Elle descend de la montagne
e scrambler Royal Enfield: voilà des lustres qu’on l’attend. Et quand je dis « on», je ne parle pas seulement des clients de la marque et des plumitifs de la presse moto. Je pense aussi à l’importateur français – la SIMA – qui, il y a deux ans, a d’ailleurs présenté une préparation dans cet esprit. Selon les infos tombées dans le pavillon de nos oreilles indiscrètes, l’idée, à l’époque, était de presser un peu le pas de la direction indienne et de lui montrer – moto à l’appui – ce que pouvait offrir de stimulant un scrambler sur base d’Interceptor 650. La moto était flatteuse mais manifestement, les patrons de Royal Enfield l’ont regardée avec un certain recul. Car deux ans plus tard, avec cette Scram 411, fort de… 24 chevaux. Alors oui, j’en vois quelques-uns parmi vous dont le sourire vient brutalement de se figer. En comparaison des deux cylindres et des 47 chevaux de l’Interceptor, ce n’est pas la même limonade: il y a nettement moins de bulles! Pour autant, le breuvage reste, de prime abord, engageant. Il faut dire que le flacon est plutôt joli. Connaissant la grande sœur Himalayan (pas franchement la plus gracieuse des Enfield, ni même le plus esthétique des trails) et les contraintes industrielles du projet (limiter le plus possible les coûts de développement et donc conserver un maximum de pièces), on tire sincèrement notre chapeau au bureau de style Royal Enfield. En ne jouant que sur quelques détails (phare abaissé et surmonté d’un petit capot, tableau de bord et selle redessinés, garde-boue arrière affiné, plaques latérales disposées sur les flancs de réservoir, clignotants repositionnés, installation de nouvelles poignées passager, roue avant au diamètre minoré), et en misant sur des coloris acidulés, ce dernier est parvenu à donner à la Scram 411 une identité propre et surtout une allure des plus cool.
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