Cétait le 11 décembre 2010, en Sardaigne. Horacio Pagani nous invitait à découvrir, avant les autres médias, la remplaçante de la Zonda. La Huayra tire son nom d’une divinité des Andes péruviennes et boliviennes qui commande le vent. A l’époque, je suis subjugué par la qualité apportée au moindre détail, comme la clé en alu taillée dans la masse, la visserie en titane siglée ou le tannage végétal du cuir. C’est de la haute couture. L’envie d’en prendre le volant est grande, mais, avec force sourires, Horacio m’éconduit. « La présentation à la presse aura lieu dans plusieurs mois. Le but Sport Auto Le petit constructeur de San Cesario sul Panaro a-t-il décidé de récompenser ma patience ? Peut-être. Presque douze ans après, circuit de Vallelunga. C’est une fournaise, et le monstre qui se tient devant nous n’aide pas à faire retomber la température. La Huayra R est, comme la Zonda R, réservée à la piste. Trente exemplaires, tous vendus, verront le jour. L’auto ne partage aucune pièce avec la Huayra « de base ». Ah si : les rétros. J’y vois une bête féroce, Horacio une bouffée d’air frais : J’ai beau me gratter la tête, je peine à voir dans la Huayra R un lien de parenté avec la Porsche 917, à laquelle le maître des lieux voue un culte. D’exalter, de faire flipper…
