ATTAQUE ÉCLAIR
L’Omega Lotus agresse toujours autant la rétine avec son kit carrosserie parfaitement assumé.
Au tout début des années 1990, les meilleures voyageuses pour joindre le plus rapidement possible un point A à un point B se trouvent essentiellement en Allemagne. Les plus sensibles au plaisir visuel d’une étoile devant leur capot apprécient la force tranquille d’une Mercedes 500 E, qui cache un opulent V8 au punch meurtrier. Le cœur des sportifs palpite au rythme du fabuleux 6 en ligne d’une BMW M5, dont les envolées rageuses transforment une berline en pur-sang. Rouler à bord d’un de ces fleurons sur Autobahn reste donc l’assurance de survoler la circulation. A moins de rencontrer cette Omega pas comme les autres.
Du vent dans les voiles
Dans l’inconscient collectif, l’Opel n’a rien d’une marchande de rêve, même en version haut de gamme, dont le 6 cylindres en ligne monte en zone rouge avec l’enthousiasme d’un fonctionnaire en préretraite.. Il reçoit des pistons renforcés, permettant de supporter les coups de boutoir de deux turbos Garrett T25. Le résultat? 377 ch et 58 mkg de couple qui promettent bien du plaisir à la boîte à 6 rapports empruntée à la mythique Corvette C4 ZR1 et au différentiel autobloquant taré à 45 %. Un tel cheptel lui permet aussi de filer à 283 km/h. Seule l’Alpina B10 Biturbo avec ses 291 km/h fait alors mieux à l’époque. Sauf que l’Omega Lotus accélère plus fort que n’importe quelle autre berline.
