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Dans le rétro

Constitutionnalisation de l’IVG : en 1943, Marie-Louise Giraud était guillotinée pour avoir aidé des femmes à avorter

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Seule Française condamnée à mort pour avoir pratiqué des avortements clandestins, Marie-Louise Giraud a été exécutée en 1943, en pleine propagande nataliste du gouvernement de Pétain.
publié le 4 mars 2024 à 16h30

Peu connue, l’histoire de Marie-Louise Giraud incarne à elle seule la lutte féministe pour le droit à l’IVG, inscrit ce lundi 4 mars dans la Constitution française. Reconnue coupable d’avoir pratiqué 27 avortements illégaux dans la région de Cherbourg entre 1940 et 1942 sous le gouvernement de Vichy, elle est guillotinée à 39 ans, au nom de «la protection de la famille et de la patrie». Elle est la seule femme française à avoir été condamnée à mort pour cette pratique.

Tout commence en décembre 1940, quand cette mère de famille, épouse d’un marin, surprend sa voisine de 18 ans, Gisèle, en train de prendre un bain de pieds de moutarde, raconte Florence Monteil, cheffe du service culture du magazine Notre Temps au micro de France Bleu. Bien qu’inefficace, c’est l’une des recettes qui circulent à l’époque pour, disait-on, provoquer une fausse couche.

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