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A première vue, cette décision a le visage de la vertu. En annonçant qu’ils ne se rendraient pas au débat que CNews organisera le 30 mai dans le cadre de la campagne des élections européennes, Marie Toussaint puis Raphaël Glucksmann veulent marquer leur défiance à l’égard d’une chaîne qui, quoi qu’elle en dise, véhicule une idéologie réactionnaire et volontiers xénophobe, aux antipodes des valeurs qu’ils portent dans le débat public. A ce titre, on comprend le message que souhaitent envoyer la tête de liste des écologistes et celui qui conduit les troupes du PS et de Place publique. Sur le fond, on partage évidemment leur constat.
Mais y aller, parce que ce soir-là, c’est là où le débat se tiendra, est-ce cautionner la tonalité toxique des échanges qui rythment habituellement l’antenne ? Ou bien est-ce simplement saisir chaque occasion d’apporter la contradiction à ceux qui conduisent des listes concurrentes dans ce scrutin dans un contexte où l’essentiel n’est pas le questionnement des intervieweurs mais les échanges entre candidats ? Honnêtement on n’a pas de réponse définitive à ce questionnement. On se dit simplement que la politique de la chaise vide est rarement payante en politique et on se demande ce qu’ils ont concrètement à y gagner. Il ne s’agit pas de s’adr