Le pays des grands caps
e matin, un attroupement de badauds intrigue le visiteur qui s’approche des rives de l’Authie. Vous êtes à Bercksur-Mer, chemin aux raisins. Votre camping-car posé la veille sur l’aire, toute proche. L’Authie – la rivière – creuse son lit dans la vase et le sable de la baie… de l’Authie, fermée par deux pinces de crabe: au nord, la pointe de La Rochelle, au sud la pointe Routhiauville. À marée basse, deux colonies de phoques, veaux marins et gris, se dorent au soleil. De mémoire de Berckois, ils ont tou-jours été là! Et en nombre: près de 70. Pour les approcher, faites une balade en kayak: très joueurs, ils viendront vous saluer. Au large, c’est un autre spectacle qui interpelle: un ballet de tracteurs et de bulldozers. Ce bataillon d’engins renforce la digue, soumise à rude épreuve: submersion, inondation… L’estuaire est mobile, en constante évolution. Lutter contre l’érosion du trait de côte, voilà qui explique la présence de ces engins. Ainsi donc débute votre à son apogée entre les deux guerres – que naît la vocation balnéaire de la ville. En 1861, alors que la plage n’est fréquentée que par quelques initiés venus profiter des bains, un duo de médecins, Charpentier et Perrochaud, génère cette vocation hospitalière qui emploie aujourd’hui 3000 personnes. Grâce à Marie-Anne Brillard, dite « Toute seule », de jeunes tuberculeux se rétablissent. Les bienfaits de la mer se confirmant, la construction d’un grand hôpital est inaugurée par l’Impératrice Eugénie. Berck-sur-Mer est depuis reconnu notamment en matière de chirurgie orthopédique et osseuse, rééducation et réadaptation fonctionnelle.
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