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Dans les campagnes, ambiance plombée entre chasseurs et promeneurs

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Promeneurs et chasseurs se partagent forêts, prés et chemins… Les premiers pas rassurés par la proximité des tirs, les seconds jugeant leur passion incomprise et stigmatisée. Entre les deux, les pouvoirs publics marchent sur des œufs.
publié le 15 novembre 2022 à 20h57

Thierry réapparaît dans le salon avec une bouteille à la main et un sourire malicieux. «C’est l’heure de l’apéro et on boit de l’eau pétillante. Vous pensiez que tous les chasseurs étaient des alcooliques ?» interroge-t-il en remplissant les verres. Nous sommes chez lui, à Chelles, en Seine-et-Marne, pour parler de sa «passion». Thierry en a «vraiment ras-le-bol des attaques» contre les chasseurs. Le plombier est accompagné de ses potes Eric et Guillaume. Ils sont posés autour de la grande table en bois. La petite bande chasse ensemble depuis «quelques années». Tout y passe : lièvres, pigeons, perdrix, sangliers, etc. Eric est un long bonhomme tout fin qui parle lentement. «Les gens nous prennent pour des tueurs mais nous aimons la nature, nous sommes des écologistes, explique-t-il en introduction. Tous ceux qui nous critiquent mettent en avant les accidents. C’est vrai que c’est malheureux, ça nous peine, mais il y a plus d’un million de chasseurs dans le pays et il y a un peu moins de 10 morts par an. C’est 10 de trop mais ce n’est pas énorme.»

Le dernier en date remonte à dimanche après-midi : un chasseur de 56 ans est mort, tué par balle lors d’une partie de chasse dans la forêt de Monieux près de Carpentras, dans le Vaucluse. L’auteur a voulu tirer sur un chevreuil, mais une de ses balles a touché la victime au dos avant de ressortir par son ventre. Avec celui-ci, la saison en cours a déjà provoqué trois accidents ayant ca

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