Et si les garçons étaient les grands oubliés des politiques antisexistes ? Pour combattre les violences faites aux femmes, ne faut-il pas repenser leur éducation ? Un an après #Metoo, la question se pose enfin. Alors, tu seras un homme féministe, mon fils ?
Quand elle se projetait dans son rôle de mère, Aurélia Blanc rêvait d’avoir une fille. Elle l’aiderait à devenir une femme indépendante, lui donnerait confiance en elle, lui apprendrait à dire non. À aucun moment, cette journaliste féministe ne s’était imaginée enceinte d’un petit mâle, jusqu’à ce que les hasards de la conception la rattrapent. Un séisme dont les premières secousses se sont fait sentir dès que son ventre a commencé à s’arrondir : « Après quelques semaines de grossesse, j’ai eu l’intuition que j’attendais un garçon. Et franchement, cela m’a destabilisée bien plus que je ne l’aurais imaginé », reconnaît-elle. Comment éviter que cet enfant en gestation ne joue plus tard les Don Juan sur le mode de la drague lourde ? Serait-il possible de faire en sorte qu’il partage avec sa future compagne les tâches domestiques ? De le sensibiliser aux inégalités salariales ? Après avoir cherché en vain sur Google des réponses à ses questions, elle a pris le taureau par les cornes. Aurélia Blanc a (Marabout). Et combler une lacune. Que dire, un gouffre.
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