LES SOPRANOS DU BARREAU
, ou il y a mille ans, on ne sait plus très bien, tant le changement s’est imposé sans fracas, sans polémique, comme une évidence. Dans cet ancien monde qui effeure encore dans les palais de justice, les femmes en robes noires marchaient encore un pas derrière le « ténor ». Il prenait la lumière, parlait aux caméras dans ces grands procès pénaux qui font frissonner le pays et excitent les imaginations. À l’instruction, c’était elle qui avait fait le travail, qui avait passé sa journée dans un cabinet de juge à assister le client, qui était allée le voir en prison le samedi, heures de voiture vers la banlieue, attente, parloir triste, récriminations, sandwich à la station-service en rentrant. C’est avec elle que le « ténor », qui ne perdait pas son talent dans ces petites choses ingrates, avait travaillé le dossier avant
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