PRINTEMPS CONTRARIÉ
Il commençait bien, ce vendredi 25 mars au ciel printanier. Dans la boîte mail, le communiqué de clôture de Rétromobile annonçait que la barre des 100000 visiteurs avait été franchie. Quand la voiture “à pistons” en janvier, pour cause de variant Omicron, le rendez-vous avait été reporté au dimanche 27 mars. Je me demandais alors quel regard pourraient porter sur ce cortège les propriétaires de voitures des années 2000, interdits de circuler, quand nos antiquités se pavaneraient dans Paris. La réponse tomba à 19 h 56, par un mail notifiant l’interdiction de l’événement par la préfecture. Passé le moment de déception (et d’infinie compassion pour l’organisateur), je pouvais comprendre la cohérence de la décision. En revanche, je continue de m’interroger sur le ratio contrainte/efficacité de la circulation différenciée en plein week-end, période où le trafic est naturellement faible. Sans compter qu’à ce jour, aucune étude n’a mesuré la baisse de pollution générée par ces interdictions. Codicille distrayant : dès le lundi, la préfecture de police de Paris s’est vantée, sur les réseaux sociaux, d’avoir verbalisé quelques collectionneurs qui avaient bravé l’interdiction pour se réunir dans Paris. Non, pardon : pour . Voilà bien, en effet, une mission risquée et difficile (“, tout de même!), qui méritait cette autoglorification publique.
