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Législatives : pour faire barrage au RN, «trouver la force de voter pour des gens qu’on n’aime pas», préconise Glucksmann

Elections législatives 2024dossier
Un entre-deux-tours mouvementé débute ce lundi 1er juillet. Après le score imposant du RN, la gauche, qui se retire partout où elle est arrivée en troisième position, appelle les macronistes à clarifier leur position.
par LIBERATION et AFP
publié le 1er juillet 2024 à 6h57
(mis à jour le 1er juillet 2024 à 22h09)

En résumé :

  • Le RN a obtenu 33,2 % des voix dimanche soir lors du premier tour des élections législatives. Le Front populaire a résisté avec 28 %, tandis que la macronie est distancée à 20,7 %. 76 députés ont été élus dès le premier tour, dont 39 du RN et 32 du Nouveau Front populaire.
  • Le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré dans la foulée que les candidats macronistes qualifiés pour le second tour «dont le maintien pourrait faire élire le RN se désisteront». Une réunion doit avoir lieu ce lundi à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron au sujet des consignes de vote pour le second tour.
  • Retrouvez les résultats du premier tour dans la circonscription de votre choix grâce à notre carte interactive. Et toutes les informations et réactions de la journée électorale de dimanche sont ici.
1er juil., 2024 21h32

Jules Koundé appelle à «faire barrage à l’extrême droite et au Rassemblement National». A la sortie du match France-Belgique, le défenseur de l’équipe de France Jules Koundé a appelé ce lundi à «faire barrage à l’extrême droite et au Rassemblement National» lors du second tour des élections législatives, le 7 juillet. «Il sera important de faire barrage à l’extrême droite et au Rassemblement National. Ce n’est pas un parti qui va amener notre pays vers plus de liberté et de vivre ensemble», a déclaré le joueur du FC Barcelone en conférence de presse à l’issue de la qualification des Bleus pour les quarts de finale de l’Euro 2024. Déjà dimanche, sur X (ex-Twitter), le footballeur appelait les Français à voter. Et estimait : «Je vois que l’extrême droite n’a jamais conduit un pays vers plus de libertés, plus de justice et de vivre-ensemble. Et je pense qu’elle ne le fera jamais». En outre, il décrivait un parti « fondé sur la haine de l’autre, la désinformation et dont les mots ont vocation à stigmatiser et à nous diviser ». « Ce n’est pas une leçon, c’est juste mon opinion. Et vous en ferez ce que vous voulez », concluait-il.

1er juil., 2024 21h09

La gauche unie jusqu’aux unes. Promis, on n’a pas copié ! Comme une manifestation des convergences dans la diversité espérées à gauche, Libé et l’Huma ont le même titre à la une de leurs éditions de demain : «Désiste, prouve que tu résistes». Quand l’idée est bonne et partagée, personne ne se désiste.


1er juil., 2024 21h06

Sur la proposition d’«Assemblée plurielle», Xavier Bertrand préfère la jouer perso. Assis à la même place, le socialiste Raphaël Glucksmann a, avant lui sur TF1, saisi la main tendue par Gabriel. Xavier Bertrand lui la rejette quelques minutes plus tard. Participerait-il à une «Assemblée plurielle» proposée par le Premier ministre ? «Je veux un gouvernement de sursaut républicain», tranche le président LR du conseil régional des Hauts-de-France. «Les Français ne veulent pas qu’on ait des petits arrangements», estime-t-il. Pour le républicain, qui appelle à plusieurs reprises à voter pour les candidats de son camp, il est temps qu’Emmanuel Macron lève le voile : «Les Français hier lui ont dit ‘lâchez le pouvoir’».

1er juil., 2024 20h54

Glucksmann prend la main tendue avant lui par Attal. De passage juste après le Premier ministre sur TF1, Raphaël Glucksmann confirme : «Je prends la main de toutes celles et tous ceux qui sont prêts [...] à empêcher une majorité absolue du RN». Un objectif affiché par Gabriel Attal qui a assuré quelques minutes plus tôt miser sur une «Assemblée plurielle». Un projet sur lequel l’eurodéputé Place Publique a semblé s’enthousiasmer. Se projetant il estime que cela nécessitera des différents partis de «se comporter en adultes» et de «sortir de leur posture». L’eurodéputé enfin appelle une dernière fois : «Il faut plonger en soi et trouver la force de voter pour des gens qu’on n’aime pas». Car, réaliste, il l’estime : «Il n’y aura pas de majorité de gauche aujourd’hui à l’Assemblée nationale».

1er juil., 2024 20h46

Sur France 2, Bompard appelle à ne donner aucune voix au RN… sans appeler directement au vote pour les candidats macronistes. «Pas une voix pour le Rassemblement national, pas un siège de plus pour le Rassemblement national» : face à Anne-Sophie Lapix, le porte-parole insoumis a martelé la même formule. Et regretté la «cacophonie» de la part du camp présidentiel. Est-ce à dire que l’insoumis appelle à voter pour un candidat macroniste dans un duel contre l’extrême droite ? «Les Français et les Françaises choisiront la bonne attitude pour faire en sorte que le RN ne puisse pas disposer de la majorité absolue», a-t-il simplement répondu. Logique similaire sur le cas d’Alexis Corbière et Danielle Simonnet, candidats non investis par le Front populaire mais arrivés en tête dans leurs circonscriptions : «La règle, c’est que dans les situations où le RN est en tête et le candidat NFP en 3e position, nous nous retirons [...], ici c’est une opposition entre deux candidats de gauche, a-t-il souligné. Ça ne change rien à la possibilité d’être dirigé par un gouvernement du Nouveau Front populaire.»

1er juil., 2024 20h37

Pour Gabriel Attal, l’objectif est d’éviter une majorité absolue du RN. Sur TF1, le Premier ministre est revenu sur le mot d’ordre - plus ou moins respecté - du camp présidentiel pour lutter contre le RN : «Dans les circonscriptions où le maintien de notre candidat entraîne une victoire assurée de l’extrême droite face à un candidat qui défend les valeurs républicaines, on se retire». L’objectif, d’après lui, est clair : éviter une «majorité absolue du RN», établie à 289 sièges, et mise sur une «Assemblée plurielle», avec plusieurs familles politiques. En ce sens, il l’assume : la décision prise hier de suspendre le passage de la réforme de l’assurance chômage est un pas effectué en cette direction. Sinon, ça «aurait été vu comme un passage en force», estime-t-il. Gabriel Attal qualifie ce retournement de situation de «gage» afin de dire «on a entendu le message des Français, il faut gouverner différemment».

1er juil., 2024 20h28

Ciotti entend créer un groupe à l’Assemblée pour «incarner le deuxième pilier de la majorité» d’extrême droite. Sur le plateau de France 2 ce lundi soir, le président des Républicains désavoué par ses cadres à cause de son accord avec le RN avait le sourire. Au second tour, «il reste un peu moins d’une soixantaine de candidats» sous l’étiquette «Les amis d’Eric Ciotti». Pour ceux qui seront élus, Eric Ciotti affirme «qu’il y aura un groupe» indépendant du Rassemblement national pour incarner «ce deuxième pilier de la majorité. Nous sommes dans une coalition, nous sommes dans une coalition à un moment important pour le pays, nous avons voulu additionner nos forces». Questionné sur le potentiel ministère qu’il occuperait en cas d’accession au pouvoir du Rassemblement national, il n’a pas souhaité s’avancer : «On n’en est pas là. Gagnons, obtenons une majorité absolue et redressons le pays.»

1er juil., 2024 20h20

Sur TF1, Jordan Bardella fustige une «alliance du déshonneur». Au sujet de la centaine de désistements enregistrés ce lundi à gauche et dans le camp présidentiel afin de contrer le RN, Jordan Bardella ne mâche pas ses mots et évoque une «alliance un peu contre nature entre Monsieur Mélenchon et Monsieur Macron». «Je suis assez surpris de voir un président venir au secours d’une mouvance violente»,dénoncet-il pour qualifier LFI. Et de réitérer : «C’est une alliance du déshonneur».

1er juil., 2024 19h54

Laurent Berger met en garde contre tout «accroc dans le désistement républicain». L’ancien leader de la CFDT affirme ce lundi son soutien à tous les candidats «républicains» en duel face au Rassemblement national. «Qu’il s’appelle François Ruffin, je le soutiens. Qu’il s’appelle Boris Vallaud, qu’elle s’appelle Elisabeth Borne...», insiste celui qui avait mené l’an dernier la fronde syndicale contre la réforme des retraites, alors portée par l’ex-Première ministre. Et alerte sur les dangers de «tout accroc dans le désistement républicain».

1er juil., 2024 19h44

Face à la dissidente Danielle Simonnet, la candidate du NFP ne se désistera pas. Céline Verzeleti l’annonce par communiqué : elle ne cédera pas à la «tromperie» de Danielle Simonnet. La candidate de la 15ème circonscription de Paris, officiellement investie par le Nouveau Front populaire contrairement à l’insoumise «purgée» de son parti, s’insurge : Danielle Simonnet «a fait campagne en trompant les électeurs et en usurpant le logo du Nouveau Front populaire». Pendant le premier tour, le sujet était brûlant au sein de la gauche. Saisie par le candidat NFP du Nord Aurélien Le Coq, la justice avait toutefois estimé que «l’existence d’une atteinte grave et manifestement illégale à la sincérité du vote n’était pas suffisamment établie». Toujours est-il que Céline Verzeleti «refuse de cautionner de telles pratiques». Se retirer reviendrait «à valider cette tromperie», insiste-t-elle. Une décision prise en âme et conscience, puisqu’elle assure qu’il n’y a «aucun risque pour cette circonscription de Paris : elle ne basculera ni à droite ni à l’extrême droite». Au premier tour, Danielle Simonnet, étiquetée Divers gauche donc, avait remporté 41,8% des voix. Arrivée deuxième, Céline Verzletti en recueillait 22,87%.

1er juil., 2024 19h42

À l’Assemblée nationale, jour de rentrée pour les députés de gauche élus au premier tour. Eric Coquerel embrasse Aymeric Caron, Aymeric Caron serre dans ses bras Danielle Obono, Danielle Obono cherche «la Chiki» (Sophia Chikirou), cachée derrière une marée de journalistes. Malgré la vague d’extrême droite qui a déferlé sur la France dimanche soir, la plupart des 32 candidats du Nouveau Front populaire élus dimanche ont fait leur entrée au Palais-Bourbon ce lundi après-midi. Tous sont partagés entre la joie d’être réélus et la peur de voir l’extrême droite majoritaire dans six jours. Notre reportage.

1er juil., 2024 19h22

Aurélien Pradié souhaite «créer un autre espace» politique à droite. L’ancien numéro 2 des Républicains, en ballotage très favorable dans la 1ère circonscription du Lot (42% des voix) n’entend pas «étouffer à l’Assemblée nationale entre les ruines de Macron, les outrages de Mélenchon et l’imposture de Le Pen». Alors le candidat désormais sans étiquette - démis de ses fonctions de numéro 2 après s’être vivement opposé à la reforme des retraites - compte «créer un autre espace» à droite. «Nous bâtirons à l’Assemblée nationale un groupe de gaullistes indépendants qui sera capable d’influer très fortement sur la politique du pays.» De quoi s’écarter encore plus franchement de LR, parti «mort», fracturé par l’accord de coalition avec le RN et «plus capable de parler aux Français».

1er juil., 2024 19h18

Pas de «ni-ni» pour les cheffes de la CGT et de la CFDT. «Toutes celles et tous ceux qui prônent le ‘ni-ni’ serviront de marchepied au Rassemblement national», estime la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, qui s’exprime dans Les Echos ce lundi aux côtés de son homologue de la CFDT, Marylise Léon. Les deux appellent au désistement systématique en cas de victoire possible du RN dans une circonscription, et au vote en faveur de toute autre force politique face à l’extrême droite. «Je trouve extrêmement dangereux et irresponsable que des responsables politiques fassent des exceptions, expliquant que LFI est au moins aussi dangereux que le Rassemblement national», explique ainsi Marylise Léon, qui «trouve totalement incompréhensible d’affirmer qu’il pourrait y avoir une égalité entre elle et le RN».

1er juil., 2024 18h39

A Tourcoing, la voie se libère pour Darmanin. Selon la règle édictée par LFI, elle n’était pas forcément obligée, puisque le RN n’est arrivé «que» deuxième. La candidate du Nouveau Front populaire dans la 10e circonscription du Nord, Leslie Mortreux a pourtant annoncé, lundi en fin d’après-midi qu’elle jetait l’éponge pour le deuxième tour à Tourcoing. Arrivée troisième avec 24,82% des voix, derrière le ministre de l’Intérieur – qui fait la course en tête (36,03%) mais avec moins de 1000 voix d’avance sur son adversaire du Rassemblement national Bastien Verbrugghe (34,31%) –, elle a préféré se désister. Sans appeler formellement à voter Darmanin, elle écrit : «Parce que je crois l’extrême droite aux antipodes de ces valeurs humanistes, je veux vous appeler ici et sans ambiguïté à ne pas voter pour le Rassemblement national.» C’est peut-être parce qu’il espérait ce renfort que le ministre de l’Intérieur a été relativement discret pendant la journée, au contraire de certains de ses camarades du gouvernement, sur la question des désistements et du barrage au RN.

1er juil., 2024 18h38

Pas de désistement dans le Val-de-Marne: triangulaire pour Louis Boyard. Avec plus de 42%, le député sortant LFI de la troisième circonscription du Val-de-Marne aborde en favori le deuxième tour de la législative. Surtout qu’il pouvait espérer un désistement du candidat Renaissance Loïc Signor, arrivé en troisième position avec 23,77% des voix, devancé par le RN Arnaud Barbotin (27,31%). Sauf que la personnalité de l’ancien syndicaliste étudiant, élu pour la première fois en 2022 dans cette circonscription du sud du département (Villeneuve-Saint-Georges, Boissy-Saint-Léger, Valenton…) était sans doute trop clivante pour Loïc Signor, ancien journaliste à CNews, devenu porte-parole de la majorité présidentielle. Il a donc annoncé qu’il maintenait sa candidature, se réclamant, dans sa lettre à ses électeurs du ministre des Affaires étrangères Gabriel Attal et surtout du Premier ministre Gabriel Attal, qui l’auraient «tous deux assuré de leur soutien». «Mon maintien est une sécurité», considère-t-il, estimant ne pas pouvoir «laisser les électeurs orphelins d’un représentant des valeurs républicaines».

1er juil., 2024 18h29

Clémentine Autain appelle LFI à retirer ses candidats face à Danielle Simonnet et Alexis Corbière. Aux côtés des deux députés NFP dissidents, la candidate insoumise réélue au premier tour ne flanche pas : «Je suis en colère d’être présente ici car l’extrême droite est aux portes du pouvoir et que nous avons autre chose à faire que de nous occuper des problèmes posés par la direction de la France insoumise». L’élue de Seine-Saint-Denis en profite donc pour lancer «un appel solennel à la direction de la France insoumise de retirer les candidatures face à Danielle Simonnet et Alexis Corbières». Les deux candidats sont arrivés en tête devant le NFP dans leur circonscription respective.

1er juil., 2024 18h18

Dans les Bouches-du-Rhône : «Je suis la seule à pouvoir rassembler les voix démocratiques», plaide la candidate Renaissance. Anne-Laurence Petel restait injoignable ce lundi en fin d’après-midi. Dimanche soir, alors que les résultats partiels l’annonçaient déjà troisième (28,91%) dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône (Aix), derrière le socialiste Jean-David Ciot (29,48%) et candidat RN-LR canal Ciotti (31,65%), la députée sortante Renaissance avait annoncé, devant ses militants, qu’elle maintenait sa candidature pour le second tour. «Le candidat de gauche a déjà perdu. Je suis la seule à pouvoir rassembler les voix démocratiques et républicaines», a-t-elle tout de même plaidé ce lundi auprès de l’AFP, assurant que cette décision avait été prise en accord avec son parti et le Premier ministre Gabriel Attal. Les appels à son désistement se multiplient depuis sur les réseaux sociaux. Une pétition en ligne l’appelant à se retirer a même été lancée dans la matinée, récoltant pour l’heure quelque 1 100 signatures. Son voisin aixois de la 11e circonscription, le député sortant Modem Mohamed Laqhila, qui avait un temps annoncé maintenir sa candidature, avait finalement jeté l’éponge dans la matinée. A Marseille, deux des trois députés sortants du camp présidentiel, Sabrina Agresti-Roubache et Lionel Royer-Perreaut, avaient eux jeté l’éponge dès dimanche soir. La troisième, Claire Pitollat, arrivée elle aussi en queue de trio dans la 2e circonscription marseillaise (27,01%), a pris son temps mais a finalement annoncé ce lundi à 17 heures qu’elle retirait sa candidature, appelant sans détour à voter en faveur du candidat NFP Laurent Lhardit (28,49%). Ce dernier, également adjoint au maire de Marseille à l’économie, affrontera donc seul le représentant du RN dans la circonscription, arrivé en tête dimanche dans la circonscription (32,06%). Par notre journaliste Stéphanie Harounyan.

1er juil., 2024 18h10

Le rebond de la Bourse de Paris limité à 1,09% en clôture. La Bourse de Paris a gagné 1,09% lundi, réduisant sa hausse par rapport à celle constatée en début de séance, les investisseurs se satisfaisant de l’hypothèse d’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale. En Europe, Francfort a aussi gagné 0,30% et Londres a fini proche de l’équilibre (+0,03%) alors que Milan a gagné 1,70%. Sur le marché obligataire, l’écart entre le taux d’intérêt allemand pour l’emprunt à 10 ans, qui fait référence en Europe, et celui de la France s’est réduit.

1er juil., 2024 18h00

Le RN n’est pas raciste : «J’ai comme dentiste un musulman», lance une candidate. Deux minutes d’interview douloureuses à regarder. Et qui ont certainement dû être douloureuses à vivre pour Paule Veyre de Soras. Interrogée par Leglob-journal, la candidate RN de la 1er circonscription de Mayenne patine fort. Et de question en question, s’enlise. «C’est faux et archi faux», répond la militante au journaliste lui demandant si sa famille politique est raciste. Un silence s’éternise. On sent la matière grise de la candidate s’activer pour trouver la réplique parfaite. «Dans le RN, nous avons des juifs, des musulmans, des Espagnols. Moi-même, je suis catalane», lance la militante, au gilet parfaitement assorti aux hortensias en arrière-plan. Une parodie aurait pu écrire le reste de son raisonnement : «J’ai comme ophtalmologue un juif. Et j’ai comme dentiste un musulman». Sans se démonter, le journaliste lui rappelle les origines du parti d’extrême droite, fondé par Jean-Marie Le Pen. «Oui mais nous n’avons pas les mêmes idées que le père» - «En êtes vous sûre ?» - «Nous avons changé de politique» - «C’est-à-dire ?» - «Monsieur Le Pen avait sa politique, Marine a pris un autre voile» - «Un autre voile ?» - «Une autre direction si vous voulez». Qualifiée pour le deuxième tour, Paule Veyre de Soras a réuni plus de 28% des suffrages.

1er juil., 2024 17h16

«Fin de l’ère Macron», «comme un air de Brexit», espoir en la gauche… Les Européens réagissent au premier tour des législatives. Dirigeants politiques comme éditorialistes passent depuis dimanche soir au crible les résultats des élections législatives françaises. Si beaucoup s’inquiètent d’une possible majorité absolue pour le Rassemblement national à l’issue du second tour, d’autres se réjouissent de son bon score. A lire ici.

1er juil., 2024 17h12

Marine Tondelier tacle : «Jordan Bardella ne veut débattre qu’avec des hommes». Peu de temps après la publication d’un tweet du président du Rassemblement national apostrophant Jean-Luc Mélenchon pour son refus de participer avec lui à un débat télévisé - «dois-je comprendre que vous fuyez le débat ?», interrogeait Bardella - Marine Tondelier s’est elle aussi exprimé sur X. La secrétaire nationale des Ecologistes-EELV a accusé le président du RN de ne vouloir débattre qu’avec des hommes. «Le #RN et les femmes : CQFD», a-t-elle fustigé. Plus tôt, elle avait également rappelé qu’après Manuel Bompard et Olivier Faure, c’était «à [s]on tour de représenter» le Nouveau Front populaire lors d’un débat. Par ailleurs, dans un communiqué publié ce lundi, les Verts dénoncent eux aussi une «invisibilisation des femmes» alors que «les dernières semaines ont été marquées par des prises de paroles et une présence médiatique presque exclusivement masculine». Le parti déplore le «dessein de Jordan Bardella», qui est «d’affirmer, contre toute évidence, que ce sera lui ou Jean-Luc Mélenchon Premier ministre».

1er juil., 2024 17h08

Pour Eric Coquerel, la majorité présidentielle «assume de donner une majorité absolue au RN». Devant l’Assemblée nationale, le député de la première circonscription de Seine-Saint-Denis, largement réélu avec 65% des voix, ne mâche pas ses mots. Auprès de Libé, il estime que nombre d’élus et représentants de la majorité présidentielle sont des «irresponsables» en continuant de renvoyer dos à dos LFI et le Rassemblement national. «L’extrême droite peut être en capacité de gouverner le pays. Et le message qu’ils envoient c’est que ça leur est égal. Ils assument de donner une majorité absolue au RN, vraiment. Ça note bien l’évolution que l’on voit depuis deux ans : les Républicains ne sont pas forcément là où on a dit qu’ils étaient». Eric Coquerel cite, entre autres, Edouard Philippe, qui refuse de retirer les candidats de son parti Horizon quand cela pourrait bénéficier à LFI. Là où, à l’inverse, François Jolivet, député Horizon sortant dans l’Indre, risque d’être réélu grâce au retrait, justement, d’une candidate du Nouveau Front populaire tendance LFI.

1er juil., 2024 17h00

Déjà une centaine de désistements pour contrer le RN. Une centaine de candidats de gauche ou macronistes qualifiés pour le deuxième tour des législatives se sont déjà désistés ce lundi afin de contrer le Rassemblement national, selon un décompte provisoire diffusé par l’AFP. Ces candidats sont engagés dans des triangulaires et sont arrivés en troisième position. Parmi ceux-ci, figurent à ce stade une majorité de représentants de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire. Trois ministres, Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux et Fadila Khattabi font également partis des candidats s’étant retirés.

1er juil., 2024 16h57

Macron : «Pas une voix à l’extrême droite». Trois quarts d’heure de réunion à l’Elysée avec ses ministres, à 12 heures, et un petit sursaut d’humilité du chef de l’Etat : «Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite. Il faut se souvenir qu’en 2017 et 2022, en face, à gauche, tout le monde a porté ce message. Sans cela votre serviteur et vous ne serions pas là», a expliqué le chef de l’Etat à son gouvernement semblant se souvenir soudainement du «votre vote m’oblige», qu’il avait adressé au soir du second tour de la présidentielle 2022 aux électeurs de gauche qui avaient fait barrage pour le reconduire à l’Elysée face à Marine Le Pen. Mais s’il a semblé faire un pas vers une réciprocité de ce barrage, Emmanuel Macron n’a pas pour autant formulé de consigne claire. Dans une ambiance très lourde, trois ministres autour de la table ont annoncé s’être désistées pour barrer la route au Rassemblement national : Sabrina Agresti-Roubache, dans les Bouches-du-Rhône, Marie Guévenoux, dans l’Essonne, et Fadila Khattabi, en Côte-d’Or. «Je serai toujours là pour guider le pays. Toute forme de désunion est une garantie de perdre», a conclu le chef de l’Etat.

1er juil., 2024 16h56

Le capitaine des basketteurs français, Nicolas Batum, «appelle tout le monde à voter» contre «la haine». «J’appelle tout le monde à aller voter, et faire ce qu’il a à faire» au second tour des législatives», a lancé le capitaine de l’équipe de France de basket, Nicolas Batum, ce lundi lors d’un point-presse à Rouen. «On est dans une situation assez inédite, on ne pensait pas arriver à cela il y a quelques années, donc pourquoi ? Comment ? s’interroge-t-il. Si on peut faire en sorte que notre pays grandisse ensemble et pas dans la haine, c’est le principal, j’espère qu’on va arriver à cela très rapidement.» Et de déplorer : «Le pire, c’est que ça ne choque plus du tout», a ajouté l’ailier âgé de 35 ans, 166 sélections au compteur. L’équipe de France, elle, est à Rouen, où elle doit disputer son premier match de préparation aux Jeux olympiques contre la Turquie mercredi à 21 heures.

1er juil., 2024 16h49

Olivier Faure: «Il nous reste quelques jours pour convaincre.» Pourtant réélu dès le premier tour dans la 11ᵉ circonscription de Seine-et-Marne, ce qui ne lui était encore jamais arrivé, Olivier Faure n’a pas la mine des bons jours ce lundi, dans la cour de l’Assemblée nationale. Le patron du PS raconte à Libé son sentiment «mitigé» : «C’est toujours un immense honneur d’être choisi par les électeurs de sa circonscription, c’est touchant de savoir qu’on est à nouveau la personne en qui ils placent leur confiance. Mais revenir ici en ayant le sentiment que la semaine prochaine un moment de bascule peut s’opérer avec l’extrême droite qui peut revenir avec une majorité absolue, c’est difficile.» Pour autant, celui qui est député depuis douze ans maintenant ne veut pas désespérer. Il préfère parler des 400 000 voix qui séparent le Nouveau Front populaire du RN et rappelle que, aussi importante soit elle, l’extrême droite n’a recueilli qu’un vote sur trois dimanche. Lui croit que la tendance peut s’inverser : «On a quelques jours pour expliquer ce que c’est vraiment l’extrême droite, et ce qu’elle n’est pas. Il nous reste quelques jours pour convaincre.»

1er juil., 2024 16h42

Au Festival d’Avignon, une nuit de mobilisation contre le RN rassemblant de nombreuses personnalités. Le directeur du Festival, Tiago Rodrigues, a annoncé hier soir après la première de sa pièce, Hécube, pas Hécube, qu’il organiserait «la Nuit d’Avignon» dans la soirée du 4 au 5 juillet, en collaboration avec la municipalité, les syndicats et les collectivités territoriales partenaires. Gratuit et ouvert à tous, l’événement aura lieu dans la Cour du Palais des Papes, pour lutter contre l’extrême droite. De nombreux artistes s’y joindront pour des échanges et «gestes artistiques», à l’instar de Jeanne Balibar, JoeyStarr et Clément Viktorovitch. Notre article.

1er juil., 2024 16h37

La quadrangulaire se précise en Saône-et-Loire… pour quatre voix. Gilles Platret, le très droitier maire LR de Chalon-sur-Saône, qui se présentait en indépendant, a annoncé lundi qu’il maintiendrait sa candidature au second tour des législatives, bien qu’étant arrivé en quatrième position avec 19,06% des voix dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire. Devancé par le RN Arnaud Sanvert (35,12%), la candidate NFP présentée par LFI Fatima Kouriche (23,28%) et le député sortant macroniste Louis Margueritte (20,75%), l’édile chalonnais a pu se qualifier pour quatre toutes petites voix. Dans cette circonscription qui compte 85943 inscrits, il fallait en effet réunir 10 742 voix pour dépasser le seuil des 12,5% des inscrits qui accéder au second tour. Et Platret a obtenu 10746 voix. Le sortant, Marguerite, arrivé troisième a pris prétexte de ce maintien pour… se maintenir également, ignorant les appels de la majorité macroniste à ses candidats arrivés troisièmes. Mais c’est aussi l’étiquette insoumise de son adversaire de gauche qui l’a dissuadé, indique-t-il au Journal de Saône-et-Loire, confirmant que s’il s’était agi d’un candidat ou d’une candidate socialiste, communiste ou écologiste, il aurait renoncé. Les quatre candidats qui se maintiennent regroupant plus de 98% des voix, la demi-poignée de voix permettant à Platret de se maintenir semble ouvrir un boulevard au RN.

1er juil., 2024 16h30

A Paris, une manifestation contre l’extrême droite et pour un «front démocratique» organisée mercredi soir. Dans un communiqué, un collectif de personnalités de la société civile parmi lesquelles l’économiste Julia Cagé et le militant Samuel Grzybowski appelle à un «large rassemblement pour un Front démocratique contre l’extrême droite» qui aura lieu ce mercredi (18h30), place de la République à Paris. «Le pire nous fait face. Le Rassemblement national est au seuil du pouvoir. Son projet, fondé sur l’inégalité, la discrimination, le racisme et l’antisémitisme, piétine les valeurs de la République. Il menace notre démocratie», alertent les organisateurs. Plusieurs discours seront prononcés par des personnalités de la société civile, et des concerts leur succèderont.

1er juil., 2024 16h21

Annie Ernaux : «L’histoire jugera Macron très durement, mais elle nous jugera aussi si on laisse la France à un parti raciste». La prix Nobel 2022, qui avait soutenu Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle, revient sur le score du RN au premier tour des législatives et appelle au barrage républicain le 7 juillet.

1er juil., 2024 16h09

Grandes accolades insoumises devant l’Assemblée nationale. Ils s’étaient quittés il y a peu et ne s’imaginaient pas forcément se retrouver dès le 1er juillet à l’Assemblée nationale. Alors malgré la vague d’extrême droite qui a déferlé sur la France dimanche soir, les députés insoumis réélus au premier tour affichent quelques sourires ce lundi après-midi devant l’entrée du Palais-Bourbon. Eric Coquerel embrasse Aymeric Caron, Aymeric Caron serre dans ses bras Danielle Obono, Danielle Obono cherche «la Chiki» (Sophia Chikirou), cachée derrière une marée de journalistes. Voyant les journalistes jouer des coudes, Sarah Legrain y va de sa métaphore politique : «C’est comme ceux qui arrivent seconds et troisièmes aux législatives. Si vous faites tous l’effort de vous reculer un peu, on y arrivera.» Par notre journaliste Julien Lecot.

1er juil., 2024 16h05

Peut-on échapper à une majorité d’extrême droite ? On en parle sur Twitch. Arrivé en tête au premier tour des élections législatives, le Rassemblement national rêve désormais d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Qui pourrait les en empêcher ? La «page du macronisme» est-elle tournée ? On en discute dès 19 heures en direct sur Twitch, avec Thomas Legrand, éditorialiste à Libération, Léa Chamboncel, journaliste et chroniqueuse politique, et François Malaussena, conseiller parlementaire et commentateur politique. Rendez-vous sur notre chaîne Twitch.

1er juil., 2024 15h58

A Marseille, la voie est libre pour Hendrik Davi vainqueur du duel insoumis fratricide. Ce lundi après-midi, Hendrik Davi est assis à la terrasse du Foyer du peuple, un spot communiste de la 5e circonscription de Marseille, au milieu d’une grande tablée de soutiens. «Du NPA à Place publique», salue le député sortant, arrivé deuxième à l’issue du premier tour avec 24,44% derrière le RN (25,77%) dans cette circonscription très favorable à la gauche. Ne manque finalement à l’appel que son parti : écarté par LFI pour sa proximité avec Clémentine Autain, team frondeuse, Hendrik Davi avait maintenu sa candidature face à Allan Popelard en affichant lui aussi l’étiquette Nouveau Front populaire, comme la justice l’y a autorisé. Silencieux depuis l’annonce des résultats, ce lundi en fin de matinée, le candidat officiel, arrivé troisième avec 23,32% et la possibilité de se maintenir, a finalement annoncé qu’il se désistait, taclant sévèrement au passage le député sortant. «En usurpant le logo du NFP, il a dupé les citoyens», soutient-il, indiquant d’ailleurs son intention de déposer un recours au tribunal administratif «dès le 8 juillet». Bonne ambiance… Mais Hendrik Davi, qui avait invité Allan Popelard à sa conférence de presse en signe d’apaisement, n’a pas envie de polémiquer : «Je me félicite de son retrait, pose le candidat. Maintenant je veux qu’on aille de l’avant, et ma seule obsession, c’est que l’on batte le RN, dans cette circonscription comme ailleurs.» Par notre journaliste Stéphanie Harounyan.

1er juil., 2024 15h53

La «diabolisation» ne fonctionne plus, se réjouit Meloni. La «diabolisation» de l’extrême droite ne fonctionne plus, s’est réjouie lundi la Première ministre italienne Giorgia Meloni, au lendemain du score historique du Rassemblement national au premier tour des législatives en France. «La tentative constante de diaboliser les gens qui ne votent pas à gauche (...) est un piège dans lequel tombent de moins en moins de gens», a déclaré la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia à l’agence Adnkronos. «Nous l’avons observé en Italie, on le voit de plus en plus en Europe et dans tout l’Occident».

1er juil., 2024 15h50

La victoire du RN «ne peut laisser personne indifférent», dit Berlin. La cheffe de la diplomatie allemande a estimé lundi que la victoire du parti d’extrême droite, le Rassemblement national, au premier tour des législatives en France ne pouvait pas laisser «indifférent». «L’Allemagne et la France portent une responsabilité particulière pour notre Europe commune», a souligné Annalena Baerbock lors d’une conférence de presse avec son homologue lettonne et «personne ne peut rester indifférent (...) si chez notre tout proche partenaire et meilleur ami, un parti qui voit dans l’Europe le problème et non la solution arrive largement en tête».

1er juil., 2024 15h42

Un référendum plutôt que des élections ? Pour le député européen PS-Place Publique Raphaël Glucksmann, les élections législatives anticipées n’en sont plus. «C’est un référendum», estime-t-il sur X (ex-Twitter). Avec une question «simple» : «Voulons-nous que l’extrême droite prenne le pouvoir dans notre pays ?». Plus en longueur dans un texte accompagnant son tweet, il alerte : «Nous sommes tous confrontés à un choix binaire, un choix sans échappatoire. Un choix qui dessinera le visage de la France pour longtemps». Et ce choix, nous avons six jours pour le faire.

1er juil., 2024 15h35

Débat d’entre deux tours : Bardella veut Mélenchon, et personne d’autre. Acte 3 dans le tirage de couettes entre Bardella et Mélenchon. Le président du RN a d’abord invoqué un débat d’entre deux tours avec l’ancien candidat à la présidentielle. Ce dernier a décliné. L’eurodéputé d’extrême droite revient à la charge. Sur X (ex-Twitter), le vingtenaire clashe : «Dois-je comprendre que vous fuyez le débat ?». Rappelant les 22% de votes remportés par l’insoumis à la présidentielle, il exige : «Vous dites explicitement vouloir gouverner la France. C’est vous qui devez venir débattre».

1er juil., 2024 15h27

A Nice, vers une triangulaire favorable à Eric Ciotti. Arrivé troisième, le candidat du camp macroniste dans la circonscription d’Eric Ciotti à Nice, Graig Monetti, a annoncé ce lundi maintenir sa candidature au deuxième tour, estimant être le «plus à même de rassembler». Dans cette première circonscription des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, le contesté patron de LR allié à l’extrême droite, est arrivé loin devant (41,04%) le candidat de gauche Olivier Salerno (NFP/LFI, 26,62%) et l’adjoint au maire de Nice Graig Monetti (Horizons, 22,79%) au premier tour. Arrivé deuxième, le candidat de gauche Olivier Salerno avait appelé dimanche soir «à mobiliser encore davantage [...] pour se débarrasser, définitivement, d’Eric Ciotti», faisant valoir qu’en «2015, quand Marion Maréchal Le Pen était au second tour face à Christian Estrosi aux élections régionales, la gauche a[vait] pris ses responsabilités et n’[avait] pas tremblé».

1er juil., 2024 15h17

«Monsieur Macron a mis en danger la démocratie», fustige Sandrine Rousseau. A l’Assemblée nationale, les députés fraîchement élus du Nouveau Front populaire arrivent au compte goutte. Devant l’imposante entrée où sont accrochés d’immenses drapeaux de Paris 2024, Sandrine Rousseau allume Macron quand une journaliste de Sky News lui demande si dans un tel contexte le président est un allié : «Monsieur Macron a mis en danger la démocratie française. Vous pensez vraiment que ça peut être un allié ? Non.» Réélue dimanche dans la 9e circonscription de Paris, Sandrine Rousseau appelle le président et son parti à la «responsabilité» : «Moi, j’ai mis un bulletin Emmanuel Macron en 2022. Pourtant beaucoup des politiques et des propos d’Emmanuel Macron m’ont énormément déplu pendant cette première mandature. On peut compter les phrases humiliantes. Mais nous, nous avons fait barrage. On appelle à faire la même chose dans l’autre sens. Pour protéger la République du RN.» Par notre journaliste Julien Lecot.

1er juil., 2024 15h05

Arrivée des députés à l’Assemblée nationale. C’est l’heure de la rentrée pour les gagnants du premier tour. Ce lundi, les députés élus au premier tour arrivent peu à peu à l’Assemblée nationale. Côté RN, Marine Le Pen, Sébastien Chenu et Julien Odoul (RN) font leur entrée. Dans le clan NFP, c’est Olivier Faure et Emmanuel Grégoire (PS), Eric Coquerel, Clémentine Autain, Clémence Guetté, Mathilde Panot et Sébastien Delogu (LFI) qui entament le bal.

1er juil., 2024 14h41

«Jordan Bardella a peur de Marine Tondelier», taclent Les Ecologistes. Après que Jordan Bardella a proposé un face-à-face à Jean-Luc Mélenchon, sur le réseau social X, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a rappelé que les partis du Nouveau Front populaire s’étaient répartis les débats avant le premier tour, et que c’était désormais à elle de représenter l’alliance des gauches. «En réalité, Jordan Bardella a peur de Marine Tondelier, qui habite et milite à Hénin-Beaumont et qui ne connaît que trop bien les méthodes du Rassemblement national. A l’image du travail et des interventions réalisées par Marine Tondelier ces dernières semaines, elle est la mieux placée pour mettre à jour l’imposture du RN», insiste le parti écologiste dans un communiqué publié en début d’après-midi. Et les Verts de dénoncer une «présence médiatique presque exclusivement masculine», ces dernières semaines, et de souligner que «les femmes ont leur place en politique et doivent être représentées».

1er juil., 2024 14h26

Dans la 1ère circonscription du Val-d’Oise, la candidate du camp présidentiel refuse de se désister. La députée sortante Emilie Chandler (Ensemble) a annoncé, ce lundi, qu’elle ne se désisterait pas au profit du NFP lors du second tour des législatives anticipées. Hier, elle est arrivée en troisième position avec 25 % des suffrages exprimés, derrière le Rassemblement national (33 %) et l’alliance des gauches (30 %). Dans un post sur Instagram, Emilie Chandler affirme que «les maires, les associations, les habitants [lui ont] demandé de maintenir [sa] candidature dans le refus des extrêmes». Malgré les résultats du premier tour, et traçant un signe égal entre l’extrême droite et les insoumis, elle se dit persuadée qu’une «troisième voie existe» pour «bâtir le rempart républicain contre le RN et LFI».

1er juil., 2024 14h15

5 500 personnes place de la République à Paris, dimanche soir, quelques commerces dégradés. La préfecture de police de Paris a communiqué à Libération son bilan de la soirée du premier tour des législatives dans la capitale. Elle a comptabilisé «5 500 personnes rassemblées place de la République pour assister à l’annonce des résultats et à des prises de parole». Elles étaient réunies à l’appel du Nouveau Front populaire. Sur les coups de minuit, «plusieurs centaines de personnes ont déambulé dans les rues adjacentes», poursuit la préfecture. Lors de ces «déambulations sauvages», des feux d’artifices ont été tirés et des fumigènes craqués. «Quelques commerces ont été dégradés». Après l’intervention des forces de l’ordre, les manifestants se sont dispersés vers 1 heure du matin.

1er juil., 2024 14h01

Marie-Caroline Le Pen, en tête dans la 4e circonscription de la Sarthe. Une nouvelle membre du clan Le Pen à l’Assemblée nationale ? La candidate RN Marie-Caroline Le Pen, sœur de Marine Le Pen, est arrivée largement en tête (39,36 %) du premier tour des élections législatives dans la 4e circonscription de la Sarthe. La candidate Ensemble, Sylvie Casenave-Péré, arrivée troisième (25,88 %) à 35 voix près derrière la députée sortante LFI du Nouveau Front populaire Élise Leboucher (25,94 %), a décidé de retirer sa candidature pour le deuxième tour. Elle avait pourtant affirmé maintenir sa candidature, car «Mme Leboucher n’a aucune chance de remporter [l’élection] et de redevenir députée». Mais elle a finalement cédé. «Je pourrais me maintenir au second tour mais une triangulaire serait vouée à l’échec», a-t-elle assuré. «J’ai donc proposé à Mme Leboucher de se désister», mais cette dernière «ne souhaite pas se retirer», a-t-elle dit. «Je me retire donc, ayant fait de mon mieux pour éviter l’entrée possible d’un autre membre du clan Le Pen à l’Assemblée nationale», affirme-t-elle sans donner de consignes de vote plus précises.

1er juil., 2024 13h30

Dans le Val-d’Oise, la députée macroniste sortante se désiste au profit d’Emmanuel Maurel. En troisième position derrière le Nouveau Front populaire (35 %) et le Rassemblement national (27 %) dans la 5e circonscription du Val-d’Oise, la députée macroniste sortante Cécile Rilhac (23 %) a annoncé qu’elle ne présenterait pas sa candidature au second tour. Suivant les consignes données par Gabriel Attal dimanche soir, la candidate de la majorité présidentielle met en avant un «risque de voir le Rassemblement national l’emporter […] qui doit être évité à tout prix». Elle appelle par ailleurs à l’union des «forces républicaines» face «au danger que représente l’extrême droite». Dans son communiqué publié sur X (ex-Twitter), Cécile Rilhac annonce son intention de voter pour le candidat de la gauche unie Emmanuel Morel, ancien député européen.

1er juil., 2024 13h21

La campagne pour le second tour reprend ce lundi soir sur TF1. Quatre représentants des principales familles politiques vont se succéder sur le plateau du 20 heures de TF1 ce lundi, pour une «édition spéciale» au lendemain des résultats du premier tour des législatives anticipées. Un casting 100 % masculin : Gabriel Attal (Ensemble), Jordan Bardella (Rassemblement national), Xavier Bertrand (Les Républicains) et Raphaël Glucksmann (Nouveau Front Populaire) ne débattront pas, mais répondront les uns après les autres aux questions de Gilles Bouleau.

1er juil., 2024 13h08

Duel LR/RN au second tour dans le fief de Laurent Wauquiez. Le Président du Conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes avait annoncé un duel pour le second tour dans la 1e circonscription de Haute-Loire, avant même de consulter la candidate du Nouveau front populaire arrivée troisième. Conformément aux consignes de l’alliance de gauche, l’écologiste Celline Gacon a finalement officialisé son retrait ce lundi, sans pour autant appeler à voter pour le candidat déclaré de la droite pour la prochaine présidentielle. Laurent Wauquiez affrontera ce dimanche le candidat parachuté du RN Alexandre Heuzey, qu’il avait devancé d’une courte tête au premier tour (36,80 % contre 34,18 %). Elu il y a vingt ans pour la première fois à l’Assemblée, Laurent Wauquiez avait laissé la main à sa suppléante en 2017.

1er juil., 2024 12h59

L’appel de 200 philosophes contre l’accession de l’extrême droite au pouvoir. Jean-Claude Monod, Barbara Cassin, Camille Froidevaux-Metterie, Claire Marin… Dans une tribune publiée sur le site de Libération, un collectif de philosophes de sensibilités et d’orientations variées appelle les citoyens à voter au second tour pour empêcher l’accès au pouvoir du RN. «La conscience de la destination universelle et cosmopolitique de la philosophie comme celle de l’histoire sanglante de l’extrême droite au pouvoir nous commandent d’appeler tous les citoyens français à accorder leur voix, au second tour des élections législatives, au candidat en position de l’emporter contre le RN, qu’il s’agisse d’un candidat du Nouveau Front populaire, de Renaissance ou de la droite républicaine», écrivent-ils, récusant la position «ni RN, ni Nouveau Front populaire» qui fracture le front républicain contre l’extrême droite.

1er juil., 2024 12h52

Après le premier tour des législatives en France, le Kremlin cache sa joie. «Nous attendons le deuxième tour, mais les préférences des électeurs français sont plus ou moins claires pour nous», a laconiquement commenté Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence, après l’annonce des résultats du premier tour des législatives françaises. La déroute du parti d’Emmanuel Macron est toutefois une bonne nouvelle pour Moscou, dans la lignée des «défaites fracassantes» des chefs d’Etat au pouvoir dans les pays alliés de l’Ukraine, estime Viatcheslav Volodine, le président de la Douma. Les propagandistes aussi se tiennent cois, pour l’heure. Marine le Pen a été reçue plusieurs fois à Moscou, elle est présentée par la propagande du Kremlin comme la personnalité politique la plus pro-russe de France. Néanmoins, les relations entre Paris et Moscou ne devraient pas se réchauffer drastiquement dans un avenir proche. D’autant que le RN n’a pas remis en cause le soutien français à l’Ukraine, rappellent les commentateurs.

1er juil., 2024 12h45

Dans la Loire, le député sortant Quentin Bataillon se désiste au profit du NFP. En récoltant 23,72 % des suffrages dans la 1re circonscription de la Loire, le député sortant (Renaissance) Quentin Bataillon aurait pu se maintenir au second tour. Mais il a annoncé se désister au profit du candidat du Nouveau Front populaire, Pierrick Courbon, arrivé en tête, pour faire barrage à la candidate du RN, Marie Simon. «Notre territoire mérite mieux qu’une élue du RN qui le méprise par son absence», fustige-t-il dans une lettre postée sur le réseau social X. «Pour Saint-Étienne et notre circonscription, l’engagement continue», poursuit-il, appelant Pierrick Courbon à «retrouver le chemin de la social-démocratie sur le fond, comme sur les méthodes». Le jeune député s’était fait remarquer début avril en tant que président de la commission d’enquête sur la TNT. Sur le plateau de Touche pas à mon poste, il avait critiqué Yann Barthès, qu’il avait auditionné fin mars, le jugeant «arrogant», s’attirant les foudres jusque dans son groupe parlementaire.

1er juil., 2024 12h34

Notre carte interactive des résultats du premier tour. Retrouvez les résultats détaillés de toutes les villes de France métropolitaine grâce à la carte interactive du service data de Libé. Il suffit de rentrer le nom de votre commune pour afficher les scores obtenus par chaque candidat dimanche.



1er juil., 2024 12h28

A Marseille, le candidat LFI se désiste au bénéfice du purgé Hendrik Davi mais annonce un recours. Arrivé en troisième position dans la cinquième circonscription des Bouches-du-Rhône mais qualifié pour le second tour, le candidat LFI pour le Nouveau Front populaire Allan Popelard annonce son désistement sur le réseau social X. Avec 23,32 %, il avait été devancé de peu par le candidat du RN Franck Liquori (25,77 %) et le député sortant LFI Hendrik Davi (24,44 %), qui avait été écarté par la direction du parti, comme Alexis Corbière ou Raquel Garrido. «Il est exclu de donner la moindre chance au RN d’emporter un siège», explique Allan Popelard. Mais l’éditeur, qui accuse Hendrik Davi d’avoir «usurpé l’identité du Nouveau Front populaire et dupé les citoyens», annonce déjà le dépôt d’un recours, «dès le 8 juillet», pour «rétablir la sincérité du scrutin».

1er juil., 2024 12h24

Pour la «Repubblica», «la reine de la droite européenne est désormais Marine Le Pen». «Rome et Paris ne sont pas identiques», titre ce matin la Repubblica en poursuivant l’analyse du vote du premier tour des législatives en Italie et en Europe. «Il ne fait aucun doute que le gros choc français apporte un nouveau souffle à l’ancien front eurosceptique. Les signes en sont déjà visibles. Reste à savoir quel en est l’avantage pour le gouvernement italien dans son ensemble et pour Giorgia Meloni en particulier, examine l’éditorialiste Stefano Folli. […] Jusqu’à dimanche, le Premier ministre italien était la protagoniste incontestée de la droite européenne, ce qui lui a donné de la popularité, mais l’a poussé à s’opposer au duo Macron-Scholz. Désormais, la victoire des lepénistes change la donne. […] A l’issue du vote, la reine de la droite européenne est désormais Marine Le Pen. C’est elle qui décidera du rôle de la France par rapport à l’Union, ce qui implique d’abord de définir les limites entre le pouvoir constitutionnel du président Macron et celui de la droite, en cas de victoire le 7 juillet.»

1er juil., 2024 12h20

«Les valeurs universelles et humanistes sont en péril», les universités et les grandes écoles contre l’extrême droite. «Nous ne pouvons accepter le projet politique du Rassemblement national sans trahir l’esprit des Lumières qui est au fondement même de l’Université et de nos écoles». Dans un communiqué commun, les présidents des universités françaises, les directeurs des écoles françaises de management, ceux des écoles d’ingénieurs et la Conférence des grandes écoles, s’unissent contre l’extrême droite. Ils alertent sur la «menace immédiate, réelle et inédite» qui ne «constitue pas une alternance ordinaire en démocratie. Ce sont bel et bien les valeurs universelles et humanistes qui sont en péril : l’ouverture aux autres, la tolérance, la curiosité intellectuelle ou encore l’esprit critique». Selon les dirigeants des établissements d’enseignement supérieur, le Rassemblement national «met en danger notre enseignement supérieur» notamment en compromettant «l’accueil d’étudiants étrangers parmi lesquels certains deviendront doctorants». L’extrême droite menace aussi «l’autonomie de la recherche et la liberté académique et pédagogique de celles et ceux qui ont en charge la formation de la jeunesse».

1er juil., 2024 12h15

Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, se désiste au profit d’un candidat socialiste du Nouveau Front populaire. Dans un long post-publié sur X ce lundi matin, la membre de l’aile gauche de la majorité, députée sortante de la 3e circonscription de la Côte-d’Or, affirme qu’il est «hors de question» que son territoire «tombe entre les mains du Rassemblement national». «Je distingue mes adversaires politiques des ennemis de la République», ajoute-t-elle, confirmant se désister «de ces élections législatives pour faire barrage à l’extrême droite». «Je sais que cette candidature [du candidat du NFP, Pierre Pribetich] ne fait pas l’unanimité, mais l’heure est trop grave pour nous diviser», conclut la ministre.

1er juil., 2024 12h09

Marine Tondelier contredit Mélenchon : c’est à elle de débattre face à Bardella. Quatre petites minutes après Jean-Luc Mélenchon, c’était au tour de Marine Tondelier, de répondre à Jordan Bardella. Sa position pourrait se résumer ainsi : oui pour un débat, non pour que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou LFI qui représente le Nouveau Front populaire, contrairement à ce que demandait tant l’Insoumis que le président du RN. Dans un message publié sur X, la secrétaire nationale des Écologistes explique, à raison, que le NFP s’était réparti les débats à assurer. «Après Manuel Bompard et Olivier Faure [la semaine dernière, ndlr], c’est à mon tour de représenter notre coalition au 3e débat», assure-t-elle. Avant de tacler Bardella : «Dois-je comprendre que vous n’osez pas débattre avec moi ?» France Télévisions a annoncé qu’un débat d’entre-deux-tours serait diffusé jeudi soir sur France 2.

1er juil., 2024 12h02

Arrivée en troisième position, Raquel Garrido «prête» à se désister. La députée sortante de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis (Bobigny, Drancy, le Bourget), la dissidente insoumise Raquel Garrido, arrivée troisième derrière le candidat investi par LFI et la candidate UDI, s’est dit prête à se désister invoquant «le sens des responsabilités» : «La logique voudrait que le deuxième à gauche se désiste, j’y suis prête», a déclaré Raquel Garrido sur TF1. «Je demande à ce que tout le monde ait le sens des responsabilités», a-t-elle ajouté, citant Sabrina Ali Benali (7e circonscription de Seine-Saint-Denis), Allan Popelard (5e des Bouches-du-Rhône) et Céline Verzeletti (15e de Paris), candidats investis par LFI contre les sortants Alexis Corbière, Hendrik Davi et Danielle Simonnet et arrivés derrière eux au premier tour. Dimanche, Raquel Garrido est arrivée en troisième position avec 23,65 % des voix. En tête, le candidat investi par LFI Aly Diouara a recueilli 33,1 % des suffrages exprimés, devant la maire de Drancy, Aude Lagarde (24,56 %).

1er juil., 2024 11h59

Un débat avec Bardella ? Mélenchon renvoie vers ses bras droits. La stratégie du Rassemblement national est claire : faire croire que le parti d’extrême droite est celui de la raison face à un pseudo-chaos qui aurait lieu si le Nouveau Front populaire, qu’ils assurent piloté par la France insoumise, était élu. Jordan Bardella a déjà fait du NFP son principal adversaire et a appelé ce matin Jean-Luc Mélenchon à un débat d’ici au second tour. Le leader de La France insoumise lui a répondu dans la foulée, par tweet interposé. «Monsieur Bardella a raison, il y a besoin d’un débat entre les deux projets pour les Français», écrit Jean-Luc Mélenchon, appelant à ce que ce qu’un insoumis, «premier mouvement en nombre d’élus au premier tour du Nouveau Front Populaire», participe à ce débat au nom du NFP. Une position affirmée sans concertation avec les autres forces de la gauche. Jean-Luc Mélenchon s’est malgré tout auto-exclu : pour lui, ce doit être à Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, à Mathilde Panot, la présidente du groupe à l’Assemblée, ou à Clémence Guetté, la coordinatrice du programme, de représenter LFI et le NFP dans cet hypothétique débat.

1er juil., 2024 11h54

La ministre Dominique Faure refuse le barrage. Arrivée troisième en Haute-Garonne, la ministre Dominique Faure refuse de se désister. Le «front républicain», ce n’est pas pour elle. Comme plusieurs de ses collègues et contrairement aux consignes du Premier ministre Gabriel Attal, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité a annoncé ce lundi sa décision de se maintenir dans la dixième circonscription de Haute-Garonne, où elle est pourtant arrivée troisième, devancée par le PS et le RN. A l’issue du premier tour, le candidat du Nouveau Front populaire, Jacques Oberti, a obtenu 36,24 % des suffrages, contre 30,37 % pour la candidate RN Caroline Falgas-Colomina et 28,99 % pour la ministre, députée sortante et issue du Parti radical. «J’ai 22 800 électeurs qui ont voté pour et je vois mal comment je leur donnerais comme seul choix de voter RN ou LFI», a justifié Dominique Faure, estimant que le candidat socialiste «est lié par une alliance avec LFI».

1er juil., 2024 11h46

«Un sacre populaire qui crucifie la classe politique», selon le quotidien belge «le Soir». «Qui donc va encore oser pointer du doigt ce peuple américain jugé assez irresponsable et ignare pour mettre un Trump à la présidence américaine ?», s’interroge le journal belge le Soir dans son éditorial du 1er juillet. Pour le quotidien, le «triomphe» du Rassemblement national (RN) au premier tour des élections législatives françaises est «un sacre populaire qui crucifie la classe politique» : «Par un renversement total des valeurs et des idéaux, des jeunes, des ouvriers, des diplômés, des femmes comme des hommes ont décidé que l’espoir est incarné par un parti raciste, prônant la préférence nationale entre les citoyens, avec un programme indigent porté par des personnalités qui n’ont aucune expérience du pouvoir et prêt à détricoter l’appareil d’Etat et les institutions socles d’une démocratie.» L’éditorialiste en chef du Soir, Béatrice Delvaux, redoute que la France entraîne l’Union européenne dans sa chute : si le RN obtient la majorité absolue, Jordan Bardella ne sera pas seulement le Premier ministre de la France. Il sera aussi «celui de la deuxième puissance – la seule puissance nucléaire armée – européenne.»

1er juil., 2024 11h40

Les experts du climat se mobilisent. «L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait catastrophique pour l’ambition climatique de la France.» Le Réseau action climat (RAC), qui rassemble 37 associations environnementales, appelle à «faire barrage» au RN au second tour des législatives. Il appelle «également l’ensemble des partis républicains à faire preuve de responsabilité et à agir et affirmer sans ambiguïté» leur «volonté d’empêcher l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir». Et d’asséner : pour le RAC, dont font notamment partie Greenpeace, Oxfam France, Action contre la faim ou encore la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), le programme du RN «souhaite revenir sur nombre d’acquis de la transition écologique, au mépris de leurs bénéfices pour l’ensemble de la population». Il cite notamment la volonté du parti de Jordan Bardella et de Marine Le Pen d’abandonner les projets autour du développement du véhicule électrique, de la rénovation thermique et énergétique des logements ou encore des énergies renouvelables.

1er juil., 2024 11h35

L’inquiétude de la presse grecque. Dans un édito intitulé «L’avenir de la démocratie en Europe», le quotidien grec Efymerida ton Syndachton s’inquiète des répercussions des élections françaises sur les droits sociaux et humains dans l’UE. Rappelant que la France a joué un rôle d’influence historique dans la conquête de ces droits : «A bien des égards, la géographie politique actuelle du Vieux Continent est le résultat de processus initiés principalement par la France. Même sous forme de guerres sanglantes. Les démocraties parlementaires d’aujourd’hui qui prédominent dans la plupart des pays d’Europe et du monde occidental sont des droits individuels et sociaux modernes inscrits dans les constitutions et la législation de l’UE. ils sont en grande partie sous «copyright» français.»

1er juil., 2024 11h15

Bardella veut débattre avec Mélenchon. Bardella se dit «prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon», car les «Français veulent de la clarté». Pour le président du parti d’extrême droite, «deux choix s’offrent aux Français. Soit l’alliance du pire et l’extrême gauche au pouvoir. Soit l’Union nationale, la République et ses valeurs». Il appelle alors, dans un post-publié sur X ce lundi 1er juillet, à un débat avec le fondateur de LFI, parti membre du bloc de gauche. Jean-Luc Mélenchon n’a pourtant aucun rôle officiel dans le Nouveau Front populaire, dont les leaders n’ont également eu de cesse de rappeler que le leader insoumis ne serait ni Premier ministre, ni chef de la coalition.

1er juil., 2024 11h08

76 candidats élus au premier tour, les députés de gauche se rendront à l’Assemblée dès 15 heures. 13 % des sièges de l’Assemblée ont déjà trouvé preneur. Dimanche soir, 76 candidats ont été élus députés dès le premier tour. L’extrême majorité d’entre eux sont du Rassemblement national et de ses alliés (39), et du Nouveau Front populaire (32). La majorité ne compte pour l’heure que deux députés élus (les sortants Pierre Cazeneuve dans les Hauts-de-Seine et Mikaele Seo à Wallis-et-Futuna). Les Républicains ne comptent eux qu’un seul député : Philippe Juvin, réélu dans les Hauts-de-Seine. Parmi tous les élus au premier tour, Estelle Youssouffa (Divers droite) est celle qui a été la plus plébiscitée : 79,48 % des électeurs de sa circonscription à Mayotte ont voté pour elle. Certains des néo-députés feront leur rentrée à l’Assemblée nationale dès aujourd’hui. Ceux du Nouveau Front populaire ont déjà annoncé qu’ils se rendront au palais Bourbon à 15 heures pour faire une photo de groupe et des démarches administratives.

1er juil., 2024 11h02

Les résultats définitifs. Libération revient, en infographie, sur le résultat global du premier tour des élections législatives, par nuance politique. Le Rassemblement national et ses alliés républicains cumulent 33,15 % des votes. Le Nouveau Front populaire frôle les 28 % et le camp présidentiel dépasse tout juste les 20 %.

1er juil., 2024 10h54

Paris, capitale du Nouveau Front populaire. Une razzia pour l’alliance de gauche. Sur les 18 circonscriptions que compte Paris, la moitié a vu les candidats du Nouveau Front populaire être élus dès le premier tour dimanche soir. C’est le cas des insoumis Rodrigo Arenas (10e circonscription), Danièle Obono (17e), Sarah Legrain (16e), Sophia Chikirou (6e) et Aymeric Caron (18e). Dans les 8e et 9e circonscriptions, les écologistes Eva Sas et Sandrine Rousseau retrouvent également leurs sièges. Idem pour le vert Pouria Amirshahi qui a récupéré la circonscription de Julien Bayou. Emmanuel Grégoire l’emporte aussi dès le premier tour dans la 7e circonscription face à Clément Beaune. Au total, la gauche se retrouve en tête dans 13 circonscriptions sur 18. «Une fois encore, Paris, ville de gauche et écologiste depuis vingt ans résiste», s’est félicitée la maire de Paris, Anne Hidalgo, dimanche soir. Le Nouveau Front populaire est également en ballottage favorable dans les arrondissements traditionnellement acquis à la droite et à la macronie, même si la majorité résiste dans l’ouest parisien. Notre article.

1er juil., 2024 10h41

En Espagne, Pedro Sánchez garde «espoir en la mobilisation de la gauche française». Le Premier ministre espagnol ne tient pas «pour acquise la victoire de l’extrême droite» en France. S’exprimant lundi matin au micro de la radio Cadena Ser, Pedro Sánchez a indiqué qu’il gardait «espoir en la mobilisation de la gauche française» après le premier tour des législatives. Selon le dirigeant socialiste espagnol, on combat l’extrême droite «en mettant en place des politiques progressistes», comme le fait son propre gouvernement «depuis six ans», a-t-il défendu. Et d’ajouter : «Gouverner est la meilleure façon de combattre les fake news et la désaffection que provoquent les politiques d’extrême droite.»

1er juil., 2024 10h30

L’essentiel du premier tour des élections législatives. Les Français ont massivement voté dimanche 30 juin pour élire leurs députés. Participation, résultats, triangulaires… retrouvez les principaux enseignements de ce premier tour.

1er juil., 2024 10h25

Pour Bardella, la France «est à l’heure des choix». Dans une lettre ouverte publiée ce lundi 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives, le président du Rassemblement national juge que «deux choix clairs s’offrent» aux Français. D’un côté, il prend à partie «les agents du chaos», les «incendiaires» derrière Jean-Luc Mélenchon ou cette «menace existentielle» que représenteraient les candidats du Nouveau Front populaire. Dans des longs passages en gras, il multiplie les attaques contre le bloc de gauche, qu’il qualifie «d’extrême gauche» contrairement à la décision du Conseil d'Etat. De l’autre côté, le président du parti d’extrême droite appelle à une «rupture responsable» grâce aux «artisans du sursaut» que seraient les candidats du Rassemblement national. Jordan Bardella n’a, tout au long de sa lettre, pas un mot pour le camp d’Emmanuel Macron.

1er juil., 2024 10h18

Une candidate RN «nostalgique de l’Algérie française», en tête de sa circonscription. La candidate RN Monique Becker, une «fan» de l’OAS (Organisation de l’armée secrète, organisation terroriste qui a sévi lors des derniers mois de la guerre d’Algérie), est arrivée en tête dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, avec 31,14 % des voix. Elle devance le député sortant Jean-Paul Mattei (Ensemble, 29,60 %) et l’écologiste Julien Brunel (Nouveau Front populaire, 26,49 %). Le 21 juin, le site d’information StreetPress consacrait une longue enquête à cette enseignante à la retraite, entrée au Front national dès 1985. Le média décrit la candidate comme une «nostalgique de l’Algérie française», qui publie sur ses réseaux sociaux de longs textes à la gloire de l’OAS, créée pour défendre la colonisation française et qui ne compte pas moins de 2 700 morts à son actif. Selon StreetPress, Monique Becker partage également des publications consacrées à l’histoire des pieds-noirs et des harkis, mais aussi à des organisations islamophobes comme «Vigilance Halal», «Pas de mosquées avec nos impôts» ou encore «Lutter contre l’islam». Plusieurs autres candidats du Rassemblement national, dont Libération avait également dressé le profil plus que problématique, sont arrivés en tête ou en très bonne position dans leurs circonscriptions respectives.

1er juil., 2024 10h09

«L’Equipe» aussi s’inquiète de la situation politique française. Rares sont les fois où l’actualité qui n’est pas sportive se fait une place dans les colonnes de l’Equipe. Mais les journalistes du quotidien ont pris l’habitude de montrer qu’ils ne sont pas insensibles à ce qu’il se passe en France et dans le monde, en jouant sur les titres des articles qui paraissent dans leur journal. Dernier exemple en date dans les kiosques ce lundi : l’Equipe affiche en une le coureur Kévin Vauquelin, vainqueur de l’étape du Tour de France de dimanche, l’air choqué. Pour accompagner la photo, une manchette : «Mais qu’est-ce qui nous arrive ?» Certains y verront une référence aux incroyables résultats des Français sur la Grande boucle. D’autres une référence aux effrayants résultats de l’extrême droite en France. La vérité se trouve probablement entre les deux.

1er juil., 2024 10h02

Alors que le pays risque de sombrer, les marchés financiers, eux, rebondissent. Au lendemain du premier tour des élections législatives, la Bourse de Paris a bondi de 2,59 % à l’ouverture de la séance, ce lundi matin. Même chose pour les banques cotées sur l’indice CAC 40 de la Bourse de Paris, qui rebondissent de plus de 5 %. Le CAC 40 avait pourtant dévissé de 6,42 % en juin en raison de l’incertitude politique créée par la dissolution du 9 juin – enregistrant sa pire performance mensuelle depuis deux ans. Mais la victoire du Rassemblement National au premier tour des législatives a rassuré les investisseurs. Ils jugent un peu moins probable la possibilité d’une majorité absolue de l’extrême droite à l’Assemblée nationale. «En termes de réactions de marché, le vote de dimanche n’est pas le scénario catastrophe (majorité anticipée du RN ou du NFP) du premier tour, mais le scénario du moins pire», souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud auprès du Figaro. «Le CAC 40 et l’euro devraient selon toute logique connaître une volatilité tout au long de la semaine avant le deuxième tour», a-t-il ajouté.

1er juil., 2024 9h57

Certains candidats du camp présidentiel refusent de se désister. Le fameux «barrage». Au lendemain du premier tour des législatives anticipées et du raz-de-marée réalisé par le Rassemblement national, certains candidats de la majorité présidentielle ne semblent pas avoir entendu les consignes du Premier ministre. Depuis Matignon ce dimanche soir, Gabriel Attal a pourtant annoncé le «désistement [des candidats Ensemble] dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député» d’extrême droite au second tour, le 7 juillet. Dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône par exemple, la députée sortante et candidate Laurence Petel (Renaissance) a fait savoir qu’elle n’appliquerait pas les consignes nationales. Elle se classe pourtant en troisième position, moins d’un point derrière le candidat NFP. Même transgression dans la 5e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, où la députée sortante Florence Lasserre (Modem) a fait savoir qu’elle comptait se maintenir au second tour. Elle est devancée par le Nouveau Front populaire (32 %) et le Rassemblement national (27 %).

1er juil., 2024 9h51

Yaël Braun-Pivet en faveur d’une coalition allant «des LR aux écologistes et communistes». Interrogée sur BFMTV par Apolline de Malherbe au sujet des votes des différentes catégories socioprofessionnelles lors du premier tour des législatives, Yaël Braun-Pivet s’est d’abord estimée défavorable à l’idée de «classer les Français». Mais, lancée sur le sujet des territoires ruraux, la présidente sortante de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de rappeler que le Rassemblement national n’était que «poudre aux yeux», et ne résoudrait rien de leurs problèmes. Pour les régler «il faut construire une grande coalition allant des LR aux écologistes et aux communistes», a plutôt proposé la candidate à sa réélection. Une alliance à laquelle ne semblerait donc pas invitée, encore une fois, la France insoumise.

1er juil., 2024 9h43

La vraie-fausse polémique du keffieh de Rima Hassan irrite la gauche. L’idée était-elle de provoquer intentionnellement ? En se montrant aux côtés de Jean-Luc Mélenchon au soir des résultats du premier tour des législatives, avec un keffieh autour du cou, Rima Hassan aura en tout cas donné du grain à moudre aux journalistes lors des matinales. Sur le plateau de France 2, la députée insoumise sortante, Mathilde Panot, «trouve ça incroyable qu’une telle polémique puisse naître». «Quel est le problème ?», demande-t-elle, en rappelant qu’il s’agit simplement d’un «tissu palestinien». Et de défendre sa collègue, élue au Parlement européen au début du mois : «Moi je suis fière que des figures comme Rima Hassan, elles aussi, ramènent des gens au vote.» La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, n’a pas caché son agacement face à la question qui lui était posée sur le sujet au micro de France Inter : «Je m’en fous. Parce que ce sur quoi je veux insister ce matin, ce n’est pas de commenter les gens qui ont envie de provoquer.» Ce matin, Rima Hassan persiste et signe pourtant sur X, en postant une photo d’elle adossée à la fenêtre, un keffieh en guise de jupe.

1er juil., 2024 9h30

Quatre quadrangulaires possibles au second tour. Grâce à une participation record pour une élection législative, beaucoup plus de candidats se sont qualifiés pour le second tour hier qu’en 2022, en obtenant au moins 12,5 % des votes des électeurs inscrits. Conséquence : il peut y avoir cinq quadrangulaires le 7 juillet. A condition qu’aucun candidat ne se désiste. On retrouve cette situation dans la 8e circonscription du Rhône (un candidat RN à 33,5 %, NFP à 22,8 %, Ensemble à 21,2 %, LR à 20,7 %) ; dans la 8e du Finistère (RN à 30,8 %, Ensemble à 27,8 %, PS dissident à 22,2 %, NFP à 18,1 %) ; dans la 1ère du Val-de-Marne (NFP à 33 %, LR à 28 %, Renaissance à 18,6 %, RN à 18,4 %) ; dans la 5e de Saône-et-Loire (RN à 35,1 %, NFP à 23,3 %, Ensemble à 20,8 %, LR dissident 19 %) ; et enfin dans la 4e de Vendée (LR à 39,3 %, RN à 22,9 %, Ensemble à 18,5 %, NFP à 18,4 %).

1er juil., 2024 9h18

Marine Tondelier au bord des larmes. «Je suis atterrée et extrêmement en colère» a réagi la Secrétaire nationale des Écologistes face à la position du ni RN-ni LFI de Bruno Le Maire. Marine Tondelier semble s’être fait violence pour ne pas craquer au micro de France Inter. «Cela fait dix ans que je vis dans une ville tenue par le Rassemblement national», à Hénin-Beaumont, remportée dès le premier tour par Marine Le Pen. «Ce que vient de faire Bruno Le Maire, c’est un comportement de lâche et de privilégié», s’irrite-t-elle, visiblement à bout de nerfs. Passé les questions à propos de Jean-Luc Mélenchon par-ci et Jean-Luc Mélenchon par-là, dont elle n’en peut plus – «on s’en fout de Jean-Luc Mélenchon» –, l’écologiste se reprend face à Nicolas Demorand : «Est-ce que vous comprenez qu’on en a marre de passer notre claire


à débattre de la France insoumise ? Le danger principal qui nous menace c’est d’avoir un Premier ministre d’extrême droite à Matignon dans huit jours.» Elle recentre l’essentiel de l’interview au sujet des «binationaux», des «femmes, [des] LGBT et [des] racisés venus la boule au ventre nous dire qu’ils avaient peur». Elle en appelle à tous les macronistes, «pas ses représentants mais les électeurs», à faire barrage contre l’extrême droite. «On a en commun l’essentiel, cette obsession de défendre la République», conclut-elle.

1er juil., 2024 9h06

Bruno Le Maire dézingue la France insoumise et en oublie presque le Rassemblement national. Le ton monte dans le studio de France Inter : le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire (qui parle déjà de son mandat au passé), défend la ligne de vote défendue par Edouard Philippe la veille pour le second tour : face au RN, un candidat socialiste, communiste ou écologiste oui, un insoumis non. Celui qui dit ne pas mettre de «signe égal» entre la France insoumise et le Rassemblement national ose, la voix haute : «La France insoumise est un danger pour la nation, comme le Rassemblement national est un danger pour la République.» Et se met à vilipender les anciens députés insoumis, qui défendraient, selon lui, «le communautarisme, l’antisémitisme, la violence». Qu’importe que le parti ne représente pas à lui seul tout le Nouveau Front populaire, Bruno Le Maire fait la leçon au présentateur : «Vous commencez à justifier l’injustifiable.» «Jamais», dit-il, il ne cédera sur ses «valeurs».

1er juil., 2024 8h55

«La menace pour le pays, ce n’est pas LFI, c’est le RN qui peut avoir une majorité.» Face au risque de voir une majorité d’extrême droite à l’Assemblée, Clément Beaune appelle à tenir un «principe clair» au micro de France Info. «Il ne faut pas faire un tri ce matin», martèle l’ancien député – battu dès le premier tour dans la 7e circonscription de Paris par le candidat Nouveau Front Populaire Emmanuel Grégoire – qui plaide pour un désistement systématique en faveur du candidat le mieux placé pour battre le RN. «La situation le nécessite», explique l’ex-ministre. Clément Beaune qui ne «peut se résoudre sans combattre» à laisser le «pays au bord d’une majorité d’extrême droite». Alors que dans la majorité présidentielle Aurore Bergé appelait hier soir à ne voter ni pour le RN ni pour le LFI, tout comme Edouard Philippe ou Bruno Le Maire qui ce matin rappelle le «danger» du parti de gauche, Clément Beaune – opposé à la ligne la plus à droite de son parti depuis son rejet de la loi immigration – est plus clair. Il ne «met pas de signe égal entre le RN et aucune autre formation politique» : «J’ai combattu le Front populaire mais la menace pour le pays ce n’est pas LFI, c’est le RN qui peut avoir une majorité.»

1er juil., 2024 8h52

La déambulation d’Emmanuel Macron façon Tom Cruise. Quelques heures avant les résultats, le président a arpenté les rues du Touquet, casquette noire, veste en cuir et lunettes de soleil aviateur. Faisant mine de vouloir passer incognito, Emmanuel Macron s’est au contraire fait remarquer, entre poignées de mains et photos avec des passants suscitant moults commentaires ironiques sur les réseaux sociaux. Le président avait voté quelques instants plus tôt avec son épouse, Brigitte Macron, accompagné de sa garde rapprochée. Malgré son style semblé sorti tout droit du dernier Top Gun, on regrette que les sept ans de manœuvres d’Emmanuel Macron aient surtout mis en orbite l’extrême droite.

1er juil., 2024 8h12

Les insoumis appellent-ils à voter pour Élisabeth Borne ? «Pas une voix pour le Rassemblement national», se contente de répondre Manuel Bompard, invité de RTL ce lundi matin. La ligne «claire» de la gauche s’est quelque peu obscurcie, ce matin, lors de l’interview du coordinateur de la France insoumise. Alors que la sacro-sainte règle du désistement du candidat LFI s’il est en troisième position dans une triangulaire et que le candidat du Rassemblement national est en tête, est répétée et re-répétée, pour les consignes de vote, c’est une autre paire de manches. Face à lui, Amandine Bégot prend un exemple : «Dans la circonscription d’Élisabeth Borne, le RN est arrivé premier, l’ancienne Première ministre deuxième et le candidat LFI troisième, qui s’est désisté. Vous appelez donc à voter Élisabeth Borne, celle qui a adopté la réforme des retraites ?» «Je ne suis pas propriétaire des électeurs et des électrices. Notre ligne c’est : pas une voix pour le candidat du Rassemblement national». Y compris voter blanc ou s’abstenir, au risque que l’extrême droite arrive en tête dans cette circonscription ? «Les électeurs et les électrices décideront en connaissance de cause quelle est la meilleure attitude à avoir», veut croire le chef de file insoumis, qui n’a pas voulu lancer un appel clair en faveur d’Élisabeth Borne.

1er juil., 2024 7h46

Les quatre «purgés» de LFI tous présents au second tour dimanche 7 juillet. Pas réinvestis par LFI le 15 juin dernier, Raquel Garrido et Alexis Corbière en Seine-Saint-Denis, Hendrik Davi à Marseille et Danielle Simonnet à Paris s’étaient tout de même lancés dans la bataille législative. Ils ont tous été qualifiés pour le second tour. Cinquième dissident LFI, Frédéric Mathieu avait retiré sa candidature. Raquel Garrido passe ric-rac pour le second tour avec 23,65 % face à Aly Diouara, investi par LFI qui vire en tête avec 33,11 % dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis (Bobigny, Drancy, Le Bourget). En meilleure posture dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis (Montreuil), Alexis Corbière passe en tête avec 40,19 % devant Sabrina Ali Benali, investie par le Nouveau Front populaire (36,39 %). Le second tour, dimanche prochain, offrira donc un duel entre insoumis. Danielle Simonnet à Paris garde la confiance des électeurs avec 41,87 % devant la candidate LFI officielle, Céline Verzeletti, membre de la direction de la CGT, qui a récolté 22,87 % des voix. Enfin, dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, Hendrik Davi a recueilli 25,77 % des suffrages ce qui le qualifie pour le second tour dans une triangulaire qui l’opposera au candidat RN (25,7 %) et le candidat LFI investi par le NFP (23,32 %).

1er juil., 2024 7h39

«Je veux dire combien j’en veux aux macronistes.» Invitée ce matin au micro de France Info, la leader des insoumis au Parlement européen, Manon Aubry, a la sensation d’une «gueule de bois». «Dans quelques jours, le Rassemblement national peut l’emporter, et c’est un choc pour nous toutes et tous», déclare-t-elle avant de rappeler la ligne claire du Nouveau Front populaire : en cas de triangulaire dans une circonscription, dès qu’un candidat est en troisième position et le RN en tête, la gauche se retire. «Je veux dire combien j’en veux aux macronistes», s’afflige-t-elle. Et pour cause : «Le peuple de gauche va de nouveau se mobiliser pour faire barrage à l’extrême droite, et eux continuent à renvoyer dos à dos la France insoumise et le Rassemblement national». Ce matin, les dirigeants de la macronie ne s’étaient toujours pas accordés sur une ligne à adopter pour leurs candidats exposés à une triangulaire.

1er juil., 2024 7h33

Premiers désistements de l’ex-majorité présidentielle avant clarification. Secrétaire d’Etat à la Ville et députée sortante, Sabrina Agresti-Roubache a annoncé se désister dimanche soir, après être arrivée troisième dans la première circonscription de Marseille, appelant clairement à voter contre le Rassemblement national. «Ce soir, le choix a été clair, 45 % pour le Rassemblement National, 27 % pour le Nouveau Front populaire, évidemment je me retire et dans ces conditions, je le dis de façon très claire, dans ma circonscription : pas une voix pour le Rassemblement national», a déclaré cette proche du couple Macron sous les applaudissements de ses soutiens à son QG de campagne. Dans la même ligne, la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, se désiste dans l’Essonne. Arrivée en troisième position avec 27,11 % des voix, derrière l’écologiste, Julie Ozenne (37,6 %) et le RN Paul-Henri Merrien (29,96 %), Marie Guévenoux a, conformément à la doctrine Attal, décidé de se retirer.

1er juil., 2024 7h18
1er juil., 2024 7h15

78 députés élus dès le premier tour. 39 candidats de l’extrême droite, dont Marine Le Pen dans son fief du Pas-de-Calais, ses lieutenants Sébastien Chenu (Nord), Julien Odoul (Yonne), Edwige Diaz (Gironde) ou Laure Lavalette (Var) ont passé la barre dès le scrutin de dimanche. A gauche, c’est le cas de 32 députés, dont Olivier Faure, le patron du PS, le socialiste Emmanuel Grégoire et l’écologiste Sandrine Rousseau à Paris. Dans le camp LFI, Manuel Bompard, Mathilde Panot, Danièle Obono, Clémentine Autain et Sébastien Delogu ont également été réélus dès dimanche soir. Retrouvez ici la carte interactive de tous les résultats, circonscription par circonscription.

1er juil., 2024 6h50


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