Pour avoir grandi à côté, Kauli Vaast connaît la vague de Teahupo'o par coeur. Cela tombe bien, c’est cette vague mythique qu’il a du dompter pour marquer l'histoire de ces premières épreuves de surf des Jeux Olympiques. À 22 ans, l'enfant du pays et ambassadeur Quiksilver avec qui il a sorti une collection capsule pour l’occasion, l'a fait : il a fait vibrer toute la France en décrochant l'or ce mardi 6 août ! Nous l'avons rencontré, quelques semaines avant le début des épreuves…
Le surfeur Kauli Vaast se confie sur sa préparation avec les JO 2024
Quel est votre rapport à l’océan ?
C’est là où je me sens le mieux. C’est mon élément. Être dans l’océan me procure du plaisir et du bonheur.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous vous êtes qualifié pour les JO ?
J’ai tout donné le jour des compétitions pour les qualifications, cela a été éprouvant. Depuis que le surf est rentré aux JO et depuis que la candidature de Tahiti a été acceptée, c’est devenu mon plus grand objectif. Pour tout athlète, et moi y compris, les JO représentent la compétition la plus importante au monde. Si les conditions sont bonnes, ces épreuves sur l’une des plus belles vagues au monde vont offrir un très beau spectacle.
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Avez-vous changé votre manière de vous entraîner en vue des JO ?
Je surfe au maximum à Teahupo'o. En parallèle, j’ai essayé de me qualifier pour les épreuves mondiales donc j’ai enchaîné les voyages. Mais je surfais avant et après les compétitions. J’essaye surtout de me préparer physiquement et mentalement pour être prêt.
Combien d’heures passez-vous à l’eau par jour ?
4,5 heures par jour.
Pratiquez-vous d’autres activités en parallèle qui améliorent votre pratique du surf ?
Je travaille avec mon kiné qui est aussi mon préparateur physique pour maintenir ma condition physique. Le but n’est pas la prise de muscle ou de masse. On se concentre sur le cardio, sur la gestion de l’effort ou encore l’alimentation. Il faut perdre le moins d’énergie possible, savoir se ressourcer au bon moment et limiter les risques de blessure. Les exercices sont un mix de yoga, de gymnastique naturelle, beaucoup de cardio, de la respiration. Je fais beaucoup d’entraînements à la maison, je ne vais pas à la salle.
Kauli Vaast vient tout juste de marquer l'histoire en remportant l'or pour cette première épreuve de surf aux Jeux Olympiques, chez lui, à Teahupo'o. Après sa victoire, il a déclaré avoir été poussé par le “mana”, cette énergie ancestrale qui pulse sur l'île mythique de Tahiti. Décryptage.
Comment faites-vous pour récupérer physiquement après l’effort ?
Manger au bon moment, c’est primordial pour la digestion. Je veille aussi à me reposer. Je fais parfois des siestes dans la journée, après les réveils musculaires et je me couche tôt.
Quelle place a la préparation mentale dans votre préparation pour les JO ?
C’est primordial pour un athlète et un compétiteur. Il faut savoir gérer le stress des compétitions et tout ce qui peut venir à l’encontre de la performance. Le tout est de savoir gérer ses émotions, les contenir et les exploiter au bon moment. Depuis deux ans, je suis suivi par une femme qui travaille chez Red Bull aux Etats-Unis. On a mis au point des routines que ce soit avant les séries, après ou en dehors des compétitions. On échange beaucoup pour qu’elle essaye de me connaitre, pour qu’elle comprenne comment je pense, comment je réfléchis, comment je ressens les choses. C’est un long processus.
Comment arrivez-vous à retrouver la motivation les jours où elle manque ?
Quand je suis down, c’est quand j’ai perdu assez tôt dans une compétition. En plus de la frustration, je dois rentrer à l’autre bout du monde. C’est fatiguant mais ça fait partie du jeu. Dans ces cas-là, il faut se reposer et savoir rebondir pour revenir encore plus fort la fois d’après.
Quelles personnes t’entourent au quotidien et qui te suivront aux JO ?
J’ai recentré mon entourage pour compter que sur une poignée de personnes. J’ai essayé de trouver les personnes qui pourront m’aider à aller chercher le meilleur de moi-même. Il y a mes parents, mon agent, mon kiné qui est également mon préparateur physique, mon coach de surf, ma préparatrice mentale et Jeremy Flores qui est comme mon grand frère, il m’a toujours bien aidé, bien conseillé.
Quel est votre crédo dans la vie ?
Ne jamais rien lâcher !
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