LA BEAUTÉ DU VENT
J’ai un immense respect pour les designers. D’abord, parce que je ne sais pas tenir un crayon. Mais surtout, parce qu’ils sont capables de rendre hautement désirables par leur seul talent des objets, s’amusait-il. Où je veux en venir? A la Mercedes Vision EQXX, dont la silhouette se regarde bien plus aisément que son nom s’éternue. Je sais bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas et que mes choix esthétiques n’ont pas force de loi. Mais à une époque où BMW, par exemple, nous écrase d’outrances, où Mercedes ne fait pas toujours dans le raffinement, où les arches de roues enflent à l’envi, où lourdeurs et agressivité semblent les nouveaux éléments de langage stylistique indissociables de toute modernité, la fluidité, la simplicité, la pureté de ses lignes m’ont séduit. Certes, direz-vous, c’est un prototype pas (encore?) destiné à la production. Certes, également, l’objectif principal de cette voiture était d’atteindre un Cx record (0,17, bel exploit!) pour allonger l’autonomie. Mais justement, c’est cet objectif technique qui a dicté formes et proportions, largement aussi spectaculaires que si l’on y avait multiplié les effets de style artificiels. “La forme suit la fonction?” Malgré les beaux discours, la chose est rare. Mais lorsque c’est vrai, la formule retrouve toute sa puissance esthétique.
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