Big Mach

omme un lecteur me reprochait – probablement à raison (le client est toujours roi) – un avis trop lissé dans mes essais, permettez-moi d’y remédier. J’adore la Mustang. Ses plastiques bas de gamme ne me font pas fuir, son infographie déplorable m’amuse, sa consommation gargantuesque me fait vénérer les notes de frais et son comportement mi-rigoureux mi-n’importe quoi m’incite à rouler comme un calu. Pas de langue de bois ni de pondération. Alors quand Ford a officiellement annoncé l’arrivée, pour la première fois, de la Mach 1 sur le Vieux Continent, j’ai applaudi de tous mes membres. Toujours pas d’avis mi-figue mi-raisin… Comprenez donc l’ampleur de ma déception une fois au Ceram avec notre Pikachu vociférant. 5”7 pour s’acquitter du 0 à 100 km/h: c’est nul (toujours pas de demi-mesure, vous noterez). C’est 9 dixièmes de plus que ce qu’annonce Ford, 8 dixièmes de plus que ce que notre même radar avait enregistré pour une Bullitt et aussi quelconque qu’une Nissan 370Z, qui n’est pas vraiment l’archétype de la voiture que nous vous conseillerions. Hélas, mille fois hélas, la Mach 1, en dépit de tous ses modes de conduite qui vous destinent à être le roi du explique en partie ses chronos décevants. Fin du chapitre coup de gueule, ouverture de celui évoqué plus haut: pourquoi j’adore la Mustang…