À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, la PAC a permis un formidable essor de l’agriculture rendu nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire des pays d’Europe de l’Ouest. Revers de la médaille: cette industrialisation agricole s’accompagna de la disparition de nombreuses petites exploitations devenues plus vulnérables, encore aujourd’hui, au profit d’autres qui s’agrandissaient (et continuent à s’agrandir) et dont les objectifs de production eurent des conséquences désastreuses sur l’environnement. Nous savons combien le petit gibier a souffert de l’arasement des haies, des diverses pollutions consécutives à l’emploi massif de produits phytosanitaires ou encore du drainage des zones humides.
Tendre vers la neutralité climatique
Alors que les premiers effets de ce cortège de nuisances se faisaient sentir naquit une certaine prise de conscience écologique. C’est ainsi que, par sa réforme de 2003, le législateur européen modifia les conditions d’octroi des aides, qui ne furent plus liées à la production mais attribuées par hectare. Cela, et c’est très important, avec une conditionnalité intégrant le respect de normes environnementales plus strictes. Ces nouvelles orientations se sont récemment traduites