Une appellation contrôlée?

Tristes, les couleurs des voitures allemandes? Pas chez BMW. Après la version Sao Paulo Yellow, qui a illustré ces pages dans de précédents numéros, c’est au tour d’un modèle Toronto Red, moins extravagant, d’être à l’honneur. « J’aime bien, moi, cette calandre », partage Christophe Tinseau, qui prend un malin plaisir à toujours me contredire. « C’est une M4, pas un taxi. Faut que ce soit agressif! », justifie le Blésois. Le Val de Vienne, notre nouveau terrain de jeu pour le Supertest, c’est lui qui l’a choisi. « J’ai pris quasi 280 km/h en 488 ici, et la piste est bien plus technique qu’au Mans. En Le Val de Vienne n’a aucun relief, mais ça n’en facilite pas pour autant la maîtrise. Ici, les virages se referment. Ici, les vibreurs sont à proscrire. Ici, pas de voisins idiots qui râleraient parce que votre GT3 fait un bruit de… GT3. Bref, au Vigeant, c’est la machine et vous contre un tracé exigeant. Vous savez déjà tout le bien qu’on pense de la M4, en dépit d’une tenue de gala qui prête le flanc à la critique. On sait qu’elle est une formidable voyageuse  , qu’elle domine de la tête et des épaules une concurrence qui tire la langue  , mais, à l’exception de Mortefontaine (où ses performances nous ont bluffés), la bavaroise n’avait pas encore eu droit à son baptême sur piste. C’est chose faite. questionne Christophe. 1 713 kg tous pleins faits et à peine plus avec notre pilote-jockey. Il y en a pas mal dans les pâturages viennois. Il est temps de savoir si la M4, elle aussi, n’est bonne qu’à brouter l’herbe autour du circuit…