Des précédents…

i le  est le premier à avoir traversé l’Atlantique dans le sens est–ouest, d’une traite, sans ravitaillement, d’autres bateaux à moteur se sont frottés à l’exploit des années plus tôt, mais dans le sens États-Unis–Europe. C’est le cas dès 1902, quand William Newman et son fils de 16 ans effectuent le trajet entre New York et. Leur 37-pieds est motorisé avec un monocylindre de 9 chevaux, alimenté avec 2600 litres de kérosène. Le voyage est épique, avec de nombreux problèmes techniques, des conditions météo difficiles et des réservoirs de carburant qui fuient. Malgré tout, ils parviennent à rejoindre Falmouth (Cornouailles) avec une moyenne de 5 nœuds. Deux ans plus tard, un projet de course en bateaux à moteur voit le jour, mais en dépit d’une trentaine d’inscriptions, l’idée est abandonnée. Il faut attendre 1912 pour que Thomas Fleming Day, journaliste nautique, rédacteur en chef du magazine s’élance dans une nouvelle traversée, à bord du propulsé par un moteur à essence de 12 chevaux. Après un départ de New York et une route chaotique dans l’Atlantique nord, Thomas Fleming Day et ses trois membres d’équipage touchent terre en Irlande 28 jours plus tard, à Queenstown (aujourd’hui Cobh). L’exploit est renouvelé en 1937, cette fois-ci par un Français, l’illustre peintre de la marine Marin Marie qui, à bord de l’, rejoint Le Havre depuis New York en solitaire en 19 jours. Au passage, il établit à bord de son 42-pieds plusieurs records, dont celui de la première traversée en solitaire en bateau à moteur, et celui de la traversée de l’Atlantique la plus rapide en bateau à moteur. Après-guerre, quelques marins inscrivent leurs noms à ce palmarès, mais si les moteurs font d’énormes progrès en matière de fiabilité, l’autonomie reste le point faible… En 1978, le et son monomoteur diesel marque l’entrée dans la course du suédois Volvo Penta. À son bord, le skipper Allen Cargile effectue la traversée New York–Le Havre en un mois tout juste, soit 695 heures pendant lesquelles le six-cylindres de 130 chevaux et son embase stern-drive fonctionnent sans arrêt. Avec une moyenne de 6 nœuds, la consommation atteint environ 8 litres par heure. L’exploit est largement relaté, notamment dans les colonnes de la presse nautique. Le bateau est photographié quelques jours après son arrivée, sur la Seine, au pied de la tour Eiffel. Cette publicité retentissante pour Volvo pousse BMW Marine à se lancer dans ces records transatlantiques. À son tour, il marque de son nom l’histoire nautique, puisque le Voyageur 47, construit par Meta, parcourt 4800 milles en 720 heures à une vitesse moyenne de 7 nœuds. Étant donné la distance (Gibraltar–New York, par la route sud), c’est probablement l’un des voyages sans escale le plus long et le plus économe en carburant qu’un bateau à moteur ait jamais effectué. Ce même Voyager 47 fait la traversée retour jusqu’à Lyon, cette fois-ci par la route nord. Un double exploit!