la réinstallation du port américain

La jetée temporaire construite par les Etats-Unis sur le littoral de la bande de Gaza pour acheminer de l’aide humanitaire, endommagée par une tempête fin mai, a été réinstallée après des réparations, a annoncé ce vendredi 7 juin l’armée américaine. Sur X (ex-Twitter), le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a assuré qu’il allait «soutenir l’arrivée de nourriture et d’autres denrées essentielles» dans les prochains jours. Environ 1 000 tonnes d’aide ont été livrées via cette infrastructure, selon l’armée américaine. Installé mi-mai, le port américain avait toutefois été mis hors service moins de deux semaines plus tard, en raison d’une mer agitée.

Les bombardements israéliens continuent à Gaza

Les frappes menées par l’aviation, l’artillerie et la marine militaire israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, selon des témoins et des sources locales. A Deir el-Balah (dans le centre), six personnes ont été tuées et six autres blessées dans la nuit de jeudi à vendredi par une frappe de missile sur une maison familiale, selon une source médicale. Dans la ville de Gaza, deux personnes ont également été tuées et plusieurs autres blessées, toujours lors d’une frappe de missile israélien sur une habitation, a assuré une source hospitalière.

«Il n’y a pas de nouvelle proposition» de cessez-le-feu, affirme le Hamas

Huit mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, un haut responsable du mouvement terroriste palestinien a déclaré jeudi 6 juin que le plan présenté par Joe Biden la semaine dernière ne constituait pas une «nouvelle proposition» en vue d’un accord pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération d’otages. «La vérité, c’est qu’il n’y a aucune nouvelle proposition présentée au Hamas», a déclaré auprès de l’AFP Oussama Hamdane, basé à Beyrouth.

Le 31 mai, le président américain avait annoncé les grandes lignes d’un plan par étapes, proposée selon lui par l’Etat hébreu. «Il n’y a pas de proposition, ce ne sont que des mots prononcés par (Joe) Biden dans un discours», a estimé Oussama Hamdane. Selon le responsable du Hamas, le président démocrate a «essayé de dissimuler le rejet israélien» d’un autre accord présenté au début du mois de mai qui avait été accepté par le mouvement palestinien. Le Hamas est prêt à accepter un accord, a encore ajouté Oussama Hamdane, s’il comprend ses exigences, dont un cessez-le-feu permanent et le retrait complet des troupes israéliennes de la bande de Gaza.

Après la frappe meurtrière contre une école, Washington appelle Israël à être «pleinement transparent»

Les Etats-Unis ont appelé l’Etat hébreu à être «pleinement transparent» jeudi 6 juin, après la frappe contre une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza, qui aurait fait au moins 37 morts. «Le gouvernement israélien a indiqué qu’il allait publier davantage d’informations sur cette frappe, y compris les noms des personnes qui y ont trouvé la mort. Nous attendons d’eux qu’ils soient pleinement transparents en rendant ces informations publiques», a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.

L’armée israélienne, qui a revendiqué l’attaque, assure qu’elle visait «une base du Hamas». «Nous avons vu les affirmations selon lesquelles 14 enfants ont été tués dans cette frappe, et certainement, quand vous voyez - si c’est exact - que 14 enfants ont été tués, ce ne sont pas des terroristes», a réagi Matthew Miller, précisant que Washington attendait plus d’informations. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné la frappe jeudi. Il «appelle toutes les parties à respecter et à protéger les civils», a souligné dans un communiqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

L’Etat hébreu se dit «écœuré» de son ajout à la «liste de la honte» de l’ONU

Israël a été notifié ce vendredi de son ajout à la «liste de la honte» de l’ONU sur les droits des enfants lors de conflits, a annoncé l’ambassadeur israélien aux Nations unies, se disant «choqué et écœuré» de la décision du secrétaire général, Antonio Guterres. «C’est une décision immorale qui aide le terrorisme et récompense le Hamas. Le seul qui est placé sur une liste noire aujourd’hui est le secrétaire général. Honte à lui !», a fustigé Gilad Erdan, alors que la publication officielle du rapport annuel mettant cette liste à jour est attendue d’ici fin juin. L’année dernière, les forces armées russes et groupes armés «affiliés» avaient été ajoutées à la liste. Mais pas Israël, au grand dam des organisations de défense des droits humains qui réclament son inscription depuis des années.

Le chef de l’ONU met en garde contre un conflit «plus large» à la ligne de démarcation entre Israël et le Liban

Antonio Guterres a appelé à la cessation des hostilités le long de la ligne de démarcation fixée par les Nations unies entre Israël et le Liban jeudi, s’inquiétant d’un risque de «conflit plus large aux conséquences dévastatrices pour la région». Ces derniers jours, les échanges de tirs quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais se sont intensifiés. «Des centaines de vies ont déjà été perdues, des dizaines de milliers de personnes déplacées, des maisons et des moyens de subsistance détruits, des deux côtés de la Ligne bleue. Les incendies de végétation provoqués par les explosions ravagent les communautés et l’environnement», a ajouté son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.

Benyamin Nétanyahou s’exprimera devant le Congrès américain fin juillet

Le Premier ministre israélien prononcera un discours devant le Congrès américain à Washington le 24 juillet, a fait savoir à l’AFP une source parlementaire jeudi 6 juin. L’invitation, qui a été adressée fin mai par les chefs parlementaires républicains et démocrates intervient après des mois de malaise de l’administration de Joe Biden face à la conduite de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Dans leur lettre d’invitation à Benyamin Nétanyahou, les quatre leaders parlementaires de la Chambre et du Sénat se sont dits «avec l’Etat d’Israël dans sa lutte contre le terrorisme». Dans un communiqué diffusé samedi, le dirigeant israélien s’était de son côté dit «ravi du privilège de représenter Israël devant les deux chambres du Congrès et de leur dire la vérité sur notre guerre juste contre ceux qui cherchent à nous tuer».

Des ONG saisissent le Congé d’Etat et exhortent la France à cesser la vente d’armes à Israël

Les organisations Action Sécurité Éthique Républicaines (ASER), Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-France), Stop Fuelling War (SFW) et l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) se sont pourvues en cassation devant le Conseil d’État, a fait savoir un communiqué de l’ACAT ce vendredi 7 juin. Leur recours fait suite au refus du tribunal administratif de Paris, le 6 mai, de suspendre en référé des exportations d’armes françaises vers Israël. «Le rejet du tribunal administratif est d’autant plus surprenant qu’il a été décidé sans audience, plus de trois semaines après le dépôt du référé», poursuit le communiqué. Les ONG exhortent désormais la France à cesser immédiatement la vente d’armes à Israël, «alors que le nombre de victimes augmente chaque jour dans la bande de Gaza».

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