«Nous l’avons fait.» Il est à peu près 22h20 ce lundi 10 juin, devant le 11, rue des Petits-Hôtels, dans le Xe arrondissement de Paris, lorsque Marine Tondelier, veste verte dont elle a fait costume politique, officialise la pose de la première pierre du Nouveau Front populaire. La secrétaire nationale des Ecologistes et ses homologues socialistes, communistes et insoumis viennent de toper sur le principe de candidatures uniques dans toutes les circonscriptions après une campagne européenne au cours de laquelle ils n’ont cessé de se déchirer. «Il n’y avait rien de calculé», jure son entourage. Mais l’image illustre le travail de (ré) union entamé par la native d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) pour réconcilier les gauches. Et devient le point de départ d’une séquence qui lui offre le beau rôle à gauche.

Son travail débute une fois la dissolution prononcée par Emmanuel Macron. L’ancienne assistante parlementaire de Cécile Duflot, formée par l’ex-ministre du Logement aux joutes et palabres internes, passe sa nuit au téléphone. Son objectif : convaincre tout le monde de se mettre autour d’une même table. Alors que les Ecologistes avaient commencé à esquisser un projet d’alliance avec les socialistes et les frondeurs insoumis pour 2027, Tondelier explique au PS,