Tintamarre, notre vieux Swift Trawler 42 avait dix-sept années de bons et loyaux services lorsqu’un psychiatre autrichien en tomba fol amoureux à la lecture de ses périples estivaux dans Neptune Yachting. Sacs de mer posés sur la panne, on regardait partir notre merveille désormais immatriculé à Vienne. Dans l’instant, le petit monde des trawlers Bénéteau se mobilisait pour dénicher le ST44 de nos rêves. Un ami nous dégota le gros lot: un 44 équipé de 2 x 300 ch Volvo, gardienné à sec à La Seyne-sur-Mer par la société Esprit Mer. Cette dernière allait tout faire pour nous faciliter la vie et nous livrer un bateau dans un état irréprochable.
Premier bain frisquet à 18°
Quelques améliorations furent envisagées: covering gris Nimbus de la coque (société Wrapping Service, un must!), ajout de bâches de fermeture arrière (NV Équipement, une valeur sûre) et d’un micro-perforé de parebrise, grande table ouvrante (option Béné teau) sur le fly, chauffage au fuel (Webasto) pour l’hiver, annexe semirigide 3D Tender 280 et moteur Suzuki 4 temps. Toutes les autres options, générateur, pont en teck, dessalinisateur étaient déjà à se plier aux impératifs de l’immensité liquide, oublier nos contraintes terriennes. La terre n’est jamais aussi belle que vue de la mer. 50 milles plus à l’est, nous voilà aux îles d’Hyères, un paradis à éviter en juillet-août. Plage d’Argent, juste à l’ouest du port: c’est là qu’il faut mouiller par courant de SW à NW modéré, bien à l’abri de la pointe. Fin mai, le mouillage est encore calme, bien qu’une vingtaine de bateaux soient restés après les régates de Porquerolles. Pas encore trop de navettes, dont le sillage vous fait verser l’apéro! Si un mistral d’enfer se lève, on peut se mettre à l’abri de Giens.
