Randy Mamola « La moto est ma meilleure amie »
’était le 2 novembre 2002. J’ai attrapé le casque qu’on me tendait et j’ai suivi Randy Mamola jusqu’à la Yamaha YZR 500 2002, qui nous attendait sur la ligne droite de 876 mètres du circuit de la Comunitat Valenciana Ricardo Tormo. La 28 et dernière génération de la YZR 500 deux-temps alignée sur les grilles de départ pour affronter les machines quatretemps de 990 cm nouvellement autorisées. « Monte », m’a dit Mamola. J’ai obtempéré, Randy a démarré la moto, a enclenché la première, lâché l’embrayage, passé les vitesses et nous nous sommes envolés sur les 4 005 mètres de la piste, cette même piste sur laquelle Valentino Rossi et Alex Barros allaient s’affronter devant 119 886 fans espagnols 24 heures plus tard, lors du Grand Prix de Valence qui achevait la saison. Tout au long de ce tour mémorable, le passager qui s’accrochait à son dos et s’accrochait à sa vie – moi, en l’occurrence! – avait l’impression d’être dans une machine à laver. Ce fut une expérience incroyable, sur une moto incroyable, guidée par un pilote incroyable qui, que ce soit à l’époque ou aujourd’hui, était et est toujours aimé par les fans de MotoGP du monde entier. C’est l’un des plus grands pilotes de Grands Prix de l’histoire de la moto. Né à San José, en Californie, en 1959, Mamola a fait ses premiers pas dans le paddock des GP lorsqu’à l’âge de 19 ans, il s’est retrouvé au Grand Prix du Venezuela en 1979 et s’est classé cinquième dans la catégorie 250 cm. À partir de ce moment-là, le Californien a participé à treize championnats du monde en 500, a remporté treize victoires et est monté sur 57 podiums, a couru pour Suzuki, Honda, Yamaha et Cagiva et a affronté des pilotes tels que Barry Sheene, Kenny Roberts, Kevin Schwantz et Wayne Rainey avant de mettre un terme à sa carrière à la fin de en 1979, Mamola a été contacté par un certain Serge Zago. Déjà connu sur la scène mondiale, Zago avait besoin d’un remplaçant pour courir sur la Suzuki RG 500 de l’Américain Mike Baldwin, blessé à la mi-saison. « Serge était belge, il possédait des entreprises et il avait monté une équipe de course. Juste après avoir quitté Bimota, la première chose que nous avons faite a été d’appeler Zago, et nous avons conclu un accord avec lui pour que je puisse courir sur une TZ 250 standard dans le championnat du monde. Durant ce même été 1979 et juste avant Assen, Serge Zago m’a demandé si je voulais roder les pistons et le vilebrequin de la RG 500 pour Baldwin. Il n’a pas eu besoin de me le demander deux fois, mec!
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