Il y a 40 ans naissaient les « Groupe B » LES NOUVEAUX MONSTRES
«C’était un temps déraisonnable », pour paraphraser Aragon à propos des années 1970. Ne pouvant jouer sur tous les tableaux, Ferrari délaissait les courses d’endurance. Ayant suffisamment doré son blason, Matra renonçait à la compétition automobile. Peu à peu, le rallye sombrait malgré ses supporters en Grande Bretagne, en Italie et en France: le premier titre de champion du monde des pilotes de rallye fut décerné en 1979, et pas avant. On commençait aussi déjà à se passionner pour ces nouveaux aventuriers qui voulaient en découdre entre Paris et Dakar. Il y avait donc des tas de raisons à cette morosité ambiante dans la compétition routière: le premier choc pétrolier en était une de plus, la Formule 1 aussi. Car, insolente de réussite, la F1 croissait sans vergogne, dévorant le sport automobile sur son passage: les « Roaring Seventies » de Bernie Ecclestone, concepteur des grands prix modernes, coupaient dans le dur sans se préoccuper du reste. Même Renault, grand constructeur par essence, et présent sur les Monte Carlo et autres Tour de Corse, passait à la F1. Aussi fallait-il une réaction et, dans les rallyes, elle vint du « Groupe B ».
Cinq ans de préparation
Les constructeurs, préparateurs, motoristes, organisateurs de courses, devaient se coltiner avec une nomenclature qui classait les machines dans des groupes numérotés de 1 à 7, le Groupe 1
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