La prise de fonction de Mohammed Ben Sulayem à la présidence de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a assurément été agitée. Il a en effet été élu le 17 décembre dernier, moins d’une semaine après la débâcle qu’a constitué l’épilogue du championnat de F1 2021, au grand prix d’Abu Dhabi. La première tâche du remplaçant de Jean Todt a donc été de prendre en charge l’enquête, lancée par son prédécesseur, destinée à faire la lumière sur les causes de ce fiasco. Ayant remporté l’élection par 63 % des suffrages (contre 36 % à son concurrent, l’ancien vice-président au Sport Graham Stoker), son administration s’est trouvée face à un dilemme : étant donné la sensibilité du sujet, elle allait être attaquée par l’opinion, quelles que soient les décisions prises.
Pour ne rien arranger, la nécessité de sanctionner Hamilton, refusant d’assister à la remise des prix en dépit des obligations protocolaires, ajoutait de la confusion. Ensuite, dans ses cent premiers