Le Shtandart pavillon haut
, l’étendard en russe : un nom prédestiné pour cette réplique de la première frégate russe, construite à l’époque de Pierre Le Grand. Car le vieux gréement de Vladimir Martus est bel et bien devenu, presque contre son gré, l’étendard ne pouvait pas être celui du régime poutinien. Ni le bateau ni son capitaine ne sont retournés en Russie depuis. Car Vladimir Martus n’est pas du genre à virer de bord, y compris dans les immenses difficultés qu’il traverse aujourd’hui. Victime collatérale des sanctions prises à l’encontre de tout navire battant pavillon russe, le s’est vu interdire les fêtes maritimes d’Escale à Sète par la préfecture de l’Hérault et a erré en Méditerranée, rejeté de partout, la cambuse à peu près aussi vide que la caisse de bord. Qu’importe si l’équipage russo-ukrainien est peut-être le dernier emblème de la fraternité entre les deux pays, si le capitaine, lui-même de mère ukrainienne, est en rupture totale avec le régime : pour l’administration, le bateau est russe, donc proscrit. Faut-il donc désespérer des autorités françaises ? Peut-être pas, car un juste s’est levé : Laurent Belsola, le maire de Port-de-Bouc. Un personnage lui aussi, connu pour son engagement en faveur des migrants, qui a accueilli le au port tandis que les habitants se mobilisaient pour nourrir l’équipage. Autre bonne nouvelle : l’Espagne a donné son accord pour recevoir le au festival maritime de Pasaia, et l’équipage espère enchaîner sur le Festival du nautisme de La Rochelle, son port d’attache depuis plusieurs années.
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