SPIDI MISSION-T / 679,90 € De l’idée mais…
enouveler le concept de la veste trois-en-un : sur un segment où tous les équipementiers donnent l’impression, depuis plusieurs années, d’user de la même recette (une veste Touring associée à deux doublures amovibles, l’une thermique, l’autre étanche), l’idée est louable. C’est en tout cas donc les doublures : en lieu et place, trois vestes enfilables les unes par-dessus les autres, toutes munies de poches externes. La première prend la forme d’un blouson court très ventilé (60 % de la surface en tissu Mesh), intégrant toutes les protections. La deuxième est une veste thermique au look passe-partout et la troisième, un peu plus longue, une sorte de veste de pluie (à la technicité toutefois supérieure à celles que l’on trouve d’ordinaire sur le marché car coupée dans un nylon laminé trois couches). Au premier enfilage, le produit surprend par sa légèreté et s’avère, comme souvent chez Spidi, bien ajusté. Lors de nos premiers roulages, à l’automne 2020, il s’est avéré, dans sa configuration la plus complète, agréable à porter (à deux détails près : les poches de la surveste, peu logeables et leurs zips, peu préhensibles). Mais à partir du moins de novembre, notre enthousiasme a décru à mesure que les températures descendaient. Rapidement, il nous est apparu que la Mission-T était nettement moins armée que d’autres modèles 3-en-1 pour accompagner son porteur tout au long de l’année, cela, du fait d’une veste thermique trop peu isolante (Spidi se passe de duvet pour cette dernière). Au printemps 2021, la Mission-T a retrouvé de l’intérêt avec la hausse des températures mais au final, nous avons roulé les trois quarts du temps avec la configuration la plus complète, 20 % du temps avec l’ensemble veste d’été-veste thermique et seulement en 5 % des occasions avec la veste d’été seule, cette dernière n’étant pertinente qu’à l’approche des 30 °C. En définitive, les seuls moments durant lesquels les avantages de la Mission-T nous ont paru décisifs sont advenus lorsque nous descendions de moto et que la veste intermédiaire nous permettait d’arborer une tenue passe-partout. Un avantage appréciable certes, mais qui se monnaie cher.
