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Michel Barnier doit s’atteler à la composition de son gouvernement ce vendredi

Après cinquante-et-un jours de vacance à Matignon, l’ancien négociateur de l’UE pour le Brexit a été désigné ce jeudi 5 septembre comme chef du gouvernement par Emmanuel Macron.
publié le 5 septembre 2024 à 7h17
(mis à jour le 5 septembre 2024 à 22h00)

En résumé :

  • Après les hypothèses Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, c’est finalement Michel Barnier, ancien négociateur de l’UE pour le Brexit et membre de longue date du parti Les Républicains, qui a décroché Matignon. L’homme est sorti d’un entretien avec Emmanuel Macron ce jeudi 5 septembre à midi et a été nommé par voie de communiqué dans la foulée.
  • La passation de pouvoir avec Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire depuis 51 jours, a eu lieu à 18 heures à Matignon.
  • Le nouveau chef du gouvernement va devoir se mettre au travail immédiatement : un projet de budget pour 2025 doit être présenté dès le 1er octobre au Parlement, alors que les finances publiques sont dans le rouge.
  • Pour retrouver l’essentiel de l’actualité politique de mercredi sur Libération, c’est par ici.
5 sept., 2024 21h44

Série de coups de fil pour Barnier. Michel Barnier a multiplié les appels téléphoniques avant même sa prise de fonction, en commençant par l’ex-majorité et la droite, selon son entourage. Le Savoyard s’est ainsi entretenu avec Edouard Philippe, François Bayrou, Laurent Wauquiez, mais aussi Nicolas Sarkozy, ainsi que la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celui du Sénat Gérard Larcher. «Certaines personnalités de gauche» ont également été contactées et d’autres échanges devaient suivre, y compris avec la France insoumise et le Rassemblement national, car «il veut rassembler et respecter tout le monde». Le nouveau Premier ministre, qui devra proposer un gouvernement au chef de l’Etat, «aura la liberté» sur la composition de son équipe, assure-t-on de même source.

5 sept., 2024 21h10

Michel Barnier va s’atteler à la composition de son gouvernement ce vendredi. Le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit s’atteler vendredi à la formation de son gouvernement, après avoir esquissé quelques grandes lignes de son projet et avoir exprimé sa volonté de «respect», d’«écoute» et de dialogue avec toutes les forces politiques, y compris le Rassemblement national. A la mi-journée, l’Elysée affirmait qu’Emmanuel Macron a demandé à Barnier de «constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays».

5 sept., 2024 20h58

La une de «Libération» du vendredi 6 septembre.

5 sept., 2024 20h51

Le gouvernement sortant reçu à l’Elysée ce jeudi soir. D’après TF1 et le Parisien, Emmanuel Macron reçoit actuellement le gouvernement sortant et plusieurs cadres du camp présidentiel à l’Elysée.

5 sept., 2024 20h43

Attal veut continuer à «tisser» un «lien» avec les Français. Resté 8 mois à Matignon, l’ambitieux Gabriel Attal, remplacé mardi par l’ancien ministre de droite Michel Barnier, se projette déjà sur la suite, avec la présidentielle dans le viseur, fort d’une popularité qui a peu faibli et de la conquête de son camp, de l’Assemblée nationale au parti. Il a promis jeudi de «continuer» à «tisser» le «lien» qui l’unit aux Français, dans un message posté sur X, avant leur dire «combien [il] les aime» dans son discours de passation. Parti à pied de Matignon pour rejoindre l’Assemblée nationale, Gabriel Attal devait présider en soirée une réunion du groupe des députés de son camp.

5 sept., 2024 20h35

Mélenchon prédit «un orage à l’horizon». Comme l’ensemble du peuple de gauche, Jean-Luc Mélenchon a enragé cet après-midi en apprenant qu’Emmanuel Macron avait choisi Michel Barnier pour Matignon. Surtout, le triple candidat à la présidentielle n’a pas apprécié que l’ancien négociateur du Brexit pour l’Union européenne soit présenté comme un «homme de consensus» par une partie de la presse et de la classe politique. «Le monsieur ne fera pas consensus avec ceux dont le vote a été bafoué et volé», affirme l’insoumis en chef dans une note de blog en allusion aux électeurs qui ont placé le Nouveau Front populaire en tête des législatives. Quoi qu’il en soit, Mélenchon dit avoir «la certitude que désormais [la coalition de gauche] ne se disloquera pas». «La droite du PS a certes déjà commencé à encenser le nouveau maître des vanités gouvernementales, comme l’a fait Carole Delga, et à répéter les éditos du Monde comme Mayer-Rossignol. Mais aucun d’entre eux ne fera davantage que japper. Ces gens-là devront affronter des élections locales, qui ne seront pas favorables aux supplétifs de la macronie», ajoute-t-il. Pas de quoi resserrer les liens.

5 sept., 2024 20h15

Ni pour, ni contre. La CFDT «prend acte» de la nomination de Michel Barnier à Matignon. Elle l’écrit dans un communiqué publié ce soir, en se disant prête «à s’engager avec exigence pour contribuer à apporter des réponses pertinentes aux attentes des salariés et des agents de la fonction publique en termes de conditions de travail, de pouvoir d’achat, de reconnaissance et de dignité». Encore faut-il que le Premier ministre et son futur gouvernement le soient aussi. Aussi le premier syndicat de France prévient-il qu’il sera «combati [f] pour atteindre ces objectifs», et rappelle-t-il que dans un contexte de «crise démocratique», «les partenaires sociaux auront la responsabilité de bâtir des compromis alliant progrès social, transformation écologique et solidité économique». Autrement dit, la situation politique du moment doit être l’occasion pour la CFDT et ses interlocuteurs de reprendre la main.

5 sept., 2024 20h10

«Evidemment nous censurerons le gouvernement de Barnier». Interrogé sur le plateau de C à vous ce jeudi, Olivier Faure a confirmé que son parti voterait la censure contre le nouveau Premier ministre. Le Premier secrétaire du parti socialiste a expliqué qu’il ne souhaitait pas «accepter une politique menée sous la houlette de l’extrême droite» alors qu’il a été «de ceux qui ont appelé au Front républicain».

5 sept., 2024 19h48

La nomination de Barnier «est une forme aboutie de trahison» estime Johanna Rolland. Comme l’ensemble des responsables politiques de gauche, la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, est en colère ce jeudi 5 septembre. Après le choix d’Emmanuel Macron de nommer le LR Michel Barnier malgré la victoire du Nouveau Front populaire aux dernières législatives, la première secrétaire déléguée du PS dénonce auprès de Libération «un déni de démocratie extrêmement grave». Et appelle la gauche à préparer l’alternance. Interview

5 sept., 2024 19h40

Scholz félicite Barnier pour sa nomination au poste de Premier ministre. Le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité jeudi l’ancien commissaire européen Michel Barnier pour sa nomination au poste de Premier ministre en France, lui souhaitant «force et succès pour les tâches à venir». «Nos deux pays ont un lien singulier, ce sont deux partenaires étroitement liés au coeur de l’Europe», a écrit le chancelier dans un communiqué, disant se réjouir à la perspective que «nos gouvernements continuent à travailler ensemble au bénéfice de nos pays et de l’Europe».

5 sept., 2024 19h12

L’école, la sécurité et l’immigration comme priorités. Sans trop s’épancher, Michel Barnier a esquissé ses priorités en tant que Premier ministre. Il y aura l’école, promet-il à Gabriel Attal mais aussi «la sécurité du quotidien» et l’immigration. Un clin d’oeil au Rassemblement national qui, s’il décidait de censurer le nouveau Premier ministre, provoquerait sa censure. L’ancien ministre de Sarkozy promet de dire la vérité «sur la dette financière et écologique qui pèsent déjà lourdement sur les épaules de nos enfants». Le nouveau locataire de Matignon s’engage aussi à des «des changements et des ruptures». Mais aussi à «beaucoup d’écoute», «de respect entre le gouvernement et le parlement envers toutes les forces politiques qui sont représentées». Donc avec le RN également.

5 sept., 2024 19h02

«Humilité et détermination». «Nous sommes dans un moment grave, affirme le nouveau Premier ministre. J’aborde cette période, cette nouvelle page qui s’ouvre avec beaucoup d’humilité» avant d’évoquer «la sagesse que [lui] donne les cheveux blancs». «Je l’aborde aussi avec de la détermination, poursuit-il, celle qu’il faut pour que cette nouvelle page qui commence soit utile pour les Français et pour la France.» Et avertit : «j’aurais l’occasion devant le Parlement de donner les grandes priorités du nouveau gouvernement. Il s’agira de répondre autant que nous le pourrons aux défis, aux colères, aux souffrances, aux sentiments d’injustices qui traversent beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes.»

5 sept., 2024 18h55

«Vous m’avez donné des leçons… enfin, des enseignements». Ambiance cordiale entre Michel Barnier et Gabriel Attal. Le premier rend hommage à l’ex Premier ministre et prend la parole après lui. Et ironise : «mon bureau je l’ai trouvé un peu vide, mais j’ai compris qu’il y avait des tas de projets de loi en suspend». Il promet de revenir dessus, «tout en ajoutant [s] a propre valeur ajoutée».

5 sept., 2024 18h48

«La politique française est malade», estime Attal. «Notre pays connait une situation politique inédite. La politique française est malade mais je crois que la guérison est possible à condition que nous acceptions tous de nous placer à la hauteur de cette responsabilité historique», poursuit Gabriel Attal. Déplorant le «défaitisme» et le «pessimisme» ambiant, le député des Hauts-de-Seine maintient «qu’il y a autant de raisons de douter que d’espérer».

5 sept., 2024 18h43

Attal reconnaît «une frustration» de quitter son poste aussi tôt. Au cours de sa prise de parole durant laquelle il vante son bilan à Matignon, Gabriel Attal fait un petit aveu : «huit mois c’est trop court, je ne le cache pas il y a une frustration à quitter mes fonctions après huit mois seulement». Au moment de la dissolution, celui qui est désormais président du groupe «Ensemble pour la République» à l’Assemblée nationale avait fait savoir qu’il subissait la décision du chef de l’Etat. «Avec mon équipe, avec mon gouvernement, nous avons agi, travaillé d’arrache pied», poursuit-il citant «le chantier de la désmicardisation», de l’école «mère des batailles» ou la crise des agriculteurs. Pour les dossiers encore en cours, Attal ne manque pas de rappeler à Barnier «que le dossier est désormais sur son bureau».

5 sept., 2024 18h38

La passation de pouvoir commence. Après avoir «félicité chaleureusement» le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal salue «l’expérience presque inégalée [de Michel Barnier] au service de l’Etat». Le plus jeune locataire de Matignon de l’Histoire ne manque pas non plus de remercier Emmanuel Macron. «C’est l’honneur d’une vie, c’est un honneur de servir son pays», affirme-t-il.

5 sept., 2024 18h13

Emmanuel Macron salue Gabriel Attal.

5 sept., 2024 18h04

Michel Barnier est arrivé à Matignon. Après quelques petites minutes de voiture, le nouveau Premier ministre est arrivé dans ses nouveaux bureaux, accueilli par un Gabriel Attal souriant. Après une poignée de main chaleureuse, les deux hommes sont rentrés dans l’Hôtel de Matignon pour un entretien en tête-à-tête.

5 sept., 2024 17h57

Michel Barnier en route vers Matignon. Le nouveau Premier ministre a quitté son domicile du VIIe arrondissement et se dirige vers l’Hôtel de Matignon, suivi par des caméras.

5 sept., 2024 17h43

Quand Barnier ne retenait pas ses coups contre Macron. Après plus de 50 jours d’attente, Emmanuel Macron a trouvé sa perle rare : le (très) expérimenté et conservateur Michel Barnier. Ce dernier, dans les prochains jours, ne devrait pas manquer de superlatifs pour un Président qui l’a fait sortir de sa retraite pour l’installer dans le cossu Hôtel de Matignon. Pourtant, le Savoyard n’a pas toujours été bienveillant avec le chef de l’Etat. Lors de sa campagne pour la primaire LR (il a fini 3e), l’ancien ministre de Sarkozy avait même multiplié les attaques contre Macron. «Rien n’oblige dans la Ve République le Président à agir seul et à décider de tout», disait-il par exemple quand il ne dénonçait pas «une gestion solitaire et arrogante». Une autre époque, à n’en pas douter.

5 sept., 2024 17h41

Les responsables syndicaux entre expectative et contestation. Les dirigeants des grandes centrales syndicales réagissent diversement à la nouvelle. «On verra sur pièces», a affirmé François Hommeril, de la CFE-CGC, très mobilisé l’année dernière contre la réforme des retraites. Cyril Chabanier (CFTC) note, lui, que Michel Barnier «semble être quelqu’un qui est dans le dialogue et le compromis». En revanche, Laurent Escure, de l’Unsa, trace déjà une ligne rouge et affirme que «tout ce qui serait dans une forme de continuité, tolérée par le RN, ne fera qu’accroître la crise». Enfin, Solidaires, qui a publié un communiqué sur X dans l’après-midi, estime que la nomination de Michel Barnier «ne répond pas aux urgences sociales et écologiques» et appelle - comme la CGT - à la grève interprofessionnelle, le 1er octobre. La CFDT, premier syndicat de France, ne s’est pas encore exprimée.

5 sept., 2024 17h37

Les embûches qui attendent Michel Barnier à Matignon. Cinquante et un jours après que le gouvernement Attal a présenté sa démission, la France a enfin un nouveau Premier ministre en la personne de Michel Barnier. Le nouveau Premier ministre trouvera sur son bureau des parapheurs avec des décisions à rendre de tous ordres, de l’agrément de l’association Anticor à la signature de multiples décrets d’application des lois précédemment votées, en passant par le prochain budget. Et plusieurs échéances s’imposent dans son agenda des prochaines semaines. A lire ici.

5 sept., 2024 17h23

Pour Sophie Binet, la nomination de Michel Barnier est «un mépris du vote des électeurs». Sans surprise, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, n’est pas fan de l’arrivée de Michel Barnier à Matignon. Selon la numéro 1 de la centrale de Montreuil, ce choix «démontre un mépris du vote des électeurs». Il s’agit d’«une personne issue du parti arrivé en dernière position, dont la survie politique dépendra du RN puisque c’est eux qui vont faire basculer, dans un sens ou dans l’autre, une motion de censure», a-t-elle affirmé ce jeudi auprès de l’AFP, soulignant que «les électeurs se sont mobilisés comme jamais pour battre le RN» lors des législatives. «Dans toutes les autres démocraties du monde, on demande à la formation arrivée en tête de constituer un gouvernement et de trouver une majorité et c’est seulement si elle n’y arrive pas que l’on construit autre chose», a-t-elle relevé. «Les précédentes prises de position [de Michel Barnier] nous inquiètent fortement», a-t-elle poursuivi, alors que le nouveau Premier ministre s’était notamment prononcé pour la retraite à 65 ans lors de sa campagne pour la primaire de la droite en 2021.

5 sept., 2024 16h58

Marion Maréchal boit du petit-lait. Reprenant un extrait de débat lors de la primaire des Républicains en 2021, la nièce de Marine Le Pen et ancienne du parti Reconquête d’Eric Zemmour invite le nouveau Premier ministre à «tenir ses promesses». En l’occurrence : un «moratoire sur l’immigration», la «limitation drastique du regroupement familial», la «fin des régularisations», la «fin de l’AME» ou encore les «expulsions facilitées». Michel Barnier, c’est peut-être finalement l’extrême droite qui en parle le mieux et ce n’est pas une bonne nouvelle…

5 sept., 2024 16h46

Lucie Castets cible «les idées réactionnaires» de Michel Barnier. Celle qui avait été désignée par l’alliance de la gauche pour Matignon avant d’être écartée par Emmanuel Macron se dit «très inquiète, à la fois sur le fond et sur la forme» de la nomination du nouveau Premier ministre, dans une interview à Mediapart. Selon elle, «Michel Barnier, non seulement ce ne sont pas des idées neuves, mais ce sont des idées réactionnaires». La haute-fonctionnaire estime que «les ingrédients sont réunis pour que la politique du Président soit poursuivie, voire qu’elle s’approprie davantage les grands marqueurs du RN» et accuse le chef de l’Etat de «faire le lit» du Rassemblement national. La suite semble limpide à l’Assemblée nationale : Lucie Castets affirme que «le Nouveau Front populaire censurera un nouveau gouvernement, quel qu’il soit, s’il considère que la politique qu’il mène est injuste et ne répond pas aux besoins des Français». L’ancienne directrice des finances de la mairie de Paris rappelle aussi que pour éviter de se fourrer dans ce guêpier, Emmanuel Macron «aurait dû suivre la logique institutionnelle et désigner une Première ministre du camp arrivé en tête des élections. La charge me serait revenue de construire des accords et si je n’y étais pas parvenue, je serais tombée. C’est ça, le jeu démocratique».

5 sept., 2024 16h17

Yannick Jadot en calligraphe. Le sénateur écologiste de Paris a pris sa plus belle plume - ou plutôt son index - pour ajouter le mot «national» au communiqué officiel de L’Elysée annonçant la nomination de Michel Barnier à Matignon. La phrase «[Le président de la République a chargé Michel Barnier] de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français» devient «[Le président de la République a chargé Michel Barnier] de constituer un gouvernement de rassemblement national au service du pays et des Français». Une manière de dénoncer l’arrivée du négociateur européen rue de Varenne avec le blanc-seing, selon Jadot, de l’extrême droite. Le parti de Jordan Bardella, qui a longtemps menacé de censure un Premier ministre qui ne viendrait pas de ses rangs, a déclaré ce jeudi qu’il jugerait «sur pièces [le] discours de politique générale» de Michel Barnier.

5 sept., 2024 16h07

Pour l’Union étudiante, Barnier c’est «la goutte de trop». «Emmanuel Macron, c’est quand même le président qui avait été élu pour faire barrage au Rassemblement national, et qui finalement aujourd’hui choisit son Premier ministre avec Marine Le Pen un peu comme faiseuse de roi, comme arbitre», a réagi auprès de l’AFP Eléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante, syndicat classé à gauche, issu d’une scission de l’Unef. «Ça met vraiment totalement en danger la démocratie», a-t-elle ajouté, estimant que ce choix est «vraiment à contretemps total des aspirations qui se sont fait entendre par les urnes». «Là, c’est vraiment la goutte de trop». «Il y a une vraie colère, et surtout une vraie volonté de ne pas se laisser faire», a poursuivi la responsable syndicale, qui assure être «plus que jamais mobilisée ce samedi».

5 sept., 2024 15h58

Eric Ciotti en profite pour pointer du doigt Les Républicains. Le député des Alpes-Maritimes a adressé ses «souhaits de réussite républicaine au nouveau Premier ministre Michel Barnier qui est un homme respectable». Mais pour ce défenseur d’une ligne radicale, très à droite sur les plans identitaire et sécuritaire, qui s’est acoquiné avec l’extrême droite pour les législatives, la nomination de Michel Barnier «est malheureusement le symbole de la dilution d’une certaine droite dans le macronisme». «Elle confirme l’alliance électorale secrète bâtie avec Emmanuel Macron pendant les législatives. Michel Barnier ne pourra réellement gouverner qu’à travers une coalition avec les groupes de la macronie qui ont échoué depuis 7 ans», écrit-il sur X. Et d’appeler «tous les militants de la droite qui aspirent à combattre le macronisme» «à [le] rejoindre» dans son nouveau mouvement, l’Union des droites pour la République.

5 sept., 2024 15h54

Au sein du patronat, la nomination de Michel Barnier à Matignon sème la consternat… Non, on blague, rassurez-vous. Première à dégainer son communiqué, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), deuxième force patronale après le Medef, «se réjouit de voir cette fonction confiée à un homme de grande expérience». Pour elle, «son parcours politique et parlementaire […] sera sans nul doute utile pour convaincre les députés de faire preuve de responsabilité en acceptant de conduire les indispensables réformes dont notre pays a tant besoin». Quelles réformes ? La CPME en a un tas en stock, qui consistent toutes à alléger le fardeau des employeurs. On comprend que le profil de Barnier la rassure : en 2021, il défendait l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Peu de risques qu’il se bagarre pour détricoter la réforme de 2023.

5 sept., 2024 15h48

Ursula von der Leyen salue un homme qui a «les intérêts de l’Europe et de la France à cœur». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a félicité Michel Barnier pour sa nomination comme chef du gouvernement français, estimant que l’ancien négociateur du Brexit avait «les intérêts de l’Europe et de la France à cœur». «Félicitations à Michel Barnier pour sa nomination au poste de Premier ministre. Je sais que Michel Barnier a les intérêts de l’Europe et de la France à cœur, comme le démontre sa longue expérience», a-t-elle écrit sur le réseau social X, lui souhaitant «beaucoup de succès dans sa nouvelle mission».

5 sept., 2024 15h34

Le Rassemblement national (RN) a «donné une forme de quitus» à la nomination de Michel Barnier à Matignon, dénonce François Hollande. L’ancien président de la République n’a pas de mots assez durs envers la nomination de Michel Barnier, derrière laquelle il voit l’ombre de l’extrême droite. «Il y a la quasi-certitude» que, si Michel Barnier a pu être désigné par le président Macron, «c’est parce que le RN, précisément l’extrême droite, a donné une forme de quitus», a analysé François Hollande, qui s’exprimait devant des journalistes à la foire de Châlons-en-Champagne. «Je crois qu’il aura devant l’Assemblée à s’en expliquer», a-t-il ajouté.

5 sept., 2024 15h24

Yaël Braun-Pivet demande à Emmanuel Macron «de convoquer une session extraordinaire dans les meilleurs délais». Sur X, la présidente de l’Assemblée nationale écrit que «le Premier ministre doit pouvoir se présenter devant la représentation nationale et nous permettre de reprendre nos travaux entamés sous la précédente législature pour répondre aux attentes des Français». «Je demande au Président de la République de convoquer une session extraordinaire dans les meilleurs délais», réclame l’élue au perchoir, et comme l’avaient aussi exigé cette semaine plusieurs groupes parlementaires tels que le RN, le PS ou encore Liot.

5 sept., 2024 15h13

Laurent Wauquiez salue la nomination d’un «homme d’une grande qualité». Le dirigeant des Républicains Laurent Wauquiez a félicité jeudi Michel Barnier, issu du même parti, pour sa nomination à Matignon, assurant qu’il avait «tous les atouts pour réussir dans cette difficile mission qui lui est confiée». «C’est un homme d’une grande qualité», a affirmé Laurent Wauquiez sur X, sans préciser si sa formation, qui compte 47 députés à l’Assemblée, restait sur sa position de ne pas entrer au gouvernement.

5 sept., 2024 14h59

«Il est temps de s’intéresser au pays et aux Français», réagit Thierry Beaudet. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), dont le nom est apparu lundi 2 septembre dans la liste des prétendants pour Matignon, a adressé sur X ses «plus sincères vœux de réussite» à Michel Barnier, tout juste nommé Premier ministre. «Il est temps de s’intéresser au pays et aux Français», a-t-il estimé.

5 sept., 2024 14h56

L’écologiste Benjamin Lucas déjà prêt à censurer Barnier. Combien de temps peut tenir Michel Barnier à Matignon ? Alors que le Rassemblement national – qui n’en est plus à un revirement près – a annoncé attendre la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre pour décider s’ils le censurent ou non, la gauche, elle, est déjà assurée de le faire. Le député écologiste Benjamin Lucas semble d’ailleurs particulièrement impatient. Dans un tweet, l’élu des Yvelines s’est mis en scène, seul, assis à sa place dans un hémicycle de l’Assemblée nationale désert en se disant «prêt à censurer ce gouvernement».

5 sept., 2024 14h52

En 1971, Michel Barnier, 20 ans, déjà engagé dans la vie politique… et déjà conservateur. Dans cette archive dénichée par l’INA, l’étudiant originaire de Savoie, qui venait d’être élu au haut comité de la jeunesse, des sports et des loisirs, définissait les loisirs «comme la chose collective dont l’Etat doit se préoccuper», et qu’il se doit de prendre à sa charge. Le jeune étudiant, déjà en costume cravate et l’air grave, s’inquiétait dans le même temps d’une «exploitation commerciale de la jeunesse, qui prend parfois un caractère très insidieux».

5 sept., 2024 14h46

Sacha Houlié promet que Michel Barnier «n’aura pas [son] soutien». Sur X, le député de la Vienne a fait part de son «incompréhension» après «la nomination d’un Premier ministre issu de LR», alors que «ce parti a perdu les européennes, perdu les législatives, reculé en sièges et sauvé beaucoup de députés à la seule faveur du front républicain». «Si M. Barnier applique une politique de coupes dans les services publics, refuse la justice fiscale ou entend imposer les mesures régaliennes des LR (peines planchers, fin de l’excuse de minorité, retour des mesures censurées de la loi immigration), il n’aura pas mon soutien», écrit aussi l’ancienne figure de l’aile gauche du parti présidentiel, qui a quitté Renaissance en juillet.

5 sept., 2024 14h42

Edouard Philippe souhaite bien du courage à Michel Barnier. Celui qui a officiellement lancé la guerre à la succession d’Emmanuel Macron il y a deux jours à peine, en claironnant sa candidature à la prochaine élection présidentielle, s’est fendu d’un petit message sur le réseau social X pour adresser ses «félicitations chaleureuses» à Michel Barnier. Le maire du Havre et patron du parti Horizons, taquin, ajoute dans un euphémisme que «sa tâche s’annonce rude mais [que] la difficulté ne lui a jamais fait peur». L’ancien locataire de Matignon, de 2014 à 2020, assure enfin qu’il fera partie de ceux qui seront «nombreux à l’aider». Avec un ami comme ça, pas besoin d’ennemi.

5 sept., 2024 14h38

Pour Marine Tondelier, le président de la République a «envoyé valser le front républicain». Dans la foulée de l’annonce de la nomination de Michel Barnier à Matignon, la secrétaire nationale des Ecologistes a publié une vidéo réaction sur X. «De qui se moque-t-on ? […] tout ça pour ça», se désole Marine Tondelier. Elle dénonce : «Aujourd’hui, on est à l’aboutissement avec la nomination de Michel Barnier du fait que le président de la République a envoyé valser le front républicain. [Il] n’a fait que faire les yeux doux à l’extrême droite dont il fallait obtenir une non-censure du gouvernement.» Avant de s’en prendre au parti du nouveau Premier ministre : Macron «a été cherché toujours plus à droite sur l’arc politique, dans une famille politique, Les Républicains, qui usurpe son nom, parce que quand on est républicains, on fait la différence entre l’extrême droite et les autres». Marine Tondelier livre également son inquiétude et souhaite avoir «un petit mot» pour les «tas de personnes qui ont voté pour nous», mais aussi pour «Lucie Castets», dont elle refuse d’enterrer la candidature à Matignon. «Nous sommes à ses côtés en tant qu’Ecologistes et membres du Nouveau Front populaire.»

5 sept., 2024 14h27

Michèle Bernier, ou presque. Depuis que l’hypothèse Michel Barnier pour Matignon a émergé, elle a fait l’objet de quelques blagues potaches sur X. La comédienne Michèle Bernier n’en prend a priori pas ombrage puisqu’elle vient de republier un message de félicitations lui étant adressé. «Je ne vois pas bien pourquoi vous avez été choisie, mais je me dis que ça ne peut pas être pire», a écrit un internaute potache à l’actrice, fille du professeur Choron et interprète principale, depuis 2015, du rôle titre de la série La Stagiaire. Au jugé, elle a en tout cas l’air un peu plus marrante que Michel Barnier…

5 sept., 2024 14h24

«En un mot : merci», résume Gabriel Attal. Sur le réseau social X, le désormais ex-Premier ministre - resté pendant 51 jours ministre démissionnaire - explique, à travers une courte vidéo, qu’avoir occupé ce poste «a été l’honneur de sa vie». «En un mot : merci. Le lien que nous avons est ce que j’ai de plus précieux. Comptez sur moi pour continuer à le tisser», écrit-il. Celui qui a été le plus jeune Premier ministre de la Ve République assure aussi vouloir «continuer [s] es combats avec [s] a méthode : dire la vérité sans tabou : regarder le pays en face tel qu’il est».

5 sept., 2024 14h19

Michel Barnier, une demi-victoire pour Marine Le Pen ? Affirmant d’abord sur X que le RN et ses 126 députés seront «attentifs au projet qu’il portera», Marine Le Pen s’est ensuite réjouie de la nomination de Michel Barnier à Matignon. Ce dernier «semble répondre au moins au premier critère que nous avions réclamé, c’est-à-dire quelqu’un qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s’adresser au Rassemblement national», a développé la patronne du RN auprès de LCI. Cette nomination est donc, selon elle, «utile» car elle ouvre la voie à des «compromis» au sein de l’hémicycle, notamment sur le sujet épineux du budget. La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale avait été sondée par Emmanuel Macron lui-même au sujet des différentes Premiers ministrables, et d’une éventuelle censure immédiate de son parti.

A lire aussi
5 sept., 2024 14h02

Barnier, un négociateur à Matignon. Il a souvent été le plus jeune. Conseiller général à 22 ans, benjamin de l’Assemblée nationale en 1978, président du conseil départemental de la Savoie à peine après 30… A 73 ans, Michel Barnier bat un autre record, celui de Pierre Bérégovoy, nommé Premier ministre de François Mitterrand à 66 ans, en 1992. Le nouveau locataire de Matignon, nommé ce jeudi 5 septembre par Emmanuel Macron, a deux fois l’âge de son prédécesseur, Gabriel Attal, plus jeune Premier ministre de la Ve République à 34 ans. «La jeunesse est un défaut que l’on corrige chaque jour davantage», répondait-il en 2021, citant Raymond Poincaré, lorsque des mauvaises langues mentionnaient son âge face à ses concurrents de la primaire présidentielle du parti Les Républicains – qu’il n’a pas remportée. Notre profil.

5 sept., 2024 13h58

Chez Renaissance, «pas de censure automatique» du gouvernement Barnier, mais «pas de chèque en blanc». Le parti lancé par Emmanuel Macron en 2016 a réagi à la nomination de Michel Barnier à Matignon en annonçant qu’il ne censurera pas «automatiquement» l’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac. Le parti assure néanmoins qu’il jugera sur pièce l’action du nouveau chef de gouvernement et portera «des exigences sur le fond, sans chèque en blanc». Renaissance estime par ailleurs que le Président a «rempli son rôle constitutionnel» en vue d’un «gouvernement stable» en choisissant de nommer une figure de LR pour Matignon, après 60 jours de crise ministérielle et dans la mesure où «le Parti socialiste [n’a] jamais voulu soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve».

5 sept., 2024 13h56

Olivier Faure assure que la France entre «dans une crise de régime». «Le déni démocratique porté à son apogée : un Premier ministre issu du parti qui est arrivé en 4e position et qui n’a même pas participé au front républicain», écrit le chef de file du PS sur le réseau social X, estimant que la France entre «dans une crise de régime». Plus tôt, le leader socialiste avait rappelé que «dans toutes les démocraties du monde», «c’est la coalition arrivée en tête qui est appelée à former un gouvernement. Jamais le parti qui a perdu l’élection.»

5 sept., 2024 13h53

Mathilde Panot fustige un «coup de force inacceptable dans une démocratie». La colère était attendue. Quelques minutes après l’officialisation du Premier ministre issu de la droite, l’insoumise fustige sur X : «En nommant Michel Barnier, le Président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes.» Mathilde Panot dénonce un «coup de force inacceptable dans une démocratie» alors que le chef de l’Etat a balayé la candidate du NFP, Lucie Castets. Nouvelle occasion pour la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale d’appeler à la destitution d’Emmanuel Macron. Et à manifester le 7 septembre.

5 sept., 2024 13h52

Quand Michel Barnier votait contre la dépénalisation de l’homosexualité. Le désormais nouveau Premier ministre avait, en décembre 1981, fait partie des 155 députés s’étant opposé à la dépénélisation de l’homosexualité pour les mineurs de plus de 15 ans, comme le rappellent les archives du journal le Point. Alors tout jeune député RPR de 30 ans, il avait voté contre l’abrogation de l’alinéa 2 de l’article 331 du Code pénal, réprimant à l’époque un «acte impudique ou contre-nature». Une prise de position qui aurait circulé dans les boucles de la macronie peu avant l’officialisation de l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, selon TF1.

5 sept., 2024 13h49

Fabien Roussel déplore «le choix d’une union des droites». Le patron du Parti communiste y est allé de sa réaction acide à l’annonce du nouveau Premier ministre. «En nommant Michel Barnier, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et commissaire européen promoteur des dogmes néolibéraux, le président de la République fait le choix de la continuité dans les politiques mises en œuvre depuis sept ans», a déploré Fabien Roussel, dans un communiqué. Il a aussi fustigé «le choix d’une union des droites» pour éviter une motion de censure immédiate à l’Assemblée nationale avec «la complicité du Rassemblement national». Dénonçant enfin «un coup de force, un déni de démocratie», le secrétaire national du PCF a prévenu que sa formation comptait «utiliser tous les moyens à [sa] disposition pour combattre une politique qui tournerait le dos aux intérêts de la France, à commencer par la censure du gouvernement».

5 sept., 2024 13h45

«L’élection a été volée au peuple français, le message a été nié», fustige Jean-Luc Mélenchon. Pour le leader de la France insoumise, qui a pris la parole en direct dans la foulée de la nomination de Michel Barnier, ce nouveau Premier ministre «porte le message d’une négation du peuple français». «Nous ne croyons pas un instant qu’il se trouvera ensuite une majorité à l’Assemblée nationale pour accepter un tel déni de la démocratie», poursuit Jean-Luc Mélenchon, pour qui «l’élection a été volée au peuple français, le message a été nié». Le triple candidat à la présidentielle en appelle à «la mobilisation la plus puissante que possible» dans les rues le 7 septembre, jour de manifestation prévu par LFI.

5 sept., 2024 13h39

Xavier Bertrand, fair-play minimal. Fortement pressenti pour Matignon jusqu’à mercredi soir, Xavier Bertrand a salué la nomination du nouveau Premier ministre, dans un message sur X (ex-Twitter) en mode service minimum. «J’adresse à Michel Barnier et à son gouvernement tous mes vœux de succès au service de la France et dans l’intérêt des Français face aux nombreux défis qui s’annoncent», a écrit le président de droite des Hauts-de-France.

5 sept., 2024 13h32

Le RN bienveillant envers Michel Barnier… au moins dans un premier temps ? C’est la pièce qui pourrait avoir permis à Emmanuel Macron de compléter son puzzle matignonesque. Le Rassemblement national, qui a longtemps menacé de voter une censure immédiate contre tout nouveau Premier ministre ne venant pas de ses rangs, de Castets à Cazeneuve en passant par Beaudet et Bertrand, a changé de pied. Quelques minutes avant l’annonce de la nomination de Michel Barnier, la direction du parti de Marine Le Pen a déclaré que ses députés «attendr [ont] la déclaration de politique générale, en étant attentifs au respect des électeurs du RN». Le Rassemblement national «jugera sur pièces son discours de politique générale», a enchaîné Jordan Bardella, le président du parti. La mansuétude de la formation d’extrême droite pourrait être de courte durée.

5 sept., 2024 13h27

Le plus vieux Premier ministre de la Ve République. Né le 9 janvier 1951, Michel Barnier affiche 73 ans, 7 mois et 27 jours au compteur. Ce qui fait de lui le Premier ministre le plus âgé de la Ve République au moment de sa nomination. Et de loin. Son premier poursuivant, Pierre Bérégovoy, avait 66 ans, 4 mois et 11 jours au moment de sa prise de fonction, en 1992. Edouard Balladur, 63 ans 10 mois 28 jours lors de son accession à Matignon, complète le podium. Gabriel Attal, à qui succède Michel Barnier, était lui le plus jeune Premier ministre au moment de sa prise de fonction : 34 ans neuf mois et 24 jours.

5 sept., 2024 13h24

Michel Barnier officiellement nommé Premier ministre. Par un communiqué, l’Elysée a annoncé ce jeudi peu avant 13 h 30 la nomination de Michel Barnier à Matignon. Emmanuel Macron lui a demandé de «constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays». «Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le Président s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement», a fait valoir la présidence. L’ancien négociateur de l’UE pour le Brexit et membre de longue date du parti Les Républicains, enfilera donc un costume de Premier ministre «techno» et de droite, afin de tenter d’éviter la censure de l’Assemblée nationale. La passation de pouvoir rue de Varenne avec Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire depuis 51 jours, pourrait avoir lieu dans le courant de l’après-midi, vers 16 heures, selon Le Parisien et BFMTV.

5 sept., 2024 13h21

Michel Barnier sort d’un entretien avec Emmanuel Macron à l’Elysée. Hyper-favori pour le poste de Premier ministre et alors que les rumeurs l’envoient à Matignon dans les prochaines heures, voire minutes, Michel Barnier a quitté l’Elysée ce jeudi peu après 13 heures après un entretien avec Emmanuel Macron, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’ex-ministre et ancien commissaire européen de droite a été raccompagné dans le vestibule par le chef de l’Etat, qui l’a salué d’une poignée de main, avant que Michel Barnier ne s’engouffre dans sa voiture. Bernard Cazeneuve, lui, avait eu droit à une bise jupitérienne lundi.

5 sept., 2024 12h16

Selon «le Parisien», Michel Barnier a dîné à l’Elysée mercredi. Cette fois-ci, c’est choisi ? D’après le Parisien les choses s’accélèrent concernant Michel Barnier. L’ancien ministre et négociateur du Brexit a même dîné à l’Elysée, mercredi soir, pour évoquer sa nomination à Matignon. Selon les informations du quotidien, celle-ci serait en bonne voie et le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, aurait même envoyé un message à ses proches, prévoyant une passation de pouvoirs à 16 heures, après la publication d’un communiqué à la mi-journée. On attend de voir.

5 sept., 2024 12h01

Cazeneuve est sans nouvelles de l’Elysée depuis lundi. Depuis Aix-en-Provence, où il doit s’adresser ce jeudi matin à des étudiants, Bernard Cazeneuve s’est redit «prêt à assumer [ses] responsabilités» si Emmanuel Macron l’appelait pour Matignon. L’ex-Premier ministre socialiste a assuré ne pas avoir eu «de contact avec le président de la République depuis [son] entretien» à l’Elysée, lundi matin. Les Français «souhaitent une nouvelle orientation pour la politique du pays», a-t-il insisté devant quelques caméras. «On ne peut pas faire […] comme si rien ne s’était passé et comme si on pouvait refaire comme avant», a répété celui qui a quitté le PS en 2022, en désaccord avec la stratégie d’alliance avec La France insoumise. Selon lui, les législatives marquent la volonté des électeurs d’une «nouvelle gouvernance», d’«une relation plus apaisée» avec «le pouvoir» et la nécessité de «trouver des compromis». Sans confirmer qu’il a demandé à l’Elysée une «abrogation» de la réforme des retraites, il a redit que sur ce sujet comme celui du «pouvoir d’achat» ou des «services publics», un «dialogue [devait] s’engage [r] avec les forces au Parlement pour du progrès social», l’«ordre républicain» et une «transition écologique sans décroissance». Il a dénoncé ensuite les «combinaisons», les «coups de fil» et les «petits arrangements d’arrière-boutique» qui «ont lieu en ce moment». «Je ne suis pas du tout dans cet état d’esprit», a-t-il juré avant d’appeler le chef de l’Etat à «nommer un Premier ministre et laisser le Premier ministre faire son travail» : «C’est comme ça qu’on procédait quand l’instabilité politique était forte en France.»

5 sept., 2024 10h58

Dans le camp présidentiel, on vend la piste Michel Barnier. Le nom de Michel Barnier, ancien ministre de droite et négociateur du Brexit, a commencé à circuler dans la soirée de mercredi. Un conseiller de l’exécutif détaille aussi à l’AFP les multiples qualités de l’ancien candidat à la primaire LR de 2021 : il est «Macron-compatible», il permet la participation de LR à une coalition de gouvernement, il ne serait pas censuré immédiatement et ne sera pas candidat en 2027, selon lui. Selon une ministre démissionnaire, l’Elysée a échangé avec Michel Barnier mercredi. «Il est très apprécié des députés de droite sans que ce soit un irritant à gauche», veut-elle croire.

5 sept., 2024 10h04

Marine Le Pen «n’est pas là pour valider ou invalider» les noms proposés par le chef de l’Etat, assène Sébastien Chenu. Le vice-président du Rassemblement national (RN) a expliqué aujourd’hui sur BFMTV que Marine le Pen n’était «pas la DRH d’Emmanuel Macron», alors que le président semble tester les différents noms pour Matignon auprès de la leader d’extrême droite pour s’assurer d’une non-censure. «Il y a quelques semaines, il ne fallait pas parler au Rassemblement national», tance le député du nord, alors «qu’aujourd’hui, c’est tout juste si on ne nous fait pas la cour».

5 sept., 2024 9h48

«Il faut un Premier ministre de gauche», affirme Agnès Pannier-Runacher. La ministre démissionnaire déléguée à l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, a réclamé, sur les ondes de Sud Radio, un locataire de Matignon «issu de la gauche modérée qui soit capable de ne pas hystériser la droite», et qui «est capable d’incarner une figure d’autorité». La membre de l’aile gauche de la macronie assume aussi qu’elle soutient toujours la candidature de Bernard Cazeneuve, mais aussi «d’autres personnalités». Elle se dit par ailleurs ouverte à de nouvelles propositions, à l’exception de celles de LFI.

5 sept., 2024 9h39

En quête d’un Premier ministre, Emmanuel Macron essuie les veto des partis à la chaîne. Les options Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve continuent de réunir contre eux, sur le papier, une majorité de députés. Ce qui complique la recherche du «mouton à cinq pattes» pour Matignon. Notre analyse.

5 sept., 2024 9h21

«Emmanuel Macron aurait dû, il y a quelques semaines», choisir Lucie Castets à Matignon, estime Valérie Pécresse (LR). Pour la présidente LR de la région Île-de-France, invitée dans la matinale de France Inter, le chef de l’Etat aurait sans doute dû, «rétrospectivement», nommer la candidate du NFP en tant que Première ministre, car «le NFP est effectivement la première coalition au Parlement». Et ainsi «dire à Madame Castets et au Nouveau Front populaire «essayez d’avoir une majorité».» La dirigeante de droite poursuit son explication : «Pourquoi ? Parce que c’est comme ça que ça marche dans les démocraties parlementaires. Si on avait fait ça, on se serait rendu compte que le NFP n’a pas la majorité, et que la politique de gauche mènerait à la faillite économique.»

5 sept., 2024 9h13

Le RN balaie d’un revers de main l’option Michel Barnier. «Les Français veulent la rupture avec sept ans de macronisme. Leur vendre Barnier à Matignon, c’est se foutre de leur gueule», déplore Julien Odoul, porte-parole du RN, sur BFMTV mercredi soir, le comparant à un «Joe Biden français» attaché à une «ribambelle de gaffes et de revirements». Ce jeudi, un autre député RN, Jean-Philippe Tanguy, a lui aussi rejeté l’hypothèse Barnier, le qualifiant de «fossile» à qui l’on essaie de «redonner vie», car «on fait du Jurassic Park en permanence». Selon le député de la Somme, invité sur France Inter, «tout ce qu’il a pu faire est un échec au niveau européen». Et de conclure : «Michel Barnier est bien connu comme étant l’un des hommes politiques les plus stupides de la Ve République.»

5 sept., 2024 9h07

«Emmanuel Macron fait son gaulois réfractaire et pratique une forme d’obstruction», tance Marine Tondelier. Selon la cheffe de file des Ecologistes, invitée sur plateau de France Info, le président de la République «teste des noms, parce que c’est un pervers. Vous voyez comment il se comporte : il prend des noms dont il sait que ça ne marchera pas». Figure de l’alliance de gauche, Marine Tondelier assure également que le chef de l’Etat «se soumet au RN», et que c’est bien avec Marine le Pen, présidente du groupe Rassemblement national, «qu’il discute en ce moment». «C’est elle qui fait la pluie et le beau temps. J’en ai marre de l’hypocrisie, des alibis et des faux-semblants», ajoute la leader écologiste.

5 sept., 2024 8h47

«Emmanuel Macron enfonce le pays dans l’impasse qu’il a lui-même construite», fustige le NFP. Les différentes composantes de l’alliance de gauche, Lucie Castets, Manuel Bompard, Olivier Faure, Fabien Roussel et Marine Tondelier, ont signé, ce jeudi, un communiqué commun publié sur le réseau social X. Selon ces dirigeants, «seuls deux choix s’offrent aujourd’hui au président de la République» : «le premier est un gouvernement du Nouveau Front populaire, arrivé en tête dans les urnes», tandis que la seconde option est «un gouvernement du camp présidentiel qui ne pourrait être maintenu en place que grâce à un accord tacite avec l’extrême droite». Dans leur texte, les dirigeants du NFP se disent également prêts à «construire des accords texte par texte au Parlement».

5 sept., 2024 8h35

Michel Barnier, comme Xavier Bertrand, ne séduit pas les députés socialistes. Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, a assuré ce jeudi matin sur le plateau de France 2 qu’une «proposition» de tout Premier ministre «de droite fera l’objet d’une sanction». Il était alors interrogé sur le dernier nom sorti, celui de Michel Barnier, ancien député européen et négociateur du Brexit et qui, comme Xavier Bertrand, avait concouru à la primaire de la droite en 2021. Et le leader socialiste d’ajouter : «Nous censurerons tout ce qui est la non-reconnaissance du résultat du scrutin.»

5 sept., 2024 8h24

Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, va lancer son propre mouvement. Le lancement de La France humaine et forte, nouveau mouvement de l’édile socialiste, doit avoir lieu fin septembre. Celui dont le nom a un temps circulé pour Matignon n’exclut rien pour son avenir politique. Notre info Libé.

5 sept., 2024 7h36

Crise politique : Edouard Philippe fonce, Emmanuel Macron s’enfonce. En difficulté pour trouver un nouveau Premier ministre, le Président est fragilisé par l’officialisation de la candidature de son ancien chef de gouvernement. Lequel prend date en cas de présidentielle anticipée. La une de Libé de ce jeudi matin.

5 sept., 2024 7h12

Crise ministérielle, 60e jour. Emmanuel Macron doit toujours annoncer le nom du prochain Premier ministre, un casse-tête que le Président a encore échoué à résoudre mercredi, la piste Michel Barnier succédant désormais, à droite, à celle de Xavier Bertrand. Contrairement à ce qui était attendu encore en début d’après-midi, l’Elysée a renoncé à une annonce mercredi soir, près de deux mois après le second tour des législatives anticipées. Une «erreur de méthode» et un «problème de fond», a taclé son prédécesseur socialiste François Hollande mercredi soir sur TMC. «Sur la méthode, Emmanuel Macron pense qu’il va régler lui-même la question de la gouvernabilité.» «C’est une erreur, c’est à l’Assemblée nationale d’en décider», a développé l’ancien président.

5 sept., 2024 7h05

Accueil frisquet en macronie pour la candidature d’Edouard Philippe. Perte du «sens des réalités», «il vit dans un monde parallèle»… Les députés et ministres macronistes ont très peu apprécié que l’ex-chef de gouvernement lance sa quête présidentielle, dans le Point mardi soir, en plein bourbier autour de Matignon et à trois ans de l’échéance, dont il semble parier qu’elle interviendra plus tôt. Une manière un peu égocentrée de se placer au cœur du seul vrai sujet qui vaille, tout en actant la mort cérébrale du second quinquennat Macron, dont il semble clairement anticiper l’issue avant le terme de 2027 via une présidentielle anticipée.

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