Menu
Libération
LIVE
terminé
L'essentiel

Législatives : «La France a besoin d’apaisement et de paix civile», estime Gabriel Attal

Elections législatives 2024dossier
La campagne pour le deuxième tour vit son dernier jour, ce vendredi 5 juillet, avant la période de silence électoral la veille du vote de dimanche. L’occasion de dernières prises de paroles de la part des représentants du Nouveau Front populaire, de la macronie, de la droite et du Rassemblement national.
par LIBERATION et AFP
publié le 5 juillet 2024 à 7h20
(mis à jour le 5 juillet 2024 à 22h01)

En résumé :

  • Quelques heures avant le silence : à minuit ce vendredi 5 juillet au soir la campagne des législatives prendra officiellement fin. Les responsables politiques profitent de ce dernier jour pour multiplier les prises de parole.
  • Un sondage Ipsos paru jeudi estime que l’extrême droite pourrait avoir entre 175 et 205 députés, un niveau élevé mais insuffisant pour atteindre la majorité absolue (289 députés). Le Nouveau Front populaire arriverait deuxième avec 145 à 175 sièges, devant le camp présidentiel (entre 118 et 148). L’écart se resserre également dans l’étude Toluna-Harris Interactive (185 à 215 sièges pour le RN, contre 168 à 198 pour a gauche), ainsi que pour l’Ifop (170-210 vs 155-185).
  • Invité ce vendredi matin sur RMC et BFMTV, l’encore ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur la violence qui émaille cette campagne éclair, soulignant «parfois des agressions extrêmement graves, qui amènent les gens à l’hôpital». Le ministre met en avant «une trentaine d’interpellations».
  • Retrouvez les résultats du premier tour dans la circonscription de votre choix grâce à notre carte interactive. Et toutes les informations et réactions de la journée de jeudi sont à retrouver ici.
5 juil., 2024 21h49

22 ans après, c’est encore NON. Découvrez la une de Libération pour votre journal du week-end.

5 juil., 2024 21h37

Un candidat RN publie plusieurs posts pro-russes et racistes, et il les assume fièrement. Jean-François Bellanger, candidat Rassemblement national dans la 4e circonscription d’Indre-et-Loire, a expliqué au micro de France Bleu Touraine assumer l’intégralité de ses publications sur le réseau social, en précisant qu’il n’avait «rien enlevé». «Jean-François Bellanger, il est droit dans ses bottes. Il est fier, il est debout. Il fait ce qu’il dit, et il dit ce qu’il fait», explique-t-il, en parlant de lui à la troisième personne. «Il y a aujourd’hui deux hommes d’Etat qui portent encore (...) les valeurs séculaires d’un Occident en plein Alzheimer : Poutine et Trump. Les autres… », peut-on par exemple lire sur son compte Facebook. En janvier dernier, le candidat d’extrême droite évoquait aussi «nos amis allemands de l’Alternative für Deutschland (AfD) [qui] nous montrent la marche à suivre.... Remigration de masse !»

5 juil., 2024 20h43

Pour le Premier ministre, «une nouvelle donne politique va démarrer à partir de ce dimanche». Interviewé sur France 2 sur les scénarios de l’après 7 juillet – dans le cas où aucun parti n’obtiendrait la majorité absolue à l’Assemblée nationale – Gabriel Attal prend en exemple les démocraties parlementaires européennes voisines, qui forment des coalitions texte par texte. Il assène pourtant : «Je ne gouvernerai jamais avec ni l’extrême droite et le RN, ni l’extrême gauche et La France insoumise.»

5 juil., 2024 20h36

«Le risque, c’est une majorité absolue pour l’extrême droite», assène Gabriel Attal. Invité sur le plateau de France 2 pour sa dernière prise de parole avant le scrutin de dimanche, l’actuel Premier ministre estime, «du plus profond de [s]es tripes», que ce scénario «serait catastrophique pour notre pays». La France «a besoin d’apaisement, elle a besoin de paix civile. Et un projet qui se fonde sur la stigmatisation d’une partie des Français parce qu’ils ont une origine étrangère, c’est l’inverse de l’apaisement dont on a besoin, cela libérerait la haine et la violence», ajoute-t-il, tout en précisant qu’un pays aux mains du parti d’extrême droite «entraînerait notre économie dans le mur».

5 juil., 2024 20h08

L’appel de Kylian Mbappé appelant les Français à voter se fait entendre jusqu’au Brésil. Sur X, le président brésilien de gauche Lula a salué l’appel de l’attaquant des Bleus, en soulignant l’importance de «garantir la démocratie» face à l’extrême droite. «Vous avez vu la déclaration de Mbappé ? Il a appelé le peuple français à ne pas permettre que les fascistes, les nazis et l’extrême droite gouvernent la France, car il sait quels sont les problèmes quand les extrémistes sont au pouvoir», écrit-il.

5 juil., 2024 19h55

Le scénario d’une majorité absolue pour le parti d’extrême droite se dissipe. Selon le nouveau sondage Odoxa publié ce vendredi et réalisé pour Mascaret, Public Sénat et le Nouvel Obs auprès de 1 000 électeurs, les «désistements républicains devraient bien priver le RN d’une majorité absolue dimanche prochain». Dans le détail, le parti mené par Jordan Bardella pourrait obtenir de 210 à 250 sièges au Palais Bourbon, loin, donc, de la majorité absolue fixée à 289 députés. De son côté, le Nouveau Front populaire pourrait disposer de 140 à 180 sièges, et devrait alors s’imposer comme «la deuxième force politique du pays». En troisième position, le camp présidentiel peut espérer conserver entre 115 et 155 sièges.

5 juil., 2024 19h35

Olivier Faure rejette une nouvelle fois Jean-Luc Mélenchon comme leader du Nouveau Front populaire. Invité sur le plateau de C dans l’air ce vendredi, le premier secrétaire du PS a assuré que le leader insoumis avait «tenu un rôle» et avait «eu un rôle historique à gauche». Alors qu’il parle de Jean-Luc Mélenchon au passé, il s’interroge : «La question aujourd’hui, c’est “est-ce qu’il a encore ce rôle là ?” Ma réponse est non.» Il poursuit : «Le pays est tellement fracturé [...], on ne peut pas choisir celui qui a le profil le plus clivant, celui qui a fait le choix de la conflictualité. Ça ne marche plus. Il n’est pas le mieux placé. Quand on a le sens de l’intérêt de la gauche, il faut parfois se dire que, lorsque l’on n’est pas le mieux placé, on s’efface au profit de ceux qui sont mieux placés que soi.»

5 juil., 2024 19h24

Olivier Faure explique qu’Emmanuel Macron a, en partie, alimenté le vote pour l’extrême droite. Invité sur le plateau de France 5, le premier secrétaire du PS lance que, «lorsque vous donnez le sentiment qu’il n’y a plus de gauche et de droite, que tout se confond, [...] alors cette confusion crée un vide. Et ce vide a été comblé par l’extrême droite». Il précise toutefois que «les torts sont partagés». Et Olivier Faure d’ajouter : «le grand tort d’Emmanuel Macron, c’est d’avoir voulu éliminer les partis de gouvernement. Et à force d’avoir nourri l’épouvantail, l’épouvantail est devenu plus fort que lui.»

5 juil., 2024 19h04

Législatives 2024 : à quoi s’attendre dimanche ? Le grand nombre de triangulaires et la fragilité du barrage républicain rendent le résultat du vote particulièrement incertain. Mais l’obtention d’une majorité absolue pour le Rassemblement national est une hypothèse de moins en moins probable. «On ne peut pas déduire l’issue de dimanche à partir des scores d’il y a une semaine, prévient Richard Kiss, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, mais l’impression qui se dégage, c’est que le RN pourrait avoir moins de sièges que ce que l’on attendait, si l’on regarde les choses circonscription par circonscription.» Vous pouvez retrouver notre article ici.

5 juil., 2024 18h53

Derniers appels au vote avant la période de trêve électorale. La campagne de l’entre-deux-tours des élections législatives touche à sa fin ce vendredi soir, à 23 h 59. Après cette échéance, les prises de parole en lien avec la campagne seront suspendues jusqu’à la publication des résultats, dimanche à 20 heures. Alors, avant d’être contraints au silence, les politiques multiplient alors les prises de parole pour appeler au vote. Du côté de la gauche, plusieurs leaders insoumis envoient un faux SMS à leurs électeurs, où l’on peut lire : «Le meilleur bulletin pour barrer la route à l’extrême droite : le Nouveau Front Populaire !». A l’extrême droite, Jordan Bardella a lui publié une vidéo sur X, en clamant «ne vous laissez pas voler la victoire, ne vous laissez pas intimider».

5 juil., 2024 18h28

Le NFP se rapproche encore du Rassemblement national. Selon ce nouveau sondage de cette campagne des législatives anticipées - une étude Toluna Harris Interactive pour RTL, M6 et Challenges, publié ce vendredi et réalisé du 4 au 5 juillet sur un échantillon de 3 335 électeurs - le parti d’extrême droite obtiendrait entre 185 et 215 sièges au Palais-Bourbon. Soit 5 sièges de moins que lors du sondage précédent, confirmant donc que les rapports de force continuent d’évoluer jusque dans les derniers instants de cette campagne éclair. Le bloc de gauche pourrait quant à lui disposer de 168 à 198 sièges, contre 159 à 183 sièges précédemment. En troisième position, le camp présidentiel pourrait obtenir de 115 à 145 sièges le soir du 7 juillet.

5 juil., 2024 18h20

La Comédie-Française s’engage contre l’extrême droite. Dans une tribune publiée par Libération ce vendredi, la troupe de la Comédie-Française a tenu à s’engager contre la possible arrivée du Rassemblement national au pouvoir. «La troupe de la Comédie-Française, à quelques jours d’un scrutin décisif, entend affirmer son attachement naturel aux valeurs républicaines, démocratiques, progressistes, internationalistes, antiracistes‚ féministes et écologistes, dans le droit fil de ce qu’a dit dimanche soir le directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues, à l’issue de la représentation d’Hécube pas Hécube à la Carrière de Boulbon, spectacle dans lequel elle se produit en ce moment sous sa direction», écrivent les comédiens.

5 juil., 2024 18h17

Deux suspects interpellés après l’agression de Prisca Thévenot et de son équipe vont être mis en examen. Arrêtées mercredi soir, deux suspects, sur les quatre personnes interpellées dans le cadre de l’agression de la ministre Prisca Thévenot et des membres de son groupe, à Meudon-la-Forêt, devraient être mis en examen pour violences aujourd’hui, selon le parquet de Nanterre qui a demandé leur placement en détention provisoire. Le plus jeune, né en 2007, a «été jugé à deux reprises pour un vol en réunion et un port d’arme, et fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire», souligne le communiqué. Quant aux deux autres prévenus, leur garde à vue a été levée ce vendredi matin «en l’absence de charges suffisantes retenues contre eux à ce stade», précise le parquet. Une information judiciaire a été ouverte pour «violences commises sur un élu avec arme, violence sur un élu sans interruption de travail et violences en réunion avec arme.»

5 juil., 2024 17h50

«La majorité absolue du Rassemblement national n’est absolument pas écartée», avertit Raphaël Glucksmann. Lors d’un déplacement à Marseille, le fondateur de Place publique a mis en garde contre «la petite musique qui s’installe» sur la probabilité que le parti d’extrême droite rate cet objectif. «Ce n’est pas du tout, du tout garanti au moment où on se parle,» a-t-il ajouté. Dans chaque circonscription se joue le destin de la France entière», a insisté Raphaël Glucksmann, incitant les électeurs de la cité phocéenne à «réussir l’exploit (...) de déjouer tous les pronostics, et de n’envoyer strictement dans aucune de ces circonscriptions une ou un député du Rassemblement National».

5 juil., 2024 17h37

Il y a encore une chance pour la gauche. Selon le dernier sondage IFOP - Fiducial 2024 réalisé entre le 3 et le 5 juillet auprès d’un échantillon de 2 859 électeurs pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, Le Nouveau Front populaire pourrait obtenir plus de sièges que le Rassemblement national à l’Assemblée nationale. Dans le détail, le RN et ses alliés pourraient remporter 170 à 210 sièges du nouveau Palais-Bourbon, tandis que le NFP pourrait disposer de 155 à 185 sièges. Ainsi, en tenant compte de la fourchette basse pour le parti à la flamme et de la plus haute estimation pour l’alliance de gauche, les députés du Nouveau Front populaire ont encore la chance d’être majoritaires. Les députés du camp présidentiel arriveraient quant à eux en troisième position, disposant de 120 à 150 sièges.

5 juil., 2024 17h20

«On leur paye à bouffer et eux ils disent nique ta mère la France !» Dans le paisible bourg rural de Beaune-la-Rolande, 2 000 habitants dans le Loiret, le candidat du Rassemblement national Jean-Lin Lacapelle a raflé 52,6 % des voix au premier tour des élections législatives. Ni son parachutage, ni son activisme pro-russe, ni son passé dans le groupuscule fasciste du GUD n’ont freiné la vague d’extrême droite dans la commune. Où personne pourtant n’ignore que, de 1941 à 1943, des milliers d’enfants juifs furent enfermés ici, en camp de transit, avant d’être envoyés à Auschwitz-Birkenau. Libération est allé à la rencontre des habitants de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, lieux de mémoire de la déportation où certains déplorent une «ambiance pourrie».

5 juil., 2024 17h14

Pour Claude Chirac, François Hollande n’aurait pas dû s’allier avec LFI. A deux jours du second tour des élections législatives, Claude Chirac, élue au conseil départemental de la Corrèze et aussi fille de l’ancien président de la République Jacques Chirac a donné un entretien à France Bleu Limousin. Et elle n’a pas manqué de critiquer le retour de François Hollande en politique. En Corrèze ce dimanche, le scrutin va se jouer lors d’une triangulaire dans la 1re circonscription entre François Hollande (NFP), Maitey Pouget (RN) et Francis Dubois, le député sortant LR. «Il n’est pas compréhensible que le président Hollande ait choisi d’inscrire le Nouveau Front populaire en bas de son affiche électorale. Pour moi, il n’est pas compréhensible qu’il ait fait programme commun avec LFI, un parti qui sur des sujets fondamentaux a commis l’irréparable», a fait savoir Claude Chirac, qui refuse de voir un parallèle avec 2002, lorsque face à son père, Jean-Marie Le Pen était arrivé au second tour de l’élection présidentielle. «Il y a une différence majeure entre 2002, où le rassemblement s’est opéré autour de Jacques Chirac avec des gens de convictions et de courage. Un rassemblement aujourd’hui de même nature autour de LFI n’est pas du tout comparable à 2002.»

5 juil., 2024 16h57

Pour Benoît Payan, «le risque est devenu réel que dans un avenir proche, dimanche prochain ou lors de la prochaine présidentielle, l’extrême droite accède au pouvoir». Le maire de Marseille estime dans une tribune publiée ce vendredi dans Libé que la Ve République est devenue un accélérateur du populisme, il est urgent de remettre du dialogue, du respect et de l’écoute dans le débat public et que nos institutions se transforment démocratiquement pour les garantir. Brisés par un sentiment de déclassement, les Français, des quartiers populaires, en périphérie des métropoles comme dans le monde rural, ont posé un acte de rupture avec le pouvoir politique mais aussi avec un fonctionnement institutionnel qui les brutalise et les exclut. En prenant la décision précipitée de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer de nouvelles élections, le président de la République a négligé la prise en compte des causes profondes de ce vote.

5 juil., 2024 16h43

La majorité absolue s’éloigne pour le RN, l’écart entre les grands blocs se resserre. Selon un sondage Ipsos-Talan réalisé les 3 et 4 et juillet pour le Monde, France Télévisions et Radio France, auprès d’un échantillon de plus de 10 000 électeurs, le Rassemblement national et ses alliés remporteraient 175 à 205 sièges de la nouvelle Assemblée nationale, suivi du Nouveau Front populaire avec 145 à 175 sièges. Selon ces projections, les désistements pourraient profiter à la majorité présidentielle Ensemble, qui obtiendrait entre 118 et 148 sièges. Derrière, les LR qui ont refusé l’alliance avec le RN sont crédités de 57 à 67 sièges. Les députés divers gauche non inclus dans le Nouveau Front populaire récupéreraient, eux, entre 14 et 16 sièges.

5 juil., 2024 16h37

Placement sous contrôle judiciaire requis pour un homme accusé d’avoir agressé d’un élu collant des affiches d’Olivier Véran. Selon les informations du Monde, le parquet de Grenoble a requis ce vendredi le placement sous contrôle judiciaire, ainsi qu’une obligation de soins pour le jeune homme suspecté d’avoir agressé Bernard Dupré, adjoint au maire de La Tronche, alors qu’il collait des affiches de l’ex-ministre de la Santé Olivier Véran, candidat à sa réélection dans la première circonscription de l’Isère. «Le mis en cause indique avoir volé les tracts pour faire une blague. Il prétend avoir été frappé en premier et avoir donné un coup de poing en légitime défense, ce que conteste la victime âgée de 77 ans», explique le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, dans un communiqué.

5 juil., 2024 15h48

Une information judiciaire ouverte sur l’agression de l’équipe de Prisca Thévenot. Au surlendemain de l’agression de la porte-parole du gouvernement et de deux membres de son équipe lors d’une opération de collage d’affiches à Meudon (Hauts-de-Seine), une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nanterre. Selon les détails révélés par France Info, un majeur de 20 ans et un mineur ont été déférés devant un juge d’instruction en vue de leur mise en examen. Ils seront placés en détention provisoire. Deux autres mineurs placés en garde à vue ont été relâchés «en l’absence de charges retenues contre eux à ce stade», précise le parquet.

5 juil., 2024 15h39

Le comité olympique français pour une société «universaliste». D’habitude cantonné au mutisme lorsqu’il s’agit de politique, voilà que le CNOSF sort (mollement) du bois, via un message mis en ligne vendredi, pour la construction d’une société française «universaliste», «digne des valeurs (...) de la Résistance», et pour la «non-discrimination». «Nous sommes face à un choix majeur et qui cependant reste personnel. Il ne nous appartient pas de juger les votes des uns ou des autres», explique le CNOSF dans un communiqué publié à l’issue d’un conseil d’administration. «Il ne s’agit pas d’être “contre”, mais d’être “pour”», précise l’instance à près de trois semaines des JO de Paris : «Soyons pour la construction d’une société française juste, universaliste, protectrice, émancipatrice, solidaire, qui n’abandonne personne en chemin, digne des valeurs des Lumières, de la Révolution Française, de la Résistance.» Le Comité ajoute qu’il «ne faut certes pas nier la violence, l’intolérance, la discrimination ou le communautarisme qui peuvent exister de manière croissante dans le sport en miroir de la société, et il faut les combattre inconditionnellement».

5 juil., 2024 15h27

Le gouvernement actuel assurera la continuité de l’Etat autant que «nécessaire», selon Attal. Le Premier ministre a garanti, lors d’un dernier déplacement de campagne à Paris, que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l’Etat «aussi longtemps que nécessaire» à l’issue des législatives dimanche. Interrogé pour savoir si son gouvernement pouvait rester quelques jours ou semaines pour la continuité de l’Etat, au-delà de son cas personnel, le Premier ministre a répondu : «Evidemment, aussi longtemps que ce sera nécessaire, notre gouvernement le fera, bien sûr. On a un gouvernement qui est à pied d’œuvre, qui est mobilisé dans tous les secteurs, dans tous les domaines.»

5 juil., 2024 15h11

François Ruffin se sépare encore un peu plus de Jean-Luc Mélenchon. En direct sur Instagram depuis ses terres de la Somme où il fait campagne pour sa réélection en tant que député, l’une des figures emblématiques du Nouveau Front populaire a réexpliqué avoir des «désaccords profonds» avec l’insoumis en chef. «Dès la dissolution, j’ai dit que je n’accepterais pas l’investiture LFI […]. Le divorce était déjà entamé, mais je souhaite que ce divorce se passe à l’amiable et pas avec des bruits de vaisselle», tranche-t-il, ajoutant que Jean-Luc Mélenchon a fait le choix «de ne pas chercher à rassembler la France, mais au contraire, à la diviser». Et de clamer : «Et moi, je veux la rassembler.»

5 juil., 2024 14h52

A l’approche du second tour, les symboles fascistes se multiplient. Glaçante découverte pour deux militants du Nouveau Front populaire de la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Comme le rapporte sur X (ex-Twitter) la candidate LFI-NFP de ce territoire, Martine Etienne, des croix celtiques et des insultes ont été tagués sur les murs de la mairie et de Villerupt et sur les maisons de deux militants de la campagne dont l’un est un ancien maire du Front de gauche. «Scandale» s’insurge la candidate arrivée deuxième derrière le RN au premier tour. «Les chiens sont lâchés», poursuit-elle dans un second post où elle appelle ses sympathisants au vote : «Nous n’avons pas peur, rdv dans les urnes.»

5 juil., 2024 14h34

Attal prêt à rester un peu ? A force de voir toujours les mêmes visages de chaque camp tourner dans toutes les tranches info de toutes les chaînes, ces derniers jours de campagne ressemblent un peu à la journée de la marmotte. Au grand jeu des chaises musicales, Gabriel Attal était invité du 13 heures de TF1 ce vendredi (avant de se paraphraser de nouveau au 20 heures de France 2 tout à l’heure) où il a asséné son argument massue : «Au premier tour, on a écarté le risque d’une majorité absolue de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, au second, il faut éviter le risque d’une majorité absolue du RN.» Démissionnera-t-il au lendemain du second tour comme le veut la tradition républicaine? «On va attendre les résultats…» Et serait-il prêt à rester pour expédier les affaires courantes pendant les Jeux olympiques? «Je serai prêt à exercer mes responsabilités.» Si la situation politique est inextricable et qu’il faut se dévouer en attendant de trouver une solution, on sent bien qu’il ne dirait pas non…

5 juil., 2024 14h15

Tour de France : «le RN va gagner», «je suis PS normalement», «marre des politiques des grandes villes»… Les législatives vues depuis les bords de route. C’est la petite nation du Tour, le peuple du bord des routes. Ils se tiennent au coude-à-coude. Les camping-cars broutent la même herbe. Ils hèlent d’un même cri la caravane et les coureurs. Ils partagent ensemble les rives des départementales. Après un grand départ à Florence, le Tour perce depuis mardi 2 juillet une France au seuil d’un séisme politique. A ce sujet, le peloton s’enferme dans le silence, trop occupé à courir à travers des territoires ruraux qui ont massivement choisi le Rassemblement national. Mais le bas-côté, c’est la parole libérée. La passion invite à se raconter et les vies se profilent en quelques minutes. Un souffle suffit pour évoquer le travail, la maladie, la famille. Et le vote, conscient, affirmé, impatient avant dimanche 7 juillet. Alors Libération s’est garé sur le bas-côté et a cueilli les soupirs. De nos envoyés spéciaux sur les routes du Tour.

5 juil., 2024 13h39

A Lyon, des avocats manifestent après l’appel d’un site d’ultradroite à en «éliminer». Une centaine d’avocats et élèves avocats se sont réunis vendredi à Lyon pour dénoncer l’appel d’un site d’ultradroite – «Réseau libre», le réseau des patriotes» – à «éliminer» des avocats signataires d’une tribune contre le Rassemblement national. «On ne peut pas viser les avocats nommément, appeler à ce qu’ils soient éliminés», a souligné la vice-bâtonnière du barreau de Lyon Sara Kebir, en marge du rassemblement. «Nous sommes garants de l’Etat de droit et de la démocratie», a-t-elle poursuivi, soulignant la mobilisation «exceptionnelle» des avocats en très peu de temps, l’appel à manifester ayant été lancé vendredi matin. Des appels similaires ont été lancés par d’autres barreaux, a fait savoir Sara Kebir. Le conseil de l’Ordre du barreau de Paris a saisi jeudi le parquet. «Ce signalement est en cours d’analyse», a indiqué le parquet de Paris.

5 juil., 2024 13h04

Marine Le Pen fustige les «leçons de morale» de Mbappé. La leader du RN a critiqué vendredi la récente sortie du capitaine de l’équipe de France de football, qui avait appelé la veille à «voter pour le bon côté» au second tour des législatives. «Les Français en ont marre de se faire donner des leçons de morale, de se faire donner des consignes de vote», a dit la cheffe de file de l’extrême droite française à la chaîne américaine CNN international, qui a diffusé un extrait de cet entretien sur les réseaux sociaux. «Kylian Mbappé est sans doute un très bon footballeur», a concédé Marine Le Pen, elle-même «très peu férue de football». Mais «cette tendance qu’ont les acteurs, les footballeurs, les chanteurs à venir dire aux Français ce qu’ils doivent voter (...) commence à être très mal ressentie dans notre pays», a-t-elle ajouté.

5 juil., 2024 12h08

Surpris en train de coller une affiche d’extrême droite, un policier municipal suspendu. Un policier municipal stagiaire de Golbey (Vosges) a été suspendu pour une durée de quatre mois après avoir été vu sur des images en train de coller une affiche «Donnons un avenir aux enfants blancs» en Lorraine, a-t-on appris ce vendredi. Le maire de la commune, Roger Alémani, a pris cet arrêté le 28 juin, selon une information du quotidien Vosges Matin. «La loi nous permet» une telle suspension à titre conservatoire d’une durée de quatre mois «en attendant les retours de la préfecture et du procureur de la République», a-t-il précisé. Une enquête pour «provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée» est en cours, a rappelé le maire. L’affiche, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présentait qu’un seul candidat aux élections législatives, dans la 5e circonscription du département voisin de Meurthe-et-Moselle. Elle a été diffusée en particulier à Neuves-Maisons, commune de 7000 habitants de cette circonscription.

5 juil., 2024 11h30

L’émission politique de France 2 n’a pas réuni des foules. 2,17 millions de téléspectateurs, en moyenne, ont suivi les interventions de Jordan Bardella, président du RN, de Raphaël Glucksmann, ancienne tête de liste PS-Place publique aux européennes, et du Premier ministre Gabriel Attal, reçus successivement jeudi soir sur France 2. Un moins bon score que les séries diffusées par TF1 (2,7 millions pour HPI) et France 3 (2,5 millions pour Tandem). La deuxième partie de soirée, où étaient invités Clémence Guetté (LFI) et David Lisnard (LR) de 22 h 20 à 22 h 55, a été regardée par 973 000 téléspectateurs. C’est mieux que les 888 000 téléspectateurs réunis mercredi soir devant les prestations de Gabriel Attal, Marine Tondelier et Jordan Bardella, sur BFMTV. Les émissions organisées avec les têtes de file des trois blocs politiques avant le premier tour avaient obtenu de meilleurs résultats : le 27 juin, un débat sur France 2 entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait réuni 3,15 millions de téléspectateurs. Deux jours plus tôt, l’émission mettant aux prises sur TF1 Attal, Bardella et le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, avait été suivie par 5,2 millions de personnes.

5 juil., 2024 11h16

Une charte pour l’Ukraine envoyée aux candidats. Alors que la guerre en Ukraine et les questions de défense européenne sont passées à l’arrière-plan du débat national depuis la dissolution, plus de 150 candidats et têtes de partis viennent de signer une Charte de soutien à l’Ukraine, à l’initiative du collectif franco-ukrainien Stand With Ukraine. Raphaël Glucksmann pour Place Publique, Benjamin Haddad, Pieyre-Alexandre Anglade et Stanislas Guerini pour Renaissance, Marine Tondelier pour EE-LV, Nathalie Loiseau pour Horizons, ou encore Olivier Faure pour le Parti Socialiste se déclarent «solidaires du peuple ukrainien et de sa résistance à l’invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine» et s’engagent «à agir contre toute atteinte à la démocratie en Ukraine, ainsi qu’à sa souveraineté et à son intégrité territoriale en renforçant le soutien diplomatique, financier et militaire à l’Ukraine». En revanche, aucun représentant de LFI, du PCF, de LR-Ciotti ou du RN n’ont répondu aux sollicitations de l’association. Sans doute parce que le texte stipule explicitement l’engagement «à appuyer la livraison à l’Ukraine de tous les armements nécessaires pour défendre son intégrité territoriale», cette «ligne rouge» que refuse de franchir Jordan Bardella et que LFI ne voit pas d’un bon œil. Par Veronika Dorman.

5 juil., 2024 11h01

Thierry Coste, lobbyiste de la chasse et «défenseur de la ruralité», annonce son soutien à Jordan Bardella. Dans une tribune partagée sur les réseaux sociaux, le lobbyiste de la chasse Thierry Coste jette son dévolu sur le leader d’extrême droite. «J’ai pu faire le constat simple et sans appel d’une vision partagée sur la chasse, la pêche et les traditions rurales en général de la part du RN », s’épanche le lobbyiste de la chasse, qui dit avoir des «échanges très directs depuis un an avec Jordan Bardella». Une love story inattendue - Thierry Coste revendiquait être le conseiller officieux d’Emmanuel Macron sur la ruralité - que le chasseur concède, car certaines «déclarations passées des leaders du RN» pouvaient «prêter à confusion notamment sur la chasse, les traditions et la protection animale». Mais depuis, «l’avenir de nos passions et le combat contre l’écologie punitive» ont été, selon Thierry Coste, «parfaitement intégrés par le président du Rassemblement national». Et dézingue tout au long de son texte la France insoumise et le parti des Écologistes, «qui refusent tout dialogue». Sans pour autant faire une confiance aveugle à Jordan Bardella : «Il faudra que tout cela se traduise dans les faits, car ‘‘le vivre et travailler dans nos campagnes’’ ne se résume pas à un slogan de meeting». Il n’empêche que Thierry Coste souligne l’intérêt de l’extrême droite pour les «22 millions de ruraux», délaissés d’après lui par la gauche et le droite. S’il n’appelle pas à voter noir sur blanc pour le Rassemblement national, car une partie «de la droite» et de «la majorité présidentielle» partagent tout de même sa vision de la ruralité, il tient à dresser une ligne rouge, «dès lors que certains candidats envisageront de soutenir un candidat LFI ou Vert pour faire barrage au RN».

5 juil., 2024 10h34

A Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), des militants RN accusés d’avoir terrorisé des écoliers et des parents. Une agression qui s’ajoute à la longue liste des violences recensées dans cet entre-deux-tours. Dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter), le maire PCF de Bonneuil-sur-Marne, Denis Öztorun, accuse des colleurs d’affiches du RN d’avoir «bousculé des enfants qui jouaient sur le parvis» d’une école puis «molesté et agressé verbalement deux mamans présentes qui réagissaient», jeudi 4 juillet. Choquées, ces dernières auraient dans un geste de colère décroché l’affiche des militants. «La voiture du groupe d’individus a alors fait demi-tour», poursuit le maire. D’après lui, trois personnes en seraient sorties. Une avec matraque télescopique, deux pour filmer la scène. «Devant les enfants en pleurs, il se sont adressés aux mamans : “On va faire du nettoyage… De toute manière, tout ça c’est fini, c’est le FN qui passe…”» rapporte l’élu. La candidate du parti d’extrême droite, Anne-Gaëlle Sabourin, aurait selon lui été présente sur les lieux et aurait menacé de faire perdre leur emploi à deux agentes de la ville également présentes, avant de signaler aux deux mères qu’elles seraient condamnées à une amende pour avoir retiré leur affiche. «Cela ne suffisait pas, les individus ont fait un nouveau passage en voiture devant l’école, cagoulés cette fois-ci», accuse le maire, qui précise que les deux mères porteront plainte ce vendredi.

Sollicitée par le Parisien, Anne-Gaëlle Sabourin «conteste» de son côté ces accusations. Selon sa version des faits, il n’y a eu aucune bousculade d’enfants, aucune menace et aucune cagoule. Seule fait qu’elle reconnaît : avoir signalé qu’il était «interdit de décoller des affiches de panneaux électoraux, ça vaut une amende». Pour cela, d’ailleurs, elle assure qu’elle portera plainte. «Il faut que tout le monde respecte les règles. Tous nos panneaux sont saccagés. Nous avons été insultés et une de nos équipes a été agressée la semaine dernière», assure-t-elle. Le Parisien a demandé à consulter la vidéo filmée par ses colleurs. Pour l’heure, le journal n’a toujours rien reçu.

5 juil., 2024 10h03

Les électeurs de gauche sont plus enclins au barrage que ceux de droite. Alors ce barrage ? Il se fissure mais il tient encore, selon les sondages OpinionWay (pour Vae Solis et les Echos) et Elabe (pour BFMTV et la Tribune Dimanche), publiés ce vendredi. Dans le cas d’un duel RN contre NFP, 32% selon Elabe et 48% selon Opinionway des électeurs d’Ensemble! voteraient pour le NFP. Dans le cas d’un duel Ensemble contre le RN, les électeurs du NFP seraient 62% selon Elabe et 56% selon Opinionway à se ranger du côté du candidat du parti présidentiel. On note que les électeurs de gauche se déclarent plus massivement prêts à faire barrage que ceux ayant voté au premier tour pour la majorité présidentielle. Selon ces sondages, ces reports permettraient d’empêcher le Rassemblement national d’obtenir les 289 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Les projections en nombre de sièges sont toujours à prendre avec des pincettes, mais OpinonWay donne la composition de l’hémicycle suivante : RN de 205 à 230 sièges, LR de 38 à 50, Ensemble de 130 à 162, NFP de 145 à 175 (8 à 12 sièges pour les autres). Selon Elabe la répartition est sensiblement la même avec un peu plus de gauche : RN de 200 et 230, LR de 35 à 50, Ensemble de 120 à 140, NFP de 165 à 190 (10 à 12 pour les autres).

5 juil., 2024 9h54

«Brebis galeuses» du RN : «cinq ou six cas majeurs» vont passer en commission, assure Jacobelli. Les relents xénophobes et conspirationnistes des candidats RN continuent d’embarrasser le parti d’extrême droite. De simples «brebis galeuses», affirmait Jordan Bardella. «99,9 % de nos candidats sont de bons candidats, certains sont passés entre les mailles de nos filets», a encore admis Laurent Jacobelli, candidat dans la 8e circonscription de Moselle, ce matin sur TF1. Vraiment ? Sur le plateau, face aux journalistes qui affichent ouvertement leur scepticisme, le cadre du RN insiste, et vante même la réactivité de son parti. «Il y a cinq ou six cas majeurs qui vont passer en commission», a-t-il ajouté, assurant que les personnes qui seront jugées problématiques «ne siègeront pas» avec eux à l’Assemblée. Libé, de son côté, en avait déjà dénombré plusieurs dizaines avant le premier tour ; d’autres se sont ajoutés à la liste depuis.

5 juil., 2024 9h45

Marine Tondelier appelle à la «tranquillité» et la «sérénité» à gauche. Alors que François Ruffin a qualifié jeudi Jean-Luc Mélenchon de «boulet» et a affirmé qu’il ne siégerait plus dans le groupe LFI à l’Assemblée nationale s’il était réélu dimanche dans la Somme face au RN, Marine Tondelier, elle, appelle plutôt à la «tranquillité» jusqu’à la fin des élections, sur le plateau de France Info. «On a besoin de François Ruffin à l’Assemblée nationale, quel que soit le groupe où il siège. C’est important que cette France qui se sent méprisée soit aussi représentée par la gauche à l’Assemblée nationale», a expliqué la secrétaire nationale des Ecologistes ce vendredi matin : «Je pense que ça n’est pas très compliqué de se concentrer une semaine et d’arrêter de se taper dessus, surtout au sein du même camp», s’est-elle agacée, réclamant de la «sérénité» avant de rappeler que Jean-Luc Mélenchon «n’est pas le leader au Nouveau Front populaire» : «Il n’y a pas de leader au Nouveau Front populaire. Il y a quatre partis qui ont décidé de travailler ensemble, il y a une équipe.»

5 juil., 2024 9h36

Enfin un débat à trois. Un vrai débat entre les représentants des grands blocs avant le deuxième tour des législatives ? Ce que la télé n’a pas réussi à organiser a eu lieu ce vendredi matin entre 8 h 30 et 9 heures, sur France Inter. Dans le studio, à défaut de Jordan Bardella, Marine Tondelier ou Gabriel Attal, on retrouvait Clémentine Autain (réélue au premier tour en Seine-Saint-Denis) pour le Nouveau Front populaire, la ministre Aurore Bergé (candidate dans les Yvelines) pour la coalition macroniste Ensemble et Jean-Philippe Tanguy (candidat dans la Somme) pour le Rassemblement national. Techniques et brouillons, les échanges se sont concentrés sur trois thèmes. Concernant le pouvoir d’achat, chacun a défendu sa mesure phare: baisse de la TVA sur l’énergie pour le RN, Smic à 1600 euros pour le NFP, allègement de cotisations pour Ensemble. C’est sur l’immigration, que les débats ont été les plus animés, Jean-Philippe Tanguy assénant d’emblée que si «prétendre qu’on veut expulser tous les immigrés est une caricature», il envisageait de suspendre des visas, des aides au développement et même d’interdire aux travailleurs étrangers d’envoyer de l’argent dans leur pays d’origine. Interrogé par Clémentine Autain sur la détresse des migrants qui meurent en mer, il a balayé d’un revers de main : «Les gens qui meurent en Méditerranée, c’est pas de ma faute» : «Je ne suis pas venu à 8 h 30 du matin pour me faire traiter de meurtrier.» La députée LFI l’a reconnu bien volontiers, elle n’a «aucune bienveillance pour l’extrême droite». Enfin, s’agissant de l’école, Clémentine Autain a plaidé pour une hausse des moyens pour l’école publique et la «fin de Parcoursup». Aurore Bergé a défendu les réformes mises en place par le gouvernement, quand Jean-Philippe Tanguy réclamait la «reconsidération des filières pros», vantant le «génie des mains», là où Clémentine Autain expliquait que cette fin du collège unique ferait entrer les jeunes «dans une logique de sélection encore plus tôt». Faire moins d’études ? Tanguy assume : «On ne fait pas d’études pour faire des études, ça ne rend pas heureux en soi…»

5 juil., 2024 9h22

Majorité absolue ou pas, le RN sortira renforcé des législatives. L’opinion de Jonathan Bouchet-Petersen.

5 juil., 2024 9h00

Marine Le Pen agite la peur d’une «prise d’assaut de l’Assemblée nationale», Darmanin annonce l’interdiction d’une manifestation prévue dimanche. Lors de son intervention sur Europe 1 et CNews, la leader du RN n’a pas manqué à l’occasion de taper sur le Nouveau Front populaire. «L’extrême gauche appelle à partir à l’assaut de l’Assemblée nationale. (…) En réalité, c’est leur assaut du Capitole. C’est cela que fait et que veut l’extrême gauche. C’est la violence partout, et tout le temps», a dénoncé Marine Le Pen en évoquant cet épisode traumatique initié par des partisans de Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine de 2020. De son côté, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, sur RMC et BFMTV, qu’il avait «demandé au préfet de police de Paris l’interdiction d’une manifestation dimanche soir devant l’Assemblée nationale». Elle est appelée de ses vœux par le collectif Action antifasciste Paris-Banlieue, qui appelle à «converger vers l’Assemblée nationale» dimanche soir pour «faire bloc par tous les moyens face à l’extrême droite et ses alliés».

5 juil., 2024 8h56

Marine Le Pen joue la carte du choix entre de la «majorité absolue» de son parti ou du «bourbier». Alors que le dernier baromètre OpinionWay lui est moins favorable en nombre de sièges, Marine Le Pen a encore affirmé, ce vendredi matin sur Europe 1 et CNews, avoir «des chances sérieuses d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée Nationale» et faire confiance au «peuple français». Dans le cas contraire, Marine Le Pen considère que la France sera plongée dans «le bourbier». «A partir du moment où il n’y a pas de majorité absolue – or nous sommes les seuls à pouvoir l’obtenir – alors aucune loi ne sera votée. (…) Pendant un an, le pays va être à l’arrêt au pire moment pour lui. (…) Le pays est engagé dans une pente extrêmement toxique», a-t-elle ajouté.

5 juil., 2024 8h45

51 candidats, suppléants ou militants agressés physiquement durant la campagne, annonce Darmanin. Invité ce vendredi matin sur RMC et BFMTV, l’encore ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur la violence qui émaille cette campagne éclair pour les législatives. «51 candidats, suppléants ou militants ont agressés physiquement», annonce Gérald Darmanin, soulignant «parfois des agressions extrêmement graves, qui amènent les gens à l’hôpital». Le ministre met en avant «une trentaine d’interpellations» et des agresseurs de «profils extrêmement variés, soit des gens spontanément énervés, soit des militants politiques ou d’ultragauche, d’ultradroite ou d’autres formations politiques». Relancé pour savoir si, quand même, un camp ne serait pas plus responsable qu’un autre, Darmanin assure que «c’est malheureusement très partagé» et qu’«il y a des agressions de tous les côtés».

A lire aussi
5 juil., 2024 8h08

Raphaël Glucksmann redoute d’abord le résultat de l’élection de dimanche. Ce vendredi matin, sur RTL, Raphaël Glucksmann a voulu redire le «sentiment d’urgence» qui l’habite face à la possibilité d’un Rassemblement national majoritaire à l’Assemblée nationale. Il a d’ailleurs fustigé «le climat de déni» des «élites». «Les commentateurs et les politiques se placent dans l’après, comme si le RN ne pouvait plus avoir de majorité absolue. Comme si les désistements d’appareils suffisaient», se désole l’eurodéputé. La tête de liste PS aux dernières européennes craint que les électeurs refusent de faire barrage, refusent de se faire violence en votant pour un adversaire politique. Raphaël Glucksmann a tout de même donné son avis sur l’état de la France, si aucun parti n’a la majorité absolue lundi. Pas forcément une mauvaise chose selon lui. «C’est ce que nous vivons quotidiennement au Parlement européen», rappelle-t-il. Il y voit l’occasion de «faire grandir» la démocratie française et la faire sortir de «Jupiter et Robespierre», formule déjà utilisée lors de sa campagne aux européennes.

5 juil., 2024 7h49

Le RN et la gauche très proches, un croisement des courbes «pas totalement à exclure» d’après l’Ifop. Invité ce vendredi matin sur RMC et BFMTV, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop, livre les dernières projections de son institut. Soulignant qu’il reste «pas mal d’incertitudes», le sondeur avance comme «ordres de grandeur» le RN «un peu au-dessus des 200 sièges», la gauche «un peu en dessous», et «une majorité présidentielle autour de 100 sièges». Une marge suffisamment faible pour espérer un croisement des courbes ? «C’est une hypothèse qui n’est pas totalement à exclure», dit Jérôme Fourquet, soulignant la «grande inconnue qu’est l’ampleur du front républicain».

5 juil., 2024 7h26

Jordan Bardella qui minimise la présence de candidats racistes dans ses rangs, Raphaël Glucksmann qui ne voit pas la gauche gagner dimanche alors que Clémence Guetté oui, Gabriel Attal qui entretient le flou sur l’assurance chômage… Retour sur l’émission l’Evénement de jeudi soir.

5 juil., 2024 7h09

Dernier jour de campagne. A minuit ce vendredi soir, la campagne des législatives prendra officiellement fin avant deux jours de silence électoral. Les responsables politiques profitent de ce dernier jour pour multiplier les prises de parole. Gabriel Attal doit ainsi s’exprimer sur France Bleu à midi, TF1 à 13 heures et France 2 à 20 heures. Raphaël Glucksmann est attendu sur RTL à 7 h 40, Marine Le Pen sur Europe 1 et CNews à 8 h 10, Gérald Darmanin à la même heure sur RMC et BFMTV tandis que Clémentine Autain, Aurore Bergé et Jean-Philippe Tanguy seront sur France Inter à partir de 8 h 20. Marine Tondelier ferme le bal des matinales en compagnie de Xavier Bertrand à 8 h 30 sur France Info.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique