Culture

7 films de Noël anticonformistes à voir absolument

La saison des films de Noël est ouverte, mais vous en avez marre de Love Actually ? Cette sélection est faite pour vous.
Films de Noël  Carol  Todd Haynes
© Weinstein Company / Courtesy Everett Collection

La saison des films de Noël est ouverte. Le genre n’échappe pas aux réécritures contemporaines : entre deux histoires à la Love Actually, des petites pépites racontent d’autres points de vue. Tout en conservant (ou non) la saveur de guimauve qui nous plait tant.

Les meilleurs films de Noël anticonformistes

Christmas Ever After (2020)

Cette comédie est le tout premier film de Noël dont l’histoire suit une femme en fauteuil roulant. Elle y campe Izzi, une romancière victime de la page blanche qui rencontre un homme ressemblant étrangement aux héros de ses livres… Le personnage est joué par une actrice véritablement handicapée, Ali Stroker. Elle est la première femme en fauteuil à recevoir un Tony Award en 2019 pour sa performance dans Oklahoma!. Un choix de casting que l’on salue, quand on sait que les personnes valides ont tendance à rafler les rôles des personnes concernées. On apprécie particulièrement le fait que son handicap ne soit pas le cœur de son arc narratif, sans pour autant qu’il ne soit utilisé qu’à des fins de quota.

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Que souffle la romance (2021)

Les personnes LGBT sont-elles enfin à la fête dans les films de Noël ? Dans Que souffle la romance, Peter propose à son colocataire Nick de venir passer les fêtes de fin d'année dans sa famille. Les deux hommes, gays, se rendent rapidement compte qu'ils sont plus qu'amis. Avec une fin comme on les aime, puisque les deux tourtereaux décident de tout quitter pour s’installer ensemble. Le long-métrage est annoncé comme la première comédie romantique de Noël gay du géant Netflix, et s’inscrit dans le sillage de Ma belle-famille, Noël et moi, une romance lesbienne au pied du sapin qui avait fait un carton lors de sa sortie.

Que souffle la romance, Netflix, 2021Netflix 
Carol (2016)

Changement de registre avec cette production léchée réalisée par Todd Haynes. Dans les années 50, deux femmes se rencontrent lors de leurs achats de Noël. Elles réalisent progressivement leur amour, tiraillées entre leur désir et les conventions sociales. Le film parle avec finesse de l’hétérosexualité malheureuse, de piège domestique, de sexisme et de lesbophobie dans les Etats-Unis de la seconde moitié du siècle. Cette pépite a été récompensée de la Queer Palm au Festival de Cannes lors de sa sortie et a même été sacré “meilleur film LGBT de tous les temps”, par le Festival londonien du film Gay et Lesbien. Rien que ça.

© Weinstein Company / Courtesy Everett Collection
Noëlle (2020)

La fille du Père Noël reprend l'affaire paternelle : c’est le pitch saugrenu et drôlissime de Noëlle, comédie feel-good qui ravira les amoureux·ses du genre. En apparence plutôt niais (et on adore), le récit s’attache tout de même à décentrer la sacro-sainte figure du père, en mettant en scène une femme ambitieuse qui sauve l’entreprise familiale du départ précipité du frère, censé prendre la suite de leur illustre père. On notera par ailleurs que l’arc narratif de l’héroïne n’est à aucun moment traversé par une histoire d’amour, fait notable pour un objet de ce type. Un parfait mélange entre codes classiques et détournement novateur.

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Tokyo Godfathers (2003)

Si le nom de Satoshi Kon est réputé, Tokyo Godfathers n'est pas son film le plus célèbre. On connaît davantage le cinéaste japonais pour ses long-métrages d'animation déroutants (voir terrifiants) : Perfect Blue et Paprika (qui aurait même inspiré l'Inception de Christopher Nolan). Dans Tokyo Godfathers, le réalisateur installe le récit dans la capitale japonaise, au cœur de l'hiver. Trois sans-abris (Gin, un homme alcoolique, Hana, une femme transgenre et Miyuki, une adolescente en fugue) recueillent un bébé abandonné au beau milieu des ordures. Un synopsis qui permet d'aborder les thèmes de la féminité et de la maternité, dans un conte moderne qui référence les Rois Mages.

©Samuel Goldwyn Films/Courtesy Everett Collection
Mysterious Skin (2004)

Sorti en 2004, Mysterious Skin est à ce jour encore considéré comme le chef d'œuvre du cinéaste américain Gregg Araki. Adapté du roman éponyme de Scott Heim, le film narre la trajectoire de jeunes adultes faisant face à leurs traumatismes d'enfance. Tandis que l'un est un travailleur du sexe aventureux (incarné par Joseph Gordon-Levitt), l'autre (Brady Corbet), est persuadé d'avoir été enlevé par des extra-terrestres. Une fable hautement perturbante rythmée par la chute des flocons et les chants de Noël qui résonnent dans la rue. Pour Gregg Araki, Noël est également une manière de rappeler l'enfance tout au long du film, durant laquelle un évènement tragique a pour toujours modifié les trajectoires de ses deux personnages principaux.

Tartan Releasing/courtesy Everett Collection
Christmas Flow (2021)

La France n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de produire des films de Noël cultes. On en veut pour preuve Le père Noël est une ordure (1982), ou encore La bûche (1999). Plus récemment, Christmas Flow est entré dans le paysage francophone pour disrupter le genre. La mini-série, produite cette fois encore par Netflix, raconte l'histoire d'amour d’un rappeur et d'une journaliste féministe. Le premier est poursuivi pour des textes sexistes et se retrouve coincé chez la seconde lors du réveillon. Les trois épisodes sont structurés autour d’une grille de lecture résolument anti-sexiste qui ne brille pas toujours par sa finesse, mais qui tient néanmoins largement ses promesses.

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Black Christmas (2019)

Quand on pense film de Noël, on a immédiatement en tête des comédies romantiques. C’était sans compter Black Christmas, une fiction féministe et gore, écrite et réalisée par des femmes, parmi lesquelles Sophia Takal, dont les productions horrifiques nous avaient déjà réjoui dans le passé (Into the dark en 2018). Le soir de Noël, une sororité doit se serrer les coudes et affronter un tueur en série. Un changement d’ambiance certain pour les cinéphiles les plus aventureux·ses. Le long-métrage jouissif est une réadaptation du film canadien éponyme sorti en 1974. Regarder un groupe de femmes s’organiser et se défendre contre la violence masculine ? Résolument la meilleure manière de clôturer l’année.

© Universal / Courtesy Everett Collection

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