LA LUTTE DES CLASSES

Depuis que Citroën a perdu sa ligne DS, elle-même devenue une marque à part entière en 2014, le positionnement de la firme au double chevron n’est pas forcément. Pour gagner en coûts de développement et de fabrication, la routière C5 X est conçue sur la plateforme des compactes Peugeot 308, Opel Astra et DS 4, alors que la compacte C4 repose sur le soubassement des petites Peugeot 208 et DS 3 Crossback. Avantage pour la C4, elle dispose d’une version électrique, ce que ses rivales internes ne possèdent pas encore. Renault, lui, est dans une tout autre mouvance. Son plan Renaulution vise en priorité la reconquête du segment C, celui des Mégane et du nouvel Austral, pour une meilleure profitabilité. Le Losange part de loin et mène une contre-offensive ambitieuse sur le terrain de l’électrique, sans négliger celui des hybrides. Son deuxième marché, la Russie, est désormais en suspens et vient polluer ces prétentions. En matière de volumes de ventes, la marque Renault est plus proche des scores de Peugeot que de ceux de Citroën, mais ses produits entrent en concurrence avec les deux marques du groupe Stellantis. Dès lors, attaqué côté prix et originalité par Citroën, et côté qualité d’une montée en gamme (coûteuse) voulue par Peugeot, Renault a fort à faire. État des lieux sur le duel Citroën-Renault…