Paul’Position
J’ai hésité à vous envoyer simplement une photo avec un panneau « » pour illustrer cette rubrique… Mais comme j’ai appris au fil des années que mon humour n’était pas toujours bien compris, je prends un petit moment pour vous dire que voilà, le rideau sur cette saison 2021 est tombé. Et jamais de ma vie, à part), avec ce qu’il me restait d’énergie, mais je sentais bien que je n’arrivais plus à récupérer, que je rentrais dans un cercle vicieux de surfatigue et qu’il fallait en sortir au plus vite – c’est l’avantage de l’expérience, on se connaît bien mieux, et ça évite de refaire les mêmes erreurs ! Donc, après la short-race de Lenzerheide, j’ai « » et pris la décision de stopper la saison là. Comme je ne peux pas m’empêcher de tout analyser et que j’ai une incorrigible envie de continuer à toujours progresser, j’ai regardé la course XCO, j’ai vu mes failles, les points à améliorer, comment j’avais misé sur le physique cette année et un peu trop délaissé la partie pilotage technique, finalement, ce qu’il faut changer au niveau matériel pour pouvoir vraiment se lâcher et tout donner… Les axes de travail pour gagner sont un peu comme un jeu de piste : on explore une voie, on en tire les enseignements, on en ouvre une autre… C’est ça qui m’intéresse, et qui fait tout l’attrait de la compétition ! Personne ne sait jusqu’où la quête de l’excellence propre à chacun va le mener. Ni combien de temps ça va durer. C’est ce que montre la victoire de Nino aux mondiaux, à 35 ans. Alors l’essentiel pour moi, c’est d’y aller avec le coeur, avec l’envie, de préserver la flamme qui me fait monter sur un vélo et me battre pour gagner. Cette année, ça voulait dire arrêter les courses en septembre. S’autoriser plus de temps pour recharger les batteries. C’est OK. Longtemps, j’ai pensé que c’était de la faiblesse, qu’il fallait enchaîner pour montrer que j’étais forte. Je sais aujourd’hui que la récupération fait partie intégrante de la performance… et de la durabilité. Et c’est ça qui m’intéresse. Je suis donc allée me ressourcer auprès de ma famille. Avant de couper encore un peu plus et de partir en Grèce, sur Santorin. Je n’y suis jamais allée. Là aussi, je continue d’explorer. Il paraît que l’île est ce qui reste de l’Atlantide. Ça sonne pas mal pour une résurrection !
