Hausse des salaires ou primes ? Depuis lundi soir, l’hémicycle de l’Assemblée nationale est le théâtre de longs débats, à l’occasion de l’examen du projet de loi portant «mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat», sur la meilleure façon d’augmenter les revenus des «personnes qui travaillent». D’un côté, la gauche unie qui demande d’agir directement sur les rémunérations. De l’autre, la majorité et Les Républicains, favorables à des aides ponctuelles, défiscalisées et désocialisées, pour ne pas gêner la «compétitivité» des entreprises.
Premier des vingt articles d’un texte examiné depuis lundi, et qui est censé se terminer mercredi soir, le triplement de la prime Macron a donc permis de réinstaller, depuis deux jours, le bon vieux clivage gauche-droite dans un hémicycle fourni. Née après la crise des gilets jaunes en 2018, cette aide versée par les entreprises qui le peuvent (souvent les grandes) est exonérée d’impôts sur le revenu et de cotisations sociales. Chez les insoumis, Danielle Simonnet attaque d’emblée, proposant de renommer cette aide «prime anti-salaire» ou «prime Macron-Le