Moto Revue

Suzuki, stop encore ?

ous avez bien lu : c’est bel et bien encore un nouveau stop que les dirigeants de Suzuki ont décidé de marquer en fin de saison 2022, et ce stop est annoncé en catégorie MotoGP. Ce n’est pas la première fois que Suzuki disparaît de la scène des Grands Prix. Ils y sont venus en 1961, en s’engageant à la fois en 125 et en 50 cm, le marché des petites cylindrées étant en plein boom à cette époque. L’histoire est connue : ils avaient toutes les peines du monde à faire fonctionner leurs petits moteurs deux-temps, jusqu’à ce que le pilote est-allemand Ernst Degner, débauché de l’usine MZ et installé de l’autre côté du rideau de fer avec sa famille, apporte avec lui les secrets de fabrication de la technique deux-temps. Dès l’année suivante, il leur offrait un titre de champion du monde en 50 cm, avant que d’autres pilotes de la marque y mettent leur grain de sel (le Néo-Zélandais Hugh Anderson, deux fois champion du monde en 50 puis en 125 cm, et l’Allemand Hans-Georg Anscheidt, triple champion du monde 50 cm). Déjà, l’usine avait arrêté de s’engager officiellement durant l’hiver de l’année 1968, laissant cependant à Anscheidt, avec des motos et des pièces, de quoi remporter un troisième titre mondial. Suzuki n’est ensuite revenu qu’en 1974 avec Barry Sheene, en 500, mais dès 1976, le Japon confiera ses motos au team Heron, puis au team Gallina quelques années plus tard, maintenant un développement régulier de ses motos réalisées au service course. Ils cesseront fin 1983 toutes leurs activités en compétition moto (endurance et motocross compris) mais continueront d’assurer une présence en Grands Prix 500, toujours avec le team Gallina et des pilotes tels que Rob McElnea ou Perfrancesco Chili. Puis ils feront leur grand retour officiel en 1988 avec Kevin Schwantz. Suzuki sera toujours là lorsque les MotoGP s’imposeront en 2002 à la place des 500 cm. Mais fin 2011, la nouvelle tombera : Le retour à la cylindrée de 1000 cm, après cinq ans limités à 800 cm pas vraiment convaincants de leur côté, paraît être la cause principale de cette décision. Mais ils tiendront parole et reviendront en 2015, avec Maverick Viñales et Aleix Espargaro. Ils auront donc bouclé huit saisons avant de faire, une nouvelle fois, machine arrière. Jusqu’à la prochaine fois ? Vous avez compris que je suis un lecteur déjà (très) ancien de autrement dit pas un lapin de six semaines. Et que je suis un supporter pour le coup malheureux de cette marque, qui à travers ses pilotes de légende (Barry Sheene, Kevin Schwantz), m’a fait beaucoup rêver. Qui a décidé une nouvelle fois de cesser les activités en compétition moto chez Suzuki ? Mystère. En tout cas, l’équipe engagée en MotoGP a semblé tomber de sa chaise en apprenant la nouvelle. On les comprend.

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