Les rivières de l’Ouest
ngers est bâtie sur un éperon rocheux qui domine la Maine. Le premier comte d’Anjou s’y installe au IXe siècle sous la menace des Normands. Trois siècles plus tard, les Plantagenêt règnent sur l’Anjou et bâtissent leur palais. Blanche de Castille fait ériger les fortifications d’un kilomètre de long, flanquées de dix-sept tours défensives, noires et blanches. Aux XIVe et XVe siècles, Louis Ier et Louis II y mènent grand train. Le « bon roi René », duc d’Anjou, prince éclairé et amateur d’art était à la tête d’une cour fas-tueuse. Il possédait un chameau et son chamelier reçus tous deux en cadeau, une volière d’oiseaux exotiques, deux lions et deux léopards. Il parlait arabe et s’intéressait aussi bien à l’astrologie qu’à l’agronomie. Depuis le XXe siècle, la forteresse abrite de nouveau la Tenture de l’Apocalypse, tapisserie médiévale illustrant le texte de Saint Jean, dernier livre de la Bible. Elle mesure 100 m de long (138 m à l’origine) et est exposée dans une galerie conçue à cet effet. Elle fut commandée en 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou (frère de Charles V) et réalisée en sept ans à Paris selon des cartons de Jean de Bruges, peintre du roi. Entièrement tissée en laine, c’était un ensemble de six tapisseries de 6 m de haut et 23 m de long chacune. Les parties manquantes aujourd’hui ne font qu’ajouter à son charme et à son mystère. Elle ne fut montrée dans son intégralité qu’une seule fois, dans la cour de l’archevêché d’Arles pour le mariage
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