Polytechnique, cet établissement public qui forme l’élite de notre pays, fleuron de la nation, s’apprête à mettre ses professeurs à disposition… d’une école d’ingénieurs privée à but lucratif. Sous l’impulsion – et en partie avec les financements – du ministère des Armées qui cherche à renflouer ses troupes de «cybercombattants». Le projet est piloté par l’ancienne rectrice de Versailles, Charline Avenel, qui s’était retrouvée au cœur d’une polémique après le suicide, en septembre à Poissy, d’un adolescent se disant victime de harcèlement scolaire.
Ce partenariat, annoncé par communiqué début octobre, n’a soulevé aucun débat, ni même un début de discussion. Il a fallu s’y prendre à quatre fois pour décrocher quinze minutes d’échange avec la directrice de l’enseignement à Polytechnique, étonnée de nos interrogations. «Oui, plusieurs de nos professeurs donneront des heures de cours dans cette école en septembre 2024. Nous participerons aussi à des actions de promotion