Retour d’expédition

ne page se tourne pour Emmanuelle Périé-Bardout et Ghislain Bardout ainsi que pour la recherche avec la fin de la troisième expédition d’Under The Pole (UTP). Des expéditions qui ont débuté en 2010 et qui se sont de l’Arctique au cœur de l’océan Pacifique. Trois expéditions riches d’enseignements, dont la dernière a permis l’étude de la bioluminescence en Arctique à travers le passage du Nord-Ouest et l’étude des coraux mésophotiques en Polynésie Française avec l’immersion d’une capsule d’observation longue durée (800 plongées; 6 000 échantillons récoltés; découverte d’une nouvelle espèce de corail; récolte du corail le plus profond au monde (- 172 m), etc.). Des expéditions dans lesquelles Emmanuelle et Ghislain entraînent toute une communauté scientifique ainsi que leurs deux enfants. Alors, pourquoi arrêter? « C’est la fin d’une expédition mais le début d’une nouvelle! UTP 3 avait débuté en 2017 et elle devait se terminer en Antarctique. La situation sanitaire nous en a empêché et nous sommes retournés en Polynésie pendant deux mois pour finir certaines recherches. Maintenant, Why est sur la route du retour. La suite va s’inscrire dans le cadre de la décennie pour les sciences océaniques décrétée par l’ONU. Une décennie de recherche dans laquelle on compte bien inscrire une nouvelle expédition qui durera dix ans, baptisée DeepLife. L’objectif de cette mission au très long cours est d’approfondir nos recherches sur la vie océanique entre 30 et 200 m, là où personne n’explore. L’expédition aura toujours un support maritime mais elle nécessite la présence d’un caisson de décompression sur place, d’un labo sec et humide aussi. » Où irez-vous? « Sur tous les océans du monde avec l’idée de revenir par cycles sur nos traces pour observer d’éventuelles évolutions. Evidemment, nous retournerons en Polynésie car nous avons recueilli là-bas énormément de données scientifiques. » DeepLife aura-t-il toujours ce volet familial et pédagogique? « C’est notre façon de vivre: organiser en famille au sens large, ainsi qu’avec les instituts de recherche des explorations scientifiques et transmettre avec l’aide des écoles, des médias et des réseaux sociaux ».